Le 6 août 2025, une lettre signée par Emmanuel Macron et adressée à son Premier ministre a été rendue publique. Officiellement, elle actait la suspension de l’accord de 2013 sur les exemptions de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens. Officieusement, elle a suscité un débat intense sur sa forme, son contenu et… ses véritables motivations.
Henri Guaino : un document « curieux »
Pour Henri Guaino, ancien ministre et conseiller présidentiel, cette lettre est « curieuse » à plus d’un titre.
D’abord par sa forme : elle ressemble davantage à une note administrative qu’à un courrier présidentiel. Ensuite par son contenu, qui enchaîne des phrases de fermeté avec des appels au dialogue, donnant « tout et son contraire ». Enfin, par son caractère public : ce type de message, censé rester confidentiel, a été diffusé dans la presse, ce qui affaiblit sa portée diplomatique.
Pour Guaino, ce format ne correspond pas aux usages entre un président et son Premier ministre, ouvrant la voie à l’idée que cette lettre pourrait ne pas être une initiative présidentielle “naturelle”.
Un précédent qui interroge : la “fracture régalienne”
Ce n’est pas la première fois qu’une décision majeure touchant l’Algérie semble échapper aux circuits diplomatiques normaux. Le 24 juillet 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères publiait un communiqué dénonçant l’entrave à la circulation de valises diplomatiques algériennes dans les aéroports français.
Particularité révélée par Alger : la mesure avait été prise par le ministère français de l’Intérieur sans en informer le Quai d’Orsay. Un dysfonctionnement grave, ou la manifestation d’une dérive où certaines branches de l’État agissent de façon autonome, voire en conflit avec les circuits institutionnels.
Cette “fracture régalienne” renforce l’idée qu’un président pourrait se voir imposer certaines décisions ou gestes, comme la lettre du 6 août, par des réseaux ou centres de pouvoir extérieurs à son contrôle direct.
Lien article “Coup d’État Rampant en France ?
Une signature sous contrainte ?
De telles anomalies soulèvent une hypothèse : et si Emmanuel Macron avait signé ce document sous pression ? Pression politique interne, ou extérieure ?
Candace Owens : un précédent de pression extérieure
La commentatrice américaine Candace Owens a affirmé publiquement que Macron aurait déjà subi un chantage orchestré par Israël pour l’inciter à se rapprocher du Maroc au détriment de l’Algérie.
Sans constituer une preuve, cette déclaration illustre la possibilité que le chef de l’État français puisse être pris dans des rapports de force où il n’est pas maître du jeu.
Lien vidéo [Vidéo Candace Owens]
Les “va-t-en-guerre” : objectifs et réseau
Dans cette lecture, les “va-t-en-guerre” désignent un courant politique et stratégique hostile à l’Algérie. Le chef de file apparent, en France, serait Bruno Retailleau. Mais derrière cette façade se dessinerait un réseau plus large : relais pro-Maroc et pro-Israël, anciens de l’OAS, et cercles influents favorables à un affaiblissement durable des liens franco-algériens.
Deux objectifs majeurs peuvent expliquer la manœuvre :
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Couper la dernière ligne de dialogue
Le président Tebboune avait publiquement déclaré que Macron restait le seul interlocuteur valable en France. Faire pression sur lui pour qu’il rompe ce lien, via un geste public comme cette lettre, reviendrait à fermer la dernière porte de dialogue direct. -
Pousser à un “regime change” en Algérie
Michel Collon avait declare que ”la france” cherche un regime change a Alger, or l’annulation des passeports diplomatiques est dans l’esprit de ses initiateurs sensee frapper de plein fouet les hauts fonctionnaires algériens et leurs familles. En les privant de se qu’ils pensent etre un privilège précieux, on alimente un ressentiment interne qui peut être dirigé contre Tebboune le designant comme le responsable de la deterioration des relation avec la france, fragilisant ainsi son assise au sommet de l’État.
Lien [Vidéo Michel Collon]
Un coup de poing dans le vide face à une gifle déjà donnée
En réalité, l’Algérie avait pris les devants bien avant la lettre du 6 août. Dès le 13 mars 2025, une note officielle du ministère algérien des Affaires étrangères interdisait à ses diplomates, hauts fonctionnaires et cadres d’État tout déplacement vers la France, y compris en transit, sauf urgence extrême. Autrement dit, une grande partie des détenteurs de passeports diplomatiques algériens ne se rendaient déjà plus en France par décision d’Alger.
Face à cette “gifle silencieuse”, la lettre “de” Macron ressemble moins à une riposte ferme qu’à un coup de poing dans le vide. D’autant que la réponse algérienne a été nette : non seulement l’accord de 2013 suspendu par Paris a été annulé unilatéralement par Alger, mais cette décision s’inscrit dans un processus plus large de désengagement stratégique vis-à-vis de la France.
C’est donc Paris qui se retrouve aujourd’hui dans la tourmente : ayant perdu l’initiative, la France voit l’Algérie renforcer ses liens avec d’autres puissances — Italie, Chine, Russie, Afrique — et réduire encore un peu plus sa dépendance envers son ancienne puissance coloniale.
ENCORE UNE BATAILLE PERDU PAR LES SIONISTE