Le conflit du Sahara occidental a pris une nouvelle dimension lors de la 79e session de la 4e commission de l’ONU, consacrée aux questions de décolonisation. En réaffirmant l’inaliénable droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, la communauté internationale envoie un message fort : l’occupation marocaine du Sahara occidental n’a aucune légitimité juridique.
La position claire de l’ONU : un appui au Front Polisario
Le 17 octobre 2024, l’ONU a réitéré sans ambiguïté la responsabilité des Nations Unies envers le peuple sahraoui, exhortant la commission des 24 à poursuivre son examen de la situation au Sahara occidental, qualifié de territoire non autonome. Cette décision marque une victoire pour le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario, reconnu une nouvelle fois comme interlocuteur officiel pour toute négociation sur l’avenir du territoire.
La commission a également exigé que le Maroc cesse d’exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui, un rappel essentiel des principes fondamentaux du droit international.
Une défaite juridique pour le Maroc sur tous les fronts
Le mois d’octobre 2024 restera dans l’histoire comme celui où la diplomatie marocaine a essuyé plusieurs revers significatifs, que ce soit à l’ONU ou devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE a définitivement annulé les accords commerciaux entre le Maroc et l’Union européenne concernant les produits agricoles et halieutiques issus du Sahara occidental. Cette décision historique rappelle que le Maroc ne peut prétendre aucun droit sur les ressources du Sahara occidental, soulignant que tout accord commercial incluant ces ressources est illégal sans l’accord du peuple sahraoui.
Le soutien international grandissant à la cause sahraouie
La cause sahraouie ne cesse de gagner en soutien sur la scène internationale. La récente déclaration du groupe des amis de la Charte de l’ONU, qui regroupe des pays influents tels que l’Algérie, la Chine et la Biélorussie, en est une preuve éclatante. Ces nations ont réaffirmé leur soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, mettant en lumière l’isolement diplomatique croissant du Maroc.
Les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés : une dénonciation unanime
La répression systématique des Sahraouis par les autorités marocaines dans les territoires occupés a également été au cœur des discussions. Pour la neuvième année consécutive, le Maroc a empêché les agences onusiennes chargées des droits de l’homme d’accéder à ces territoires. La situation des prisonniers politiques sahraouis, souvent condamnés à de lourdes peines pour leur engagement, continue de soulever l’indignation internationale.
Le rôle de l’Algérie : un soutien indéfectible au peuple sahraoui
L’Algérie, fidèle à ses principes de soutien aux mouvements de libération, joue un rôle central dans la défense de la cause sahraouie. Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, présidé par le docteur Saïd Ayashi, reste un acteur clé dans la mobilisation internationale en faveur du Sahara occidental. Comme le rappelle le docteur Ayashi, l’Algérie s’est toujours tenue du côté des causes justes, et la lutte pour l’indépendance du peuple sahraoui ne fait pas exception.
La fin inéluctable de l’occupation
En dépit des manœuvres dilatoires du régime marocain, l’issue du conflit du Sahara occidental semble de plus en plus certaine. Le droit international est clair : seul le peuple sahraoui a le droit de décider de son avenir. Le chemin vers la liberté est encore semé d’embûches, mais l’histoire montre que toutes les causes justes finissent par triompher.
Pour plus de détails, écoutez le podcast Ifriqyafm, numéro de « Grand angle » consacré aujourd’hui aux conclusions de la dernière réunion de la 4ᵉ Commission de l’ONU sur le conflit du Sahara occidental, intitulé : « Conflit du Sahara occidental : le #Maroc humilié à l’#ONU ». Une émission présentée par Zine Cherfaoui, spécialiste des questions sécuritaires et géopolitiques, avec les interventions du Dr Said Ayachi, président du comité national algérien de #solidarité avec le peuple #sahraoui (#CNASPS), Mokrane Aït Ouarabi, journaliste politique, et Rima Rouibi, enseignante universitaire.
Hope&ChaDIa