{"id":69001,"date":"2023-01-29T12:11:21","date_gmt":"2023-01-29T11:11:21","guid":{"rendered":"https:\/\/jazairhope.org\/?p=69001"},"modified":"2023-01-28T20:49:43","modified_gmt":"2023-01-28T19:49:43","slug":"rouiched-un-nom-grave-dans-la-culture-algerienne","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jazairhope.org\/fr\/rouiched-un-nom-grave-dans-la-culture-algerienne\/","title":{"rendered":"Rouiched : Un nom grav\u00e9 dans la culture Alg\u00e9rienne"},"content":{"rendered":"https:\/\/www.youtube.com\/watch?v=vkqodatGqgM&t=4s\n
Ses \u0153uvres au cin\u00e9ma et parfois au th\u00e9\u00e2tre sont encore revues avec grand plaisir du public alg\u00e9rien qui a adopt\u00e9 ce monument de la com\u00e9die qui a su, par sa spontan\u00e9it\u00e9 et sa proximit\u00e9 du v\u00e9cu de tous, se faire une place de choix dans les c\u0153urs des t\u00e9l\u00e9spectateurs et des professionnels et devenir un des artisans de l’\u00e2ge d’or du cin\u00e9ma alg\u00e9rien.<\/p>\n
N\u00e9 un 20 avril 1921 \u00e0 la Casbah d’Alger, cette citadelle qui a enfant\u00e9 de grands noms du cin\u00e9ma et du th\u00e9\u00e2tre comme Yahia Benmabrouk, Mohamed Zinet ou encore Mahieddine Bachtarzi, Rouiched, Ahmed Ayad de son vrai nom, artiste autodidacte, avait fait ses d\u00e9buts \u00e0 la fin des ann\u00e9es 1930 sur les planches de la salle Atlas avec une production de El Mahboub Stambouli. Il a \u00e9galement camp\u00e9 quelques r\u00f4les dans des pi\u00e8ces comme \u00abKhabza\u00bb avant d’int\u00e9grer en 1942 la troupe du \u00abTh\u00e9\u00e2tre arabe\u00bb de Mahieddine Bachtarzi, puis rejoindre d’autres troupes o\u00f9 il va partager la sc\u00e8ne avec Hassan El Hassani dans des \u0153uvres comme \u00abLes malheurs de Bouzid\u00bb.<\/p>\n
Au d\u00e9but des ann\u00e9es 1950, Rouiched va \u00e9galement d\u00e9couvrir l’univers du th\u00e9\u00e2tre radiophonique. Durant la guerre de lib\u00e9ration nationale, Ahmed Ayad est arr\u00eat\u00e9 pour ses activit\u00e9s militantes et d\u00e9tenu pendant deux ans et demi \u00e0 la prison de Serkadji, dans le sillage de la Bataille d’Alger.<\/p><\/blockquote>\n
Apr\u00e8s sa lib\u00e9ration, il est \u00abimm\u00e9diatement conduit dans un autre centre de regroupement \u00e0 Beni Messous, \u00e0 l’ouest Alger\u00bb, confie son fils, le com\u00e9dien Mustapha Ayad.<\/p>\n
Au lendemain du recouvrement de l’ind\u00e9pendance, dont l’Alg\u00e9rie comm\u00e9more cette ann\u00e9e le soixantenaire, Rouiched int\u00e8gre la troupe du Th\u00e9\u00e2tre national alg\u00e9rien en 1963 et y pr\u00e9sente des textes comme \u00abHassan Terro\u00bb et \u00abLes conci\u00e8rges\u00bb mis en sc\u00e8ne par Mustapha Kateb, ou encore \u00abEl Ghoula\u00bb, mis en sc\u00e8ne par Abdelkader Alloula.<\/p>\n
En 1966, avec le r\u00e9alisateur italien Gilo Pontecorvo, Rouiched fait son entr\u00e9e dans le 7e Art en jouant dans \u00abLa bataille d’Alger\u00bb, produit par \u00abCasbah films\u00bb et son fondateur Yacef Sa\u00e2di, qui retrace l’histoire de cette bataille dont ils avaient \u00e9t\u00e9 acteurs r\u00e9els.<\/p><\/blockquote>\n
