Dans un podcast récent, l’écrivain franco-marocain Jacob Cohen, connu pour ses critiques acerbes du sionisme, explique que le régime sioniste continue d’user de la violence pour atteindre ses objectifs. Né en 1944 au Maroc, Jacob Cohen a rejoint le mouvement de jeunesse sioniste à 16 ans, avant de s’en détourner quatre ans plus tard. Dans son podcast recent joint ici, il raconte comment cette politique de violence a duré plus d’un siècle, marquant l’histoire de la région.
Cohen dit : « Cette année 2024 marque un siècle de terrorisme perpétré par le régime sioniste contre ses adversaires. » Il rappelle que, dès 1924, le régime sioniste avait déjà assassiné Jacob Israël de Haan, un notable juif hollandais à Jérusalem. De Haan, qui devait se rendre en Grande-Bretagne, voulait prévenir les Anglais que le projet sioniste mènerait à la guerre. « Il avait raison, et cela fait cent ans que cela dure, » affirme Cohen.
Il raconte également comment cette violence n’a pas été limitée aux premiers dissidents sionistes. « Même les leaders politiques palestiniens de l’OLP, qui prônaient une solution pacifique au conflit, ont été ciblés. Il ne s’agissait pas de militaires, mais de civils engagés pour la paix, » explique-t-il. Jacob Cohen souligne que ce recours à la violence est une pratique systématique du régime sioniste. Il évoque ensuite l’assassinat récent de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, ainsi que la mort probable de plusieurs de ses compagnons et de centaines de civils innocents. Pour lui, ces actions témoignent de la brutalité persistante du régime.
Jacob Cohen interroge : « Quel est le message envoyé à la nation arabe ? Ou vous vous soumettez à la Pax Israelana, ou vous serez pourchassés, et peu importe vos tentatives de résistance ou vos désirs de paix. » La Pax Israelana, selon Cohen, est similaire à la Pax Romana de l’Empire romain. « Un empire domine et impose sa paix aux conditions du plus fort, en écrasant toute opposition, » explique-t-il.
Il raconte comment les États arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël l’ont fait sous des conditions inacceptables pour la cause palestinienne. « Ces accords n’ont rien fait pour avancer la cause palestinienne, ils ont simplement signifié la soumission de ces États. Pas d’État palestinien, pas de restitution de Jérusalem ni du Golan, » dit Cohen. Selon lui, ces États ont accepté ces termes et se sont pliés à la volonté du régime sioniste.
Jacob Cohen se demande si la nation arabe va continuer à accepter cette Pax Israelana et ainsi renoncer à tout espoir d’autonomie, d’indépendance et de dignité. « Ou bien, » dit-il, « la nation arabe va-t-elle enfin se lever et dire ‘ça suffit’, et résister ? » Pour lui, c’est un choix clair entre la soumission et la dignité, entre l’indépendance et la résistance.
« C’est là le dilemme de la nation arabe face à la Pax Israelana : résister pour la dignité ou se soumettre au prix de l’indépendance, » conclut Jacob Cohen dans son podcast ci-joint.
Hope & Chadia
