Par Mr Hassen Kacimi
Le spectacle d’une migration massive dans le Sahel ne doit pas laisser indifférent l’Union Africaine et les pays gros producteurs de migration, qui ne pourront bénéficier d’aucune compassion s’ils ne décident pas à rapatrier leurs compatriotes, abandonnés par les réseaux de trafic des migrants, dans le désert du nord du Niger, le Ténéré, le désert des déserts, le cimetière à ciel ouvert des migrants.
La conclusion urgente d’accords de réadmission avec les pays de la CEDEAO doit permettre de prendre en charge ce dossier, sans provoquer de confrontations avec les autorités des pays d’accueil.
Une telle confrontation est inévitable si les pays producteurs de migration continuent de se complaire dans des déclarations émotives, stériles et creuses.
Ce mouvement massif de population qui cherche à venir s’installer, de manière illégale, sur des territoires étrangers, constitue une violation de la loi et une rupture de la sécurité, mettant le migrant dans une situation d’illégalité où sa sécurité et son intégrité sont menacés.
Ce qui est arrivé en Tunisie, en Libye ou ailleurs, est le résultat d’une confrontation entre la migration et la sécurité.
La convention internationale sur les droits civils et politiques n’a jamais consacré le droit d’entrer librement sur le territoire d’un autre pays, mettant un terme aux prétentions des ONG de la Fondation Rothschild qui cherchent, au nom de la protection des migrants, à remettre en cause ce principe d’ordre public, de droit international.
Personne ne peut reprocher aux pays confrontés à ce phénomène, de manière massive, de prendre des mesures pour empêcher des étrangers d’entrer sur leur territoire, de manière illégale.
L’Union Européenne a cadenassé ses frontières extérieures, transformant la méditerranée en cimetière des migrants.
Plus de vingt millions de migrants abandonnés et morts en Méditerranée et personne ne crie au scandale, mêmes les pays de ces migrants qui se résignent, comme une fatalité, à ce dramatique naufrage de leur population.
En 2018 l’Angola a massivement expulsé, pour des raisons de sécurité et d’ordre public, plus de 500.000 Congolais
Les opérations d’expulsion se poursuivent dans plusieurs pays en Afrique, parfois pour des raisons de sécurité, parfois pour des raisons économiques et parfois pour des raisons politiques, en raison de contentieux bilatéraux, très graves.
La détresse du migrant et les atteintes aux droits de l’homme naîssent dans son pays d’origine, qui a été incapable de répondre aux besoins d’une population et d’une jeunesse, abandonnée à son sort.
C’est pourquoi, on ne comprend pas les déclarations populistes et partiales, de certaines autorités politiques,destinées à la consommation interne, mettant sur la scène publique un patriotisme mal placé et un discours haineux et raciste, fustigeant les autorités des pays d’accueil, pour masquer leur culpabilité et leur échec, dans la prise en charge de la détresse de leurs compatriotes.
Un nombre très important de migrants qui entrent illégalement dans un pays et qui organisent des marches non autorisées, en affichant des slogans provoquants, défiant les autorités du pays où ils sont entrés, est un acte politique grave et inacceptable.
L’instrumentalisation des droits de l’homme, pour faire des pressions sur les Etats,devant provoquer le démantelement des frontières d’un pays, dans le but de laisser des étrangers entrer librement sur le territoire d’un pays, est condamnable au regard de la loi et des conventions internationales.
Sur le plan continental, on commence à percevoir une volonté délibérée de vouloir créer des clivages entre certains pays du Maghreb, et des pays Africains, dans un scénario futur, devant renforcer le poids de l’entité sioniste, au sein de l’Unite Africaine.
La grenade de la migration doit être degoupillée au plus vite, pour qu’elle ne nous explose pas au visage.
On est tenté de croire, que c’est les mêmes lobbys qui ont agit au parlement Européen et qui agissent sur le continent Africain.
Le lobby qui agit au sein de l’organisation continentale Africaine et connu et à ce sujet nous avons tout le loisir de penser qu’il y’a de trés fortes suspiscions de corruption, dans un scandale de l’Afrigate.
L’attribution de la qualité d’observateur, au sein de l’UA, à l’entité sioniste, ne s’est pas faite sans contrepartie, et cela constitue un élément de ce puzzle subversif qui se déploie furtivement sur le terrain.
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Nous connaissons les réseaux des droits de l’homme et les fondations sionistes qui les financent, pour instrumentaliser le dossier de la migration.
En Afrique, nous avons plus de vingt millions d’une migration interne qui se redeploie massivement vers le nord, comme si un chef d’orchestre est à la manœuvre, pour leur indiquer le chemin à suivre.
Dans ce chemin de l’exil des migrants, les forces étrangères et certains acteurs locaux sont là pour organiser les filières, baliser la route et protéger, par des groupes armés, ce commerce juteux, plus important que le trafic des armes et de la drogue, qui rapporte plus de 40 millions d’euros par an.
Face à ce phénomène subversif et dramatique, en même temps, où des populations entières sont livrées à elles mêmes, l’Algerie a compris tous ces enjeux, et elle a décidé d’agir, dans une situation de détresse humanitaire urgente sur le continent Africain, en dégageant un milliards de dollars, à l’agence Algérienne de coopération, pour soutenir les populations en détresse.
Au même moment, les Nations Unies n’arrivent pas à mobiliser 1,3 milliards de dollars, pour soutenir les populations qui souffrent de famine.
Ailleurs, l’occident continue de faire la guerre en Ukraine, et il a déjà dépensé plus de 200 milliards de dollars, qui ont été virés dans les comptes des complexes militaro industriels.
L’Algerie le champion de l’humanitaire en Afrique, est éligible au prix Nobel des droits de l’homme !
Biographie M. Hassen Kacimi :
- Chef de bureau ministère des transports- 1978 -1980
- Chargé de mission wilaya Tamanrasset, 1980 – 1984 .
- 1984 – 1998 – directeur administration territoriale
- Sous directeur de la circulation des personnes, ministere de l’intérieur , 1998- 2008.
- Directeur ministère de l’intérieur, 2008 – premier trimestre 2020.
- Président du comité interministériel , chargé de l’étude et du suivi des problématiques migratoires ( 2015 – premier trimestre 2020)
- Gestion des crises au sein du centre opérationnel ( 2015 – premier trimestre 2020)
- Représentation de l’Algérie , à l’étranger , en tant qu’expert.
- Expert international des flux migratoires, reconnu par des organisations onusiennes. Expert du Sahel et de la gestion des crises .
- Plusieurs communications, à l’université de sciences politiques et l’école des sciences politiques, ainsi qu’à l’école de guerre de Tamentfoust et l’institut des études stratégiques globales ( INESG )
- Distinction de l’institut fédéral allemand des hautes études de sécurité .