{"id":100952,"date":"2024-03-22T09:00:03","date_gmt":"2024-03-22T08:00:03","guid":{"rendered":"https:\/\/jazairhope.org\/?p=100952"},"modified":"2024-03-21T15:44:36","modified_gmt":"2024-03-21T14:44:36","slug":"exposition-presences-arabes-art-moderne-et-decolonisation-au-musee-dart-moderne-de-paris-lalgerie-presente-avec-ses-artistes","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jazairhope.org\/fr\/exposition-presences-arabes-art-moderne-et-decolonisation-au-musee-dart-moderne-de-paris-lalgerie-presente-avec-ses-artistes\/","title":{"rendered":"Exposition \u00abPr\u00e9sences arabes-Art moderne et d\u00e9colonisation\u00bb au Mus\u00e9e d\u2019art moderne de Paris : L\u2019Alg\u00e9rie pr\u00e9sente avec ses artistes"},"content":{"rendered":"
\u00a0Plusieurs artistes-peintres et plasticiens alg\u00e9riens prendront part \u00e0 l\u2019exposition intitul\u00e9e \u00abPr\u00e9sences arabes \u2013 Art moderne et d\u00e9colonisation\u00bb \u2013 Paris 1908-1988, qui se tiendra du \u00a05 avril au 25 ao\u00fbt prochains au Mus\u00e9e d\u2019art moderne de Paris.<\/strong><\/i><\/p>\n L\u2019exposition en question, qui s\u2019annonce des plus imposantes, mettra \u00e0 l\u2019honneur plus de 200 \u0153uvres sign\u00e9es par 130 artistes venus, entre autres, d\u2019Alg\u00e9rie, Syrie, Egypte, Irak, Tunisie…<\/p>\n La plupart des \u0153uvres qui seront expos\u00e9es – entre peintures, sculptures et \u00a0photographies – n\u2019ont, pour la plupart, jamais \u00e9t\u00e9 montr\u00e9es en France. Parmi les artistes alg\u00e9riens pr\u00e9sent\u00e9s dans l\u2019exposition figurent entre autres Baya Mahi\u00e9ddine, Souhila Belbahar, \u00a0Mahdjoub Benbelia, Abdellah Benanteur, Djamila Bent Mohamed, Samta Benyahia, Mohamed Issiakhem, Mohamed Khadda, Rachid Kora\u00efchi, \u00a0Mohamed Kouaci, Azouaou Mammeri, Denis Martinez, Choukri Mesli, Mohamed Racim et Omar Racim.<\/p>\n Ainsi, le Mus\u00e9e d\u2019art moderne de Paris entend bien refaire d\u00e9couvrir la diversit\u00e9 des modernit\u00e9s arabes au XXe si\u00e8cle et de renouveler le regard historique sur des sc\u00e8nes artistiques encore peu connues en Europe, c\u2019est du moins ce que soulignent les organisateurs de cet \u00e9v\u00e9nement artistique. L\u2019exposition mettra en avant plan la relation des artistes arabes avec Paris, tout au long du XXe si\u00e8cle. Toujours selon les organisateurs, l\u2019exposition explore une autre histoire de l\u2019art moderne, \u00e9clair\u00e9e par de nombreuses archives sonores et audiovisuelles historiques pr\u00e9sentes dans le parcours.<\/p>\n L\u2019exposition se d\u00e9cline sous une forme chronologique. Elle d\u00e9butera en 1908, co\u00efncidant avec l\u2019arriv\u00e9e du po\u00e8te et artiste libanais, Khalil Gibran, \u00e0 Paris et de l\u2019ouverture de l\u2019Ecole des beaux-arts du Caire. Elle se terminera en 1988, avec la toute \u00a0premi\u00e8re exposition consacr\u00e9e \u00e0 des artistes contemporains arabes \u00e0 l\u2019Institut du monde arabe (inaugur\u00e9 quelques mois plus t\u00f4t) \u00e0 Paris et avec l\u2019exposition \u00abSinguliers : bruts ou na\u00effs\u00bb.<\/p>\n Dans le catalogue de l\u2019exposition, l\u2019historienne d\u2019art Silvia Naef s\u2019interroge : \u00abComment faire un art moderne et arabe ? Un vrai projet esth\u00e9tique se met en place au cours du XXe si\u00e8cle : pens\u00e9 \u00e0 la fois en rupture avec l\u2019art acad\u00e9mique, en \u00e9cho avec les avant-gardes occidentales, dans le cadre d\u2019une identit\u00e9 nationale propre, sans retour pour autant \u00e0 un art islamique.