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La guerre ne favorise pas le climat des affaires, cependant elle fait les affaires de certains larons, rompus à l’art de tirer les marrons du feu.
Ainsi pendant que l’attention des Maliens et de l’armée (dont le pouvoir se méfie puisqu’il confie sa sécurité à des mercenaires privés) est detournée vers le Nord pour briser (encore plus) sa population et vers l’Algérie, soudain désignée comme bouc émissaire et ennemie, des tonnes d’or s’envolent aux Émirats, en Suisse (la patrie de notre chère et truculente Nathalie Yamb) ou encore en Turquie.
Du reste, des trafics en tout genre prospèrent dans ce territoire où l’on a vu l’ascension fulgurante de celui que l’on a nommé “l’Escobar du Sahel”, un ressortissant malien, dont les connexions avec le Maroc passent d’abord par sa conjointe d’origine marocaine, puis certains officiels du narco-royaume, premier exportateur mondial de canabis. Voilà bien un bel exemple de ce que peut produire une association avec un État qui tire une partie considérable de ses revenus du trafic de drogue et de la colonisation d’un territoire qui ne lui a jamais appartenu (https://www.icj-cij.org/fr/affaire/61)
Pendant ce temps, alors que l’oeil de Soron n’est attiré que par l’anneau d’or, peuvent opérer, en toute quiétude, des groupes terroristes (des vrais ceux-là), puisque les autoproclamés dirigeants ne semblent obnubilés que par les rebelles Touaregs, qui ne réclamaient rien de plus que de meilleurs conditions de vie et peut-être un peu plus de considération.
Cette fixation sur les populations du Nord tournant à l’obsession (alors que le Sud subit régulièrement des attaques) les dirigeants maliens ont réquisitionné les drones du Burkina Faso pour frapper des civils à des milliers de kilomètres de ses frontières, au détriment de la sécurité de sa population ; une faute criminelle qui a coûté à ce pays déjà meurtri la vie de centaines de victimes innocentes.
Mais les autorités maliennes n’en ont cure. Ce qui les préoccupent ce sont les mines d’or du Nord, car il faut croire que celles du Sud ne suffisent plus aux appétits insatiables de leurs nouveaux maîtres-alliés. Le flux de transfert ne doit surtout pas faiblir, même si cela doit se traduire par un véritable nettoyage ethnique.
Or, fort regrettablement, c’est ainsi que les populations du Nord le perçoivent. Car, pourquoi donc s’acharne-t-on sur nous spécifiquement, s’interrogent Touaregs, Peuls, etc ? et pourquoi ce traitement spécial consistant à bombarder indiscriminemment nos populations mais jamais au Sud, où prolifèrent pourtant d’innombrables groupuscules, qui se déplacent, sans être inquiétés, au Burkina, au Mali, etc ?
Cela doit cesser, s’insurgent-ils, de même que ce pillage de leur sous-sol offert en pâture à des meutes de hyènes qui s’en repaissent sur leurs cadavres. Les Touaregs paraissent donc les seuls à se préoccuper de leurs terres et de cette invasion de crickets venus des 4 coins du monde et qui laisseront, derrière eux, encore plus de désolation dans ces terres déjà écrasées par la pauvreté, le sous-développement et l’injustice.
Une gabegie scandaleuse, lorsque l’on voit s’envoler des milliards de dollars, et que les populations, qui en aurait pourtant bien besoin, n’en perçoivent ni la couleur ni l’odeur et encore moins la moindre amélioration de leur quotidien.
Vive donc le Robin des Bois africain, Assimi Goïta et ses supplétifs, qui volent l’or des pauvres Maliens pour le donner aux riches étrangers blancs.
Mais comme dirait mon ami Notre Destin : “le Mali est un État souverain” :
Documents annexes :