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Le Mali, base arrière des groupes terroristes

by Miloud
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Mais qui prétend-on convaincre ou plutôt de qui se moque-t-on au juste ?

On nous rebat continuellement les oreilles avec cette accusation abracadabresque d’une Algérie sponsor du terrorisme sahélien, notamment au travers de prétendus protection et hébergement sur son sol du fameux Iyad Ag Ghali.
Or, après enquête, il s’avère qu’au départ de ces allégations se trouvent des sources exclusivement françaises. Bien évidemment, aucune photo, enregistrement, document officiel, ou témoignage n’ont été produits à ce jour pour démontrer que Iyad Ag Ghali aurait été accueilli, protégé ou soigné par l’État algérien. D’autant plus que ce dernier étant visé par un mandat d’arrêt international, la CPI n’aurait pas manqué de sommer l’Algérie de le mettre aux arrêts et de le lui livrer.
Du reste, il est pour le moins curieux que la junte malienne reprenne allègrement et sans la moindre réserve des allégations ayant pour objet de salir l’image de l’Algérie. Mais dès lors que des informations, émanant des mêmes sources, relatent par exemple les exactions des FAMA sur les populations civiles, notamment Peuls et Touaregs, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, etc, ces informations sont rejetées avec la dernière véhémence.
Encore faudrait-il s’entendre sur le concept de terroriste. Ne pourrait-on pas qualifier de terrorisme d’état la politique d’intimidation de toutes les voix critiques (journalistes, personnages politiques, chefs religieux, etc) dont un grand nombre est emprisonné, enlevé, etc, à mesure que le mécontentement grandit ? Il ne serait d’ailleurs pas surprenant que des plaintes devant des juridictions internationales voient le jour contre l’armée malienne et ses supplétifs.
Quant aux représentants des populations du nord du Mali, ceux-ci ont été unilatéralement et sans préavis classés comme étant des groupes terroristes, quand bien même les différents gouvernements maliens avaient signé des accords avec ces mêmes groupes pour sauvegarder l’unité du pays. Ici, le tort dont on fait grief à l’Algérie est qu’elle ne s’est pas soumise docilement à cette injonction. Qui fait de l’ingérence ?
Même tarif pour l’imam Dicko. Après avoir été parmi les plus importantes chevilles ouvrières du coup d’État ayant porté Assimi Goïta au pouvoir, cette figure respectée s’est vu subitement gratifée de la qualité de terroriste. La raison ? Il a commis un crime de lèse-majesté en osant rappeler au dirigeant de la junte ses promesses de céder les rênes à un gouvernement civil, par la voie d’elections. Une critique, comme on le voit, (notamment le gros mot d’élections) qui vous mène directement en prison (ou à l’exil) sans passer par la case départ.
Pourtant, le ministre des affaires étrangères malien affirmait récemment que les autorités maliennes contrôlaient la totalité du territoire national. Qu’est ce qui empêche dès lors l’organisation d’élections pour que ce peuple qu’on dit servir puisse réellement s