\u00bb<\/p>\n L\u2019exposition est structur\u00e9e de diff\u00e9rentes trajectoires d\u2019artistes ayant \u00e9tudi\u00e9 dans les Ecoles des beaux-arts de leurs pays avant de venir \u00e9tudier et s\u2019installer \u00e0 Paris pour continuer leur formation. Au cours du \u00a0XXe si\u00e8cle, Paris est le lieu de la modernit\u00e9, de la critique du colonialisme et le centre de nombreuses rencontres. Le Mus\u00e9e d\u2019art moderne a, d\u2019ailleurs, jou\u00e9 un r\u00f4le capital dans la p\u00e9riode d\u2019apr\u00e8s-guerre, et ce, gr\u00e2ce \u00e0 ses expositions et aux acquisitions initi\u00e9es \u00e0 partir des ann\u00e9es 1960.<\/p>\n Le parcours initiatique de l\u2019exposition se compose de quatre chapitres. Dans le premier chapitre intitul\u00e9 \u00abNahda : Entre renaissance culturelle arabe et Influence occidentale, 1908-1937\u00bb, il est soulign\u00e9 que face \u00e0 l\u2019influence occidentale, la Nahda (renaissance culturelle arabe) se d\u00e9veloppe plus particuli\u00e8rement en Egypte, au Liban et en Alg\u00e9rie, et ce, gr\u00e2ce \u00a0aux \u00e9coles d\u2019art, \u00e0 la presse… En parall\u00e8le, \u00e0 Paris, les grandes expositions dites universelles, \u00a0accueille des artistes issus des pays colonis\u00e9s.<\/p>\n Dans le deuxi\u00e8me chapitre \u00abAdieu l\u2019orientalisme : Les avant-gardes contre-attaquent\u00bb, l\u2019accent est mis sur le cas de certains artistes qui renoncent \u00e0 des r\u00e9f\u00e9rences import\u00e9es et impos\u00e9es pour se saisir d\u2019une expression artistique enracin\u00e9e dans l\u2019histoire locale \u00a0de l\u2019Egypte et la Tunisie mais \u00e9galement se connecter directement aux avant-gardes europ\u00e9ennes. Le troisi\u00e8me chapitre \u00abD\u00e9colonisations : L\u2019art moderne entre local et global.<\/p>\n A l\u2019\u00e9preuve des deuxi\u00e8mes ind\u00e9pendances (Tunisie, Maroc, Alg\u00e9rie), 1956-1967\u00bb, \u00e9voque p\u00e9riode marqu\u00e9e par la violence et l\u2019enthousiasme des ind\u00e9pendances nationales, notamment nord-africaines (Alg\u00e9rie, Maroc, Tunisie), l\u2019Art moderne arabe se mondialise. Enfin, le quatri\u00e8me chapitre \u00abL\u2019art en lutte : De la cause Palestinienne \u00e0 \u00abl\u2019apocalypse arabe\u00bb, 1967-1988 met exergue le \u00absalon de la jeune peinture\u00bb, \u00e0 Paris.<\/p>\n Ce dernier est domin\u00e9 par les questions politiques et les luttes anti-imp\u00e9rialistes internationales, de la guerre du Vietnam \u00e0 la cause palestinienne. A titre d\u2019exemple, l\u2019artiste libanaise Etel Adnan publie, en 1980 \u00e0 Paris, son grand texte po\u00e9tique \u00abl\u2019Apocalypse arabe\u00bb. L\u2019exposition se referme par la th\u00e9matique de l\u2019immigration arabe en France, largement \u00a0trait\u00e9e par les mus\u00e9es parisiens dans les ann\u00e9es 80.<\/p>\n Les \u0153uvres expos\u00e9es proviennent de grandes collections r\u00e9gionales (Mathaf, Doha, (Qatar) ; Barjeel Art Foundation, Sharjah, (Emirats arabes unis) ; Ibrahimi Collection, Amman, (Jordanie) ; Mus\u00e9e d\u2019art moderne du Caire, (Egypte), Mus\u00e9e national des beaux-arts, Alger (Alg\u00e9rie)\u2026 et de collections priv\u00e9es et publiques fran\u00e7aises (MNAM, CNAP, Fonds d\u2019art contemporain-Paris collections, Mus\u00e9e d\u2019art moderne de Paris, Institut du monde arabe, Mus\u00e9e du Quai Branly-Jacques Chirac\u2026).<\/p>\n Le catalogue de l\u2019exposition comporte une documentation et une iconographie riches et in\u00e9dites \u00e0 la fois, brassant les grands chapitres de l\u2019art moderne arabe \u00e0 Paris, et ce, \u00e0 travers de nombreux essais, notices th\u00e9matiques et chronologies transnationales ; ainsi que des auteurs et autrices, tels que Michael Goebel, Emilie Goudal, Morad Montazami, Silvia Naef\u2026 \u00a0\u00a0R. C. et sources<\/strong><\/p>\nLes \u0153uvres<\/h3>\n