Le Président Tebboune avait expliqué que «notre attachement au dossier de l’Histoire et de la Mémoire émane de ces pages glorieuses et de la responsabilité de l’Etat envers son capital historique, étant un des fondements qui ont forgé l’identité nationale algérienne et un socle essentiel pour la construction du présent et l’anticipation de l’avenir sur les bases et les principes de l’éternel Message de Novembre». A propos de reconnaissance de la vérité, les Algériens attendent des autorités françaises du concret, qu’elles donnent, par exemple, des indications sur les disparus qui ont été assassinés sous la torture ou dans une «corvée de bois» ou pour «améliorer le bilan» des accrochages (achèvement des moudjahidine blessés) et dont les proches et les autorités algériennes ne savent pas où se trouvent leurs restes. Si leurs corps ont été enterrés ou abandonnés, les autorités françaises sont en mesure de situer les lieux. Mais, à ce jour, les autorités françaises, qui disposent de ces informations, refusent de les donner aux autorités algériennes afin qu’elles entament les recherches, ou les abandonnent selon les cas. Il est attendu des autorités françaises qu’elles disent tout simplement : «Pour tel disparu, voilà où il faut chercher, et pour tel autre, inutile de chercher, parce qu’il a été jeté en mer, ou pour une autre raison». Le 20 août, double anniversaire de l’Offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam (20 août 1955 et 1956), est célébré en tant que Journée nationale du Moudjahid et a été inscrit cette année dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Le 20 août également reste placé sous le signe de la préservation de la mémoire collective, comme l’a indiqué le message adressé par le Président Tebboune aux Algériens à cette occasion.

Le président de la République a appelé à préserver la mémoire collective et à veiller à la protéger des fourberies de ceux qui, depuis des décennies, traînent derrière eux leur haine et leur âpre rancœur pour les réalisations de l’Algérie indépendante et souveraine.

Fin août dernier, une commission mixte d’historiens algériens et français a été créée pour le traitement du dossier de l’Histoire et de la Mémoire, en s’attelant, de par sa spécialisation, à la recherche historique, l’examen approfondi et la rigueur dans son travail pour faire ressortir la vérité.
Le Président Tebboune a indiqué que cette commission aura à traiter la question liée à la mémoire «sous l’angle historique et non politique».
Tout récemment, à la veille de la commémoration de l’anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, le président de la République a réitéré son plein engagement à ce que l’Histoire et la Mémoire demeurent parmi ses plus importantes priorités.
Il a souligné que

«le devoir national nous appelle, constamment, à sauvegarder notre histoire et à renforcer le front de défense de la mémoire nationale face à ceux qui prônent son maintien dans l’oubli».

Lakhdar A , La Nouvelle République