Ce qui est drôle et ridicule, c’est que les décideurs à Washington à Londres et à Paris osent le culot, par un pseudo-humanisme perfide, décider de sanctionner leur doyen l’Iran qui aurait livré des missiles à la Russie, car constituant une «menace directe pour la sécurité européenne».
Echec d’une vieille rivalité et le prétexte des missiles iraniens
Comme si tout ce qui se déroule en Ukraine jusque-là, les aides militaires (armes, renseignement, mercenaires, dollars etc.) ; les centaines de milliers de victimes ukrainiennes ; la destruction de son infrastructure économique ; la perte de la moitié de sa population ; les crises économiques, sociales et politique qui déstabilisent l’Europe, etc. seraient liés à une hypothétique livraison par l’Iran de missiles à la Russie ! Pourtant, ils ont prédit un effondrement de la Russie “dans les 15 jours” et nous entrons dans la troisième année de ce conflit.
Comme si la Russie est sur le point de perdre la guerre en Ukraine et qu’elle ait un besoin urgent de missiles iraniens pour la sauver de l’anéantissement. Les Iraniens ne devraient pas se sentir obligés, à chaque fois, de nier ou justifier leurs actions, car ils ont suffisamment de forces pour ignorer de telles pressions. Il est important de rappeler «l’accord de partenariat stratégique global entre la Russie et la République islamique d’Iran» qui les lie également par une collaboration en matière de politique étrangère, de géopolitique et de technologies militaires entre autres.
Pour ces trois gouvernements arrogants et méprisants, malgré leur échec militaire humiliant face à leur maître russe, la fourniture massive et manifeste d’armes destructrices à leur préféré, Israel, qui mène une guerre génocidaire contre les Palestiniens (entrainant la mort de dizaines de milliers de femmes et d’enfants), est perçue comme un acte hautement humanitaire et moral conforment à l’éthique chrétienne.
Tout ce que l’Otan, a décidé, engagé, planifié, financé a, jusqu’à présent, conduit à un échec retentissant. En revanche, les avertissements de la Russie – souvent jugés comme du bluff – se sont concrétisés par des succès notables sur les plans politique, économique, géopolitique et militaire.
En réalité, la rivalité ne s’est jamais estompée depuis la 2ème guerre mondiale si l’on se réfère à la déclaration de Truman au New York Times (1) en 1941, suite l’Opération «Barbarossa»: «Si nous voyons que l’Allemagne gagne, nous devons aider la Russie ; mais si c’est la Russie qui gagne, nous devons aider l’Allemagne, afin qu’ils s’entre-tuent…».
On comprend, dès lors, que l’intervention des États-Unis contre l’Allemagne en 1944 visait principalement à neutraliser ses rivaux, l’Allemagne et l’Union soviétique, plutôt que de garantir la sécurité des Européens. Ceci est confirmé par George Marshall soucieux de contenir l’Union soviétique. «Nous ne sommes pas venus en Europe pour sauver les Français. Nous sommes venus parce que nous… étions menacés par une puissance hostile, agressive et très dangereuse…» voir l’article de Marc Rousset sur RI (2).
Cette rivalité a commencé à se manifester en conflit larvé en 2014. L’année 2022 n’était que la réaction légitime des Russes à la vue d’une arme qui se rapprochait de leur tempe !
Menace de frappes en profondeur et avertissements Russes
L’Otan est dans une impasse, et la profusion des avertissements russes signifie la prudence et la sagesse avant l’action résolutive. Lavrov disait dans ses déclarations (3) «s’ils veulent [aller] sur le champ de bataille, alors ce sera sur le champ de bataille» ; «L’occident manifeste un manque de culture et une incapacité à faire de la politique et de la diplomatie» ; «si la guerre dégénérait en un conflit militaire plus large, une éventuelle troisième guerre mondiale ne se limiterait pas aux champs de bataille européens» ; «regardez comme ils se lamentent désormais sur le développement durable et généralisé de nos forces armées» ; «pour les Américains, toute discussion sur la 3ème Guerre mondiale se résume à quelque chose qui n’affecterait que l’Europe…c’est assez révélateur, car cette idée reflète l’état d’esprit…des américains qui pensent qu’ils peuvent simplement rester assis pendant toute la durée de l’affaire…».
