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Amirouche YAZID
L’Algérie entamera dans quelques jours son mandat au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle le sera en qualité de membre non permanent, mais avec l’ambition de porter la voix des pays opprimés et qui subissent encore les méfaits d’un ordre mondial bâti sur la loi du plus fort. Cette ambition a été affichée par le président Tebboune devant la 78e Assemblée générale de l’ONU, tenue au mois de septembre dernier. Dans son discours à cette occasion comme dans son message adressé au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le chef de l’État a mis en avant ce que traduira la présence de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU durant le mandat 2024-2025. Cette élection au sein de l’organe principal des Nations unies confère à «notre pays une responsabilité particulière représentée dans sa participation au processus décisionnel international visant à renforcer la paix et la sécurité internationale, a affirmé le chef de l’État.
Ce dernier a considéré que les conflits et les crises dans le monde ont atteint un niveau sans précédent, déplaçant des millions de personnes. Elles ont aussi transformé les relations internationales, des relations de coopération et de consensus, en affrontements et en confrontations qui ont mis les organismes internationaux et les institutions internationales à l’épreuve».
Sous la direction du président Tebboune, l’Algérie s’engage en tant que force d’équilibre, assurant ses devoirs et responsabilités dans la promotion de la sécurité, de la stabilité, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. C’était à l’occasion de la célébration de «la Journée de la diplomatie algérienne». Le ministre a mis en avant le rôle avant-gardiste de la diplomatie algérienne. «Cette dernière a soutenu les mouvements de libération comme elle a farouchement défendu le droit des peuples à l’autodétermination.
Par son action vigoureuse, elle a également consacré le droit des pays du tiers-monde à réaliser le développement économique, tout comme les autres nations du monde. La diplomatie algérienne a révélé les failles du système international et a affirmé la nécessité de construire un nouvel ordre mondial basé sur le respect mutuel, l’égalité souveraine et l’interdépendance équitable», a noté Attaf.
«Par ces actions multiples, la politique étrangère de l’Algérie a établi la position spéciale de l’Algérie en tant que médiateur international pour résoudre les crises. Le rôle de l’Algérie en tant que médiateur international est une source de fierté et d’inspiration pour le monde, et nous espérons que ce noble travail se poursuivra pour construire un monde meilleur pour tous», avait relevé Ahmed Attaf.
Des initiatives qui visent à élaborer des solutions pacifiques aux crises, en particulier en République du Niger et au Mali. Cette conviction a également été à l’origine des efforts réussis supervisés par le président de la République pour contribuer à l’unification des rangs palestiniens.
À ce propos, il a rappelé que l’Algérie ne renoncera pas à son soutien aux causes justes, en tête desquelles se trouve le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant avec Jérusalem comme capitale sacrée. «Les situations tragiques que traverse actuellement la région ne sont que le résultat du déni de ce droit inaliénable et intemporel», a-t-il insisté.
Le peuple sahraoui, quant à lui, continue de subir le refus de ses droits et de ses aspirations, d’être privé de l’occasion d’exprimer ses choix. Il a le droit de déterminer son propre destin, de réclamer la fin de l’occupation de ses terres, et il a le droit d’enterrer le chapitre douloureux du dernier bastion colonial sur notre continent, conformément aux décisions légitimes des Nations unies et de l’Union africaine.
Autant de rendez-vous et d’indicateurs attestant la permanente présence de l’Algérie sur le terrain de la diplomatie. «Nous apprécions le processus équilibré de la politique étrangère des dirigeants algériens, d’autant que l’Algérie occupera un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2024-2025», a affirmé récemment le président russe.
À l’entame de l’année 2023, ce sont les dirigeants de pays arabes qui ont salué le rôle diplomatique joué par l’Algérie pour la réunification, à Alger, des factions palestiniennes, en novembre 2022. Depuis, l’action de la diplomatie algérienne cumule les offres et les initiatives de paix sans marchander son attachement pour un ordre mondial juste.