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L’art rupestre algérien est l’une des plus importantes collections d’art rupestre au monde, avec plus de 15 000 dessins et gravures recensés par les archéologues. On le trouve dans tout le pays, mais les sites les plus concentrés se trouvent dans le Sahara, en particulier dans les régions du Tassili n’Ajjer et du Hoggar.
Les peintures rupestres algériennes datent de la période préhistorique, la plus ancienne remontant à environ 10 000 ans. Elles représentent un large éventail de sujets, dont des animaux, des humains, des plantes et des motifs abstraits. Les animaux les plus couramment représentés sont les bovidés, les girafes, les éléphants, les autruches et les gazelles. Les humains sont souvent représentés en train de chasser, de danser ou d’accomplir des tâches rituelles. Les motifs abstraits comprennent des lignes géométriques, des points et des symboles.
Un patrimoine à préserver
L’art rupestre algérien est une source précieuse d’informations sur la vie des peuples qui ont habité le Sahara dans le passé. Il nous renseigne sur leurs croyances, leurs pratiques culturelles et leur environnement. C’est aussi un témoignage de la beauté et de la créativité de l’esprit humain. En 1988, le Tassili n’Ajjer a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en reconnaissance de l’importance universelle exceptionnelle de son art rupestre. Le gouvernement algérien a pris des mesures pour protéger les sites rupestres, mais ils sont toujours menacés par l’érosion, le vandalisme et le développement touristique.
Une scène artistique dynamique en constante évolution
Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, la scène artistique n’a cessé de se développer et de se diversifier. De nombreux mouvements artistiques ont vu le jour, explorant de nouvelles formes d’expression et reflétant les préoccupations de la société algérienne.
L’Algérie a donné naissance à de nombreux plasticiens de renommée internationale, tels que Baya Mahieddine, Mohamed Issiakhem et Abdelkader Guermaz. Ces artistes ont contribué à faire connaître l’art algérien au monde entier et à lui donner une place de choix dans la scène artistique internationale.
Le mouvement artistique « Aouchem », fondé en 1967, a joué un rôle crucial dans l’évolution des arts visuels en Algérie. En rejetant les modèles artistiques préétablis qui « gelaient et bridaient » l’art algérien, ses membres se sont orientés vers des créations « enracinées dans la culture et les éléments visuels algériens ». Cette démarche a permis une recherche de l’esthétique locale, un retour au legs culturel algérien et un grand débat entre artistes, favorisant l’émergence d’une identité artistique algérienne singulière.
D’autres mouvements artistiques algériens, tels que « Houdhour » (présence) et « Sebaghine » (les peintres), ont suivi cette voie, contribuant à l’enrichissement et à la diversification du paysage plastique national. Cette pluralité de mouvements a donné naissance à une génération d’artistes et d’étudiants actifs et capables de belles initiatives.