C’est avec brio qu’il va revenir sur le grand \u00e9cran avec un film historique, encore une fois sur la bataille d’Alger, mais dans un emballage comique qui va conna\u00eetre un tr\u00e8s grand succ\u00e8s populaire, \u00abHassan Terro\u00bb du r\u00e9alisateur Mohamed Lakhdar Hamina, o\u00f9 Rouiched campe le personnage principal en plus d’\u00eatre co-auteur du sc\u00e9nario inspir\u00e9 de la pi\u00e8ce de th\u00e9\u00e2tre \u00e9ponyme.<\/p>\n
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Premier volet de la saga de \u00abHassan\u00bb, ce film relate l’histoire de Hassan qui abrite, par hasard dans sa demeure, un grand moudjahid recherch\u00e9 par l’arm\u00e9e coloniale, \u00abune \u0153uvre inspir\u00e9e de faits r\u00e9els v\u00e9cus par Rouiched pendant la guerre de Lib\u00e9ration quand le moudjahid Ahmed Bouzrina, activement recherch\u00e9, avait trouv\u00e9 refuge dans le domicile familial\u00bb, explique Mustapha Ayad<\/p>\n
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Rouiched avait \u00e9galement pris part au film \u00abL’opium et le baton\u00bbde Ahmed Rachedi, avant d’encha\u00eener avec \u00abL’\u00e9vasion de\u00a0
Hassa Terro\u00bb r\u00e9alis\u00e9\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0 par Mustapha Badie, \u00abHassan Taxi\u00bb, de Mohamed Slim Riad, \u00abHassan Nya\u00bb de Ghaouti Ben Deddouche et \u00abUne m\u00e9daille pour Hassan\u00bb inspir\u00e9 de sa pi\u00e8ce \u00abLes conci\u00e9rges\u00bb et r\u00e9alis\u00e9 par Hadj Rahim,\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0 des films qui ont distribu\u00e9 de grands acteurs du cin\u00e9ma alg\u00e9rien comme Chafia Boudra\u00e2, Ouardia Hamitouche, Sid Ali Kouiret, Fatiha Berber, Mustapha Kateb, Abou Djamel ou encore Kelthoum. Il avait aussi \u00e9t\u00e9 distribu\u00e9 dans des films comme \u00abL’affiche\u00bb de Djamel Fezzaz et \u00abOmbres blanches\u00bb de Said Ould Khelifa, alors qu’il n’avait pas r\u00e9ussi \u00e0 concr\u00e9tiser son dernier sc\u00e9nario achev\u00e9 \u00e0 la fin des ann\u00e9es 1980 sous le titre \u00abHassan \u00e0 Paris\u00bb. En plus de son immense succ\u00e8s populaire au cin\u00e9ma, Rouiched est \u00e9galement entr\u00e9 dans les foyers alg\u00e9riens par le petit \u00e9cran avec le sc\u00e9nario de \u00abCouscous Bladi\u00bb, produit en 2014.<\/p>\n
Pour la post\u00e9rit\u00e9, deux livres sur le parcours de Rouiched ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s, \u00abM\u00e9moires de Rouiched, un t\u00e9moignage vivant sur l’Alg\u00e9rie contemporaine\u00bb, de Rachid Sahnine, et \u00abRouiched, mon p\u00e8re, mon ami\u00bb, sign\u00e9 par son fils Mustapha Ayad. D\u00e9cor\u00e9, \u00e0 titre posthume en 2017, de la m\u00e9daille de l’Ordre du m\u00e9rite national au rang de \u00abAhid\u00bb, Rouiched s’est \u00e9teint le 28 janvier 1999.<\/p>\n
EL MOUDJAHID<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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