Dans une intervention percutante, la présidente du groupe LFI au Parlement français a exposé, sans détour, la réalité alarmante de la précarité croissante dans le pays. Entre accusations de mépris envers le peuple et dénonciation d’une politique austéritaire, elle a évoqué une situation sociale explosive. Les chiffres avancés sont terrifiants : un Français sur trois doit se priver de repas, et plus grave encore, le scorbut refait surface, frappant particulièrement les enfants.
Elle a également critiqué le rôle de François Bayrou, acteur clé dans le paysage politique français, accusé d’incarner un système incapable de répondre aux besoins sociaux. Ce retour du scorbut, maladie qu’on croyait disparue, symbolise pour elle la faillite d’une gouvernance insensible à la détresse sociale.
La précarité alimentaire, une tragédie moderne
La présidente n’a pas mâché ses mots en dépeignant une France où des millions de personnes peinent à se nourrir. Les carences alimentaires, notamment chez les enfants, traduisent une situation critique. La malnutrition devient un fléau national, marqué par la réapparition du scorbut, cette maladie liée à une carence en vitamine C, autrefois associée aux périodes de grande pauvreté.
Ce constat est d’autant plus accablant que les chiffres de l’aide alimentaire explosent. En une décennie, le recours aux banques alimentaires a triplé, témoignant d’un accroissement brutal de la précarité. Elle pointe du doigt l’incapacité du gouvernement à agir, refusant de bloquer les prix des denrées de première nécessité, ce qui aggrave encore les inégalités.
Une critique frontale contre François Bayrou
Dans son discours, François Bayrou a été mentionné comme un symbole d’un pouvoir éloigné des réalités sociales. En tant que haut commissaire au Plan, il est accusé d’avoir échoué à anticiper et à atténuer les fractures sociales qui minent le pays. Pour la présidente, sa posture incarne une élite politique déconnectée, davantage préoccupée par la sauvegarde de ses privilèges que par les besoins des Français.
Elle reproche également à Bayrou et à ses alliés de soutenir un exécutif qui, sous la présidence d’Emmanuel Macron, a renforcé les politiques austéritaires. Les choix budgétaires et la réforme des retraites imposée à coups de 49.3 illustrent, selon elle, un mépris flagrant pour la souveraineté populaire.
Une République sociale en déclin
Le discours a dressé un tableau sombre de l’état des services publics en France. L’école et l’hôpital, autrefois symboles de l’égalité républicaine, sont aujourd’hui décrits comme à l’abandon. Les enseignants manquent, les infrastructures se dégradent, et les patients meurent parfois faute de soins. La présidente a évoqué des situations tragiques où des enfants vont à l’école le ventre vide, où l’accès à une éducation et à des soins dignes devient un luxe.
Ce constat alarmant s’étend aux territoires d’outre-mer, notamment Mayotte, où les infrastructures sont en ruine et où la moitié de la population est constituée d’enfants. Elle a dénoncé l’inaction du gouvernement face à cette crise, préférant réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros au lieu d’investir dans des solutions durables.
Une urgence écologique ignorée
Au-delà de la précarité sociale, le discours a mis en lumière la crise écologique, qui, selon la présidente, est systématiquement reléguée au second plan. L’année 2024, marquée par des événements climatiques extrêmes – la plus chaude et pluvieuse de l’histoire de France – est, pour elle, le signe d’un échec collectif à répondre aux défis écologiques.
Elle a plaidé pour une transformation radicale des structures de production et de consommation, appelant à des investissements d’avenir financés par une redistribution équitable des richesses. Elle dénonce un gouvernement qui s’enlise dans l’impuissance face à cette tragédie contemporaine.
Macron, Bayrou et la souveraineté populaire
Au cœur de son intervention se trouve une critique acerbe de l’exécutif, qu’elle accuse de trahir la souveraineté populaire. Emmanuel Macron et ses alliés, François Bayrou en tête, sont accusés d’avoir imposé des réformes impopulaires, ignorant les syndicats, l’Assemblée nationale et le peuple lui-même.
Pour la présidente, ces choix politiques ne sont pas seulement une erreur : ils reflètent un mépris structurel pour les principes républicains. L’accumulation des richesses par une minorité et la concentration du pouvoir dans un cercle restreint sont, selon elle, contraires aux valeurs de la République.
Repenser la République
Face à ce sombre tableau, la présidente a esquissé les contours d’une alternative politique. Elle appelle à une refonte du système politique pour instaurer une Sixième République, fondée sur la justice sociale et écologique. Cette transformation nécessite, selon elle, une mobilisation collective pour abroger les réformes injustes, notamment celle des retraites, et pour réorienter les politiques publiques vers les besoins fondamentaux.
Elle conclut en appelant à l’union des forces progressistes pour construire une République universelle, fidèle à ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ce discours, incisif et sans concession, révèle une crise profonde qui touche à la fois la justice sociale et la gouvernance démocratique. Les accusations portées contre le gouvernement et François Bayrou, si elles sont avérées, soulignent les risques éthiques et politiques d’un système en déclin.
l’intervention de la présidente du groupe LFI au Parlement français
Hope&Chadia