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Par Lamya Khalfallah
Il vient de perdre un autre fils, Wael Dahdouh figure emblématique de résistance et de bravoure.
Il est le chef du bureau de la chaîne Al Jazeera à Gaza, le territoire palestinien sous le feu des bombardements israéliens depuis le 7 octobre 2023.
Ce journaliste de 53 ans, originaire de Gaza, couvre le conflit avec courage et professionnalisme, malgré les dangers et les drames personnels qu’il a vécus.
Wael Dahdouh a commencé sa carrière de journaliste en 1998, après avoir passé sept ans dans les prisons israéliennes. Il a travaillé pour le journal Al-Quds, la radio Voix de la Palestine, la chaîne Al Arabiya, avant de rejoindre Al Jazeera en 2004. Il a couvert la deuxième Intifada, l’opération Plomb durci, l’opération Bordure protectrice, et la guerre actuelle entre Israël et le Hamas.
Wael Dahdouh est considéré par beaucoup comme le visage de la couverture d’Al Jazeera à Gaza, grâce à ses reportages en direct, ses analyses et ses témoignages. Il a reçu le prix Peace Through Media en 2013, qui récompense les journalistes qui contribuent à la promotion de la paix et de la compréhension.
Mais Wael Dahdouh a aussi payé un lourd tribut à son métier. Le 26 octobre 2023, il a appris en direct que sa femme, son fils de 15 ans, sa fille de 7 ans et son petit-fils de 18 mois avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Nuseirat, où ils s’étaient réfugiés après avoir fui le nord de Gaza.
Huit autres membres de sa famille ont également péri dans l’attaque. Wael Dahdouh a été filmé en pleurs à l’hôpital, tenant le corps de sa fille et se penchant sur celui de son fils.
“Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza du tout”, a-t-il déclaré à Al Jazeera. Malgré sa douleur, il a repris son travail de journaliste, affirmant que c’était sa “responsabilité” et sa “mission” de montrer au monde ce qui se passe à Gaza.
Le 15 décembre 2023, Wael Dahdouh a été blessé par un missile israélien alors qu’il couvrait le bombardement d’une école à Khan Younis, qui a fait 25 morts, dont 16 enfants. Son collègue et caméraman Samer Abu Daqqa a été tué dans l’explosion. Wael Dahdouh a été évacué vers un hôpital en Égypte, où il a été soigné pour ses blessures.
Il a rapidement retrouvé son poste à Gaza, malgré les risques.
Le 7 janvier 2024, Wael Dahdouh a perdu son autre fils, Hamza, âgé de 22 ans, qui était
également journaliste pour Al Jazeera. Hamza al-Dahdouh a été tué par une frappe israélienne à Khan Younis, alors qu’il couvrait les manifestations contre l’occupation. Wael Dahdouh a déclaré que son fils était “un martyr de la vérité” et qu’il était “fier de lui”.
également journaliste pour Al Jazeera. Hamza al-Dahdouh a été tué par une frappe israélienne à Khan Younis, alors qu’il couvrait les manifestations contre l’occupation. Wael Dahdouh a déclaré que son fils était “un martyr de la vérité” et qu’il était “fier de lui”. Wael Dahdouh est un exemple de bravoure et de dévouement pour sa profession et pour son peuple. Il continue de rapporter les faits, les souffrances et les espoirs des habitants de Gaza, malgré les menaces, les blessures et les deuils. Il est une voix pour les sans-voix, un témoin pour l’histoire, un symbole pour la liberté.
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