D. de Villepin par sa lucidité a d’ailleurs posé une question pertinente (dans cette vidéo (6) – 6’25’’ ) : «nous sommes dans une guerre qui s’élargie…Si nous envoyons des troupes au sol, savons-nous si du côté russe d’autre pays renverrons de l’autre côté des troupes au sol ? Est-ce que nous aurons des combattants africains, asiatiques, moyens orientaux face à nous dans ce sud global qui a aussi envie de régler des comptes avec l’occident ?…».
C’est aussi parce que la Russie a gagné que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déliré en déclarant (7) que leur plan ne vise pas à gagner la guerre contre la Russie, mais à la persuader qu’elle est vaincue (?!). Une guerre se conclue sur le champ de la bataille et non par l’effort de «convaincre» et «persuader» l’ennemi qu’il ne la gagnera pas !
Même leur protégé, Israël, y met du sien par la voie de leur député hystérique, Amir Weitmann, qui est allé jusqu’à menacer la Russie dans une interview à Russia Today (8). Ce dégénéré a reproché à la Russie d’être «co-responsable du massacre» du 7 octobre parce qu’elle n’a pas pris le parti d’Israël, en lançant cette bravade : «La Russie soutient les ennemis d’Israël…des nazis qui veulent commettre un génocide contre nous…nous allons en finir avec ces nazis…nous n’oublions pas ce que vous faite…nous ferons en sorte que l’Ukraine gagne…croyez-moi, la Russie paiera le prix…». Le bougre n’a fait que dévoiler les conjurations de son gouvernement contre la Russie. Il est relayé par l’ambassadrice d’Israël en Russie qui a déclaré que Tel Aviv s’attend à ce que Moscou condamne la frappe iranienne. Réponse de Zakharova (9): «Rappelez-moi quand Israël a condamné…une seule frappe du régime de Kiev contre des régions russes ?…Je me souviens de déclarations régulières de soutien aux actions de Zelensky de la part des responsables israéliens.»
La problématique «guerre mondiale» en Europe
Tout ce que l’Otan a décidé, engagé, planifié, financé, s’est traduit, jusque-là, par un échec retentissant. Tout ce que la Russie a donné comme avertissements – que l’on prenait pour du bluff – s’est réalisé avec les succès sur les plans politique, économique, géopolitique et militaire.
Dans ce conflit en Ukraine, la hantise est le risque d’escalade vers une 3ème guerre mondiale. A notre sens, elle ne sera certainement pas le fait des russes ; encore moins nucléaire. Elle a des armes invincibles qui peuvent neutraliser l’Occident.
Entre qui et qui ? Où se déroulera-t-elle ? En Europe ? Aucun pays ne s’engagera dans cette aventure vouée à l’échec, malgré une forte coalition contre la Russie qui ne sera jamais seule.
Une guerre avec Royaume Unis, Pologne, Pays Baltes, Allemagne, France contre une Russie puissante qui peut aussi entrainer la Chine, l’Iran et d’autres ? Très douteux surtout quand ils pressentent que les USA les dirigent vers cet objectif sans s’engager. Ils observeront et aideront de loin. C’est connu !
Ce sera une «Guerre Mondiale d’usure» et le 1er qui en pâtira voire disparaitra c’est leur entité sioniste d’Israël, car factice, immorale, sans patriotisme, en déficit d’effectif, avec une population instable, qui peut quitter vite les lieux pour l’Europe et l’Amérique à la faveur de sa double ou triple nationalité, ainsi que des colons filous et avides qui résident, pour la plupart, ailleurs d’où ils dirigent leurs colonies.
Finalement,
Tout ce que cet occident prédateur a dévoré illégalement ‘‘grain par grain’’ – par tromperie ou par force – depuis des décennies, en se croyant invincibles, est sur le point d’être évacué douloureusement par grappes ! Tous ces démons en décomposition se retrouvent face à un choix kafkaïen du genre «très chaud d’un côté et brûlant de l’autre».
Les USA, tête de la vipère, pataugent dans l’aberration à vouloir dominer et punir tous les pays qui ne se plient pas leur volonté ! Avec cette politique systématique, ils sont en train de se faire comme ennemi le monde entier y compris leurs supposés «amis». Ils évoluent dans l’absurde. Là est leur déraison !
L’axe américano-anglo-franco-sioniste est en voie d’essuyer une défaite majeure sur les plans politique, géostratégique et militaire, face à la nouvelle configuration qui s’organise autour du BRICS (10) qui regroupe déjà plus de 3 milliards d’habitants et contribue à 31,5 % du PIB mondial (plus que le G7). Le BRICS plaident pour l’émergence de nouvelles puissances reflétant le caractère multipolaire et pour une réorganisation totale des instances internationales.