Depuis son engagement par la Fédération algérienne de football et la signature de son contrat en tant que sélectionneur national, le Suisse Vladimir Petkovic se retrouve souvent impliqué dans des activités éloignées de ses missions techniques.
En effet, La défaite hier de l’équipe d’Algérie contre la Guinée, par un score de 2-1, peut être attribuée à plusieurs facteurs. Voici une analyse de ces éléments et comment ils ont pu contribuer à cette contre-performance :
Plutôt que de se concentrer sur ses responsabilités d’entraîneur, Petkovic a dû participer à une tournée touristique des 16 clubs de la Ligue 1 professionnelle, qu’il a lui-même qualifiée de « visite n’ayant rien à voir avec le technique ». Cette tournée avait pour but de lui faire découvrir le pays, l’entraînant à travers la Grande Mosquée d’Alger, divers musées et ruines romaines, tout en recevant divers cadeaux, dont des burnous, de jolis tableaux et une collection de 16 maillots de clubs d’élite. La fédération a même organisé une séance d’entraînement ouverte aux candidats pour l’obtention de la Licence CAF Pro. Il est difficile d’imaginer des sélectionneurs comme Gareth Southgate ou Didier Deschamps accueillant plus d’une vingtaine de techniciens autour du terrain d’entraînement de l’équipe A à la veille d’une rencontre décisive des éliminatoires de Coupe du monde.
Aussi, la veille du match contre la Guinée, l’ex joueur du Real Madrid, Karim Benzema, actuellement en Algérie, s’est rendu au centre technique national (CTN) de Sidi Moussa pour rencontrer les joueurs sur le terrain, saluant Petkovic et l’ensemble de son staff, ainsi que chaque joueur individuellement, leur souhaitant bonne chance pour le match à venir. bien que bien intentionnée, cette visite en plein aurait pu perturber la concentration des joueurs à la veille d’un match crucial, moment ou la concentration doit etre a son paroxysme.
Cette gestion erratique se manifeste également dans la communication et la gestion des joueurs. Par exemple, la non-convocation de Youcef Belaïli, Joueur clé dans le succes du Mouloudia au championat cette année, supposément pour des raisons disciplinaires, a créé une confusion lorsque la raison officielle évoquée par le nouveau chargé de communication a été une sanction de la FIFA, avant de se contredire rapidement.
Par ailleurs, la fédération a invité des joueurs clés comme Mahrez et Slimani à assister au match contre la Guinée depuis les tribunes, les laissant spectateurs plutôt qu’acteurs. Cela pourrait non seulement démoraliser les joueurs concernés mais aussi nuire à l’esprit d’équipe. En revanche, Belaïli, jugé trop indiscipliné, n’a même pas reçu d’invitation pour s’asseoir en tribune VIP, illustrant encore une fois une gestion incohérente.
De plus, l’absence de Riyad Mahrez a soulevé des spéculations, notamment de la part de certains, comme Hafid Derradji, qui pensaient que le capitaine souhaitait se tenir en retrait. Mahrez a finalement rompu le silence, affirmant qu’il n’a été contacté ni par le coach, ni par la Fédération algérienne de football. Blessé au genou ces derniers jours, ce qui explique son absence des récents matchs avec son club Al Ahli, Mahrez espérait se reposer et se rétablir pour être en forme et revêtir à nouveau le maillot des Verts pour les deux matchs de juin. Il a été surpris de ne pas figurer sur la liste de la prochaine sélection, révélant qu’il n’a reçu aucun appel du sélectionneur Vladimir Petkovic, ni de la FAF. Mahrez a néanmoins souhaité bonne chance à ses coéquipiers, exprimant ses regrets concernant son absence pour les deux prochains matchs éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Petkovic a expliqué l’absence de Mahrez en conférence de presse, affirmant que le joueur ne l’avait pas contacté récemment, ce qui, selon lui, indiquait que Mahrez ne souhaitait pas revenir. Le sélectionneur a conclu que la porte était toujours ouverte pour le joueur. Cependant, les propos de Petkovic contredisent ceux de Mahrez, confirmant un malentendu s’est produit entre les deux parties, chacun attendant un geste de l’autre. Ce manque de clarté et de communication cohérente de la part de la FAF a certainement contribué à cette confusion.
Le climat général autour de l’équipe nationale semble marqué par l’amateurisme et une série de décisions malavisées. Petkovic, au lieu de se concentrer sur la préparation et l’entraînement de son équipe, est distrait par des activités secondaires. Laissé tranquille, il pourrait peut-être atteindre ses objectifs et offrir des résultats positifs. À ce rythme, cependant, il est craint qu’il devienne la victime d’une mauvaise gestion, avec ses résultats dictant sa survie à la tête de l’équipe. Pour le bien de l’équipe nationale algérienne, il est impératif de laisser Petkovic se concentrer pleinement sur son rôle de sélectionneur.
