L’Algérie fait des avancées notables dans la transformation numérique, avec des initiatives visant à renforcer l’interconnexion des services publics et à moderniser l’administration. Une réunion conjointe, réunissant les ministres de la Justice, des Finances et la Haut-Commissaire à la numérisation, a récemment été organisée pour discuter de l’interconnexion numérique. L’objectif principal de cette rencontre était d’examiner la numérisation des services publics, en particulier les offices notariaux, et leur interaction avec les services fiscaux et financiers, tels que la Direction Générale du Domaine national (DGDN), la Direction générale du Trésor et la Direction générale des Impôts.
Cette initiative vise à améliorer l’efficacité des services publics, à renforcer la transparence et à faciliter l’accès aux informations essentielles pour les citoyens et les entreprises. La numérisation de ces services est un élément clé de la stratégie numérique du gouvernement algérien, qui cherche à intégrer les nouvelles technologies dans tous les aspects de la vie publique et privée pour améliorer la qualité des services rendus et favoriser une gestion plus fluide des affaires administratives.
Dans ce même cadre de transformation numérique, la mise en place du premier centre de calcul haute performance dédié à l’intelligence artificielle (IA) en Algérie est un projet stratégique pour renforcer les capacités de recherche et d’innovation du pays. Situé à Oran, ce centre sera équipé de GPU de dernière génération et servira de plateforme pour les chercheurs, les startups et les entreprises locales, leur permettant d’accéder à des capacités de calcul intensif pour le développement d’applications IA dans des secteurs tels que la santé, l’industrie, la cybersécurité et les smart cities.
Le centre fait partie d’une vision globale portée par le ministère de la Poste et des Télécommunications, visant à positionner l’Algérie comme un leader régional de l’innovation technologique et à réduire la dépendance du pays aux infrastructures étrangères. Le ministre Sid Ali Zerrouki a souligné l’importance de ce projet dans le cadre de la stratégie nationale d’intelligence artificielle, qui repose sur trois piliers principaux : les infrastructures de calcul, la recherche et la formation, ainsi que le soutien aux startups locales dans le développement de solutions IA.
Ce centre, en complément du cloud lancé par le Haut-Commissariat à la numérisation, marque une nouvelle étape vers la souveraineté numérique de l’Algérie, permettant au pays de prendre en main ses propres infrastructures technologiques et de développer un écosystème local d’innovation. De plus, la création de centres de compétences et le soutien aux entreprises dans leurs démarches technologiques renforcent l’objectif de l’État algérien d’encourager la création d’un réseau de startups et de stimuler l’innovation dans divers secteurs économiques.
En conclusion, ces projets, qui relient l’interconnexion numérique et le développement de l’IA, sont essentiels pour renforcer l’infrastructure numérique de l’Algérie et favoriser un environnement propice à la croissance économique et à l’innovation. L’Algérie se positionne ainsi comme un acteur clé dans la transformation numérique régionale, prêt à relever les défis technologiques de demain.
Hope&Chadia