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L’intérêt de poursuivre le travail de digitalisation de l’ensemble des processus administratifs, dans le but de donner une plus grande efficience à l’économie nationale, a été souligné à Alger par plusieurs acteurs économiques nationaux.
Lors d’une rencontre jeudi soir co-organisée par la Bourse d’Alger et l’enseignant universitaire, Nazim Sini, plusieurs responsables se sont accordés sur l’importance d’aller vers une digitalisation massive dans le but de réduire les dépenses, faciliter les procédures et ainsi parvenir à un développement économique important.
Lors de son intervention, le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a mis en avant « les nombreuses réformes » touchant le secteur financier et bancaire, visant à renforcer l’accès au financement des
entreprises notamment.
Selon lui, ces réformes, accompagnées de procédures de digitalisation des acteurs de la finance « participent à faire de l’Algérie une économie émergente ».
Outre la digitalisation, M. Benmouhoub a souligné les efforts de l’Etat pour dynamiser la Bourse d’Alger en tant qu’outil de financement de l’économie, pour soutenir l’écosystème des startups, la mise en place d’un dispositif fiscal avantageux notamment dans l’open innovation et pour l’externalisation de l’économie algérienne à travers l’exportation et l’implantation de banques algériennes à l’étranger.
De son côté, le chef d’entreprise et enseignant universitaire, Nazim Sini, a expliqué l’importance de la digitalisation de l’économie, estimant, par exemple, que les pays dont 90% des démarches administratives peuvent se faire en ligne ont gagné 1 point de PIB supplémentaire par an et ont économisé près de 10 milliards de dollars.
L’intervenant a également évoqué les opportunités économiques qui se présentent lors de l’année 2024, notant que la croissance mondiale sera portée cette année par les pays émergents.
M. Sini a également énuméré les atouts de l’Algérie pour parvenir à un taux de croissance important, à travers plusieurs projets tels que ceux dans le secteur minier, ferroviaire avec un réseau étoffé, une augmentation des salaires ainsi que des prévisions de baisse du taux d’inflation durant les années à venir, renforçant le pouvoir d’achat et donc la consommation au niveau national.
Pour sa part, le PDG d’Alliance Assurances, Hassen Khelifati, a indiqué que le secteur des assurances œuvre à se digitaliser de plus en plus, notamment pour anticiper les changements et évolutions du secteur au niveau national et international.
Il s’agit selon lui de s’adapter nécessairement à de nouveaux besoins et de nouveaux usages des citoyens et des entreprises. Pour ce faire, M. Khelifati a fait observer que les acteurs du secteur font appel à des compétences locales pour développer leurs solutions numériques internes et commerciales.
La présence numérique est aussi un défi que doivent relever les entreprises et les administrations du pays, a estimé de son côté l’ancien président du Groupement algérienne des acteurs du numérique (GAAN), Tadjeddine Bachir.
« L’entreprise commerciale et l’administration doivent être présentes sur les réseaux sociaux, en ayant un contact direct avec l’utilisateur, c’est à dire le citoyen », a-t-il plaidé.
De plus, la dématérialisation des démarches administratives aura un impact « indéniable » sur la croissance et les économies budgétaires permettant d’aller vers une économie forte, a conclu M. Bachir.