Maamar Djebour, A propos du match Ouganda-Algérie, Emission Matin Sport du 11/06/2024
Les conditions générales du match
Le match Ouganda-Algérie s’est déroulé dans un contexte crucial où une victoire était nécessaire pour l’équipe algérienne. Le minimum attendu était un match nul, mais les Fennecs ont su faire mieux en remportant la victoire en terre ougandaise. Cette victoire était d’autant plus importante pour renforcer la confiance de l’équipe et assurer une position favorable dans le groupe.
La première mi-temps
La première mi-temps du match Ouganda-Algérie a été particulièrement difficile et est considérée par Maamar Djebour comme l’une des pires performances qu’il ait vues de l’équipe nationale. Bien que l’Algérie ait bien entamé les dix premières minutes en pressant haut et en gênant les relances adverses, une erreur cruciale a rapidement inversé la dynamique. Une mauvaise relance de Madani, titularisé pour la première fois dans un match officiel et manquant d’expérience internationale, a conduit à l’ouverture du score par l’Ouganda. Cette erreur, bien que commise par Madani, trouve ses origines dans une mauvaise décision de Mandi qui a effectué une passe latérale risquée au lieu de jouer de manière plus sûre. À partir de ce moment, l’Algérie a accumulé les erreurs, avec plus de 20 pertes de balles, reflétant une défaillance collective. De plus, le positionnement des joueurs n’était pas optimal : certains, comme Benassar et Atal, étaient placés hors de leurs postes de prédilection, ce qui a contribué au déséquilibre et à la désorganisation de l’équipe. En conséquence, l’Algérie a passé la majeure partie de cette première période à essayer de se ressaisir, tout en étant menée au score, créant une atmosphère de tension et d’inquiétude parmi les supporters.
La réaction en deuxième mi-temps
La deuxième mi-temps a été marquée par une réaction déterminée et stratégique de l’équipe algérienne. Conscient des faiblesses et des déséquilibres observés lors de la première période, l’entraîneur Petkovic a procédé à des ajustements tactiques essentiels. Amoura et Brahma ont permuté leurs positions, avec Amoura retrouvant son aile droite naturelle, ce qui a immédiatement équilibré l’équipe. Cet ajustement a porté ses fruits dès le début de la seconde mi-temps, lorsque l’Algérie a marqué à la 47e minute, égalisant ainsi le score. Ce but rapide a redonné confiance à l’équipe et instillé le doute chez les Ougandais.
Le point tournant de la rencontre est survenu peu après. Suite à un corner pour l’Ouganda, Amoura a récupéré le ballon et, grâce à sa vitesse et sa vision de jeu, a lancé une contre-attaque fulgurante. Il a traversé le terrain, éliminant plusieurs défenseurs ougandais avec une agilité remarquable, avant de délivrer une passe décisive à Brahma. Ce dernier, faisant preuve d’une grande lucidité et maîtrise, a contrôlé le ballon et attendu le moment idéal pour marquer le but de la victoire.
Ces changements tactiques et la performance impressionnante d’Amoura ont transformé le visage de l’équipe, qui a montré une maîtrise et une cohésion nettement supérieures. La défense algérienne, sous la conduite de Mandi, a également resserré les rangs, permettant de gérer le match jusqu’à la fin. Cette mi-temps a révélé la capacité de l’équipe à s’adapter et à surmonter l’adversité, démontrant un fort caractère et une grande résilience.
Les enseignements pour le coach
Le match contre l’Ouganda a révélé plusieurs points importants pour le coach Petkovic. Premièrement, l’importance de placer les joueurs à leurs postes de prédilection pour maintenir un équilibre et une efficacité sur le terrain. Deuxièmement, la nécessité de travailler sur les relances et la transmission du ballon pour éviter les erreurs coûteuses. Enfin, la réaction positive en deuxième mi-temps montre que l’équipe a du caractère et peut s’adapter rapidement aux ajustements tactiques. Petkovic doit continuer à explorer les meilleures configurations pour son équipe et utiliser les dates FIFA pour renforcer ces aspects avant les prochains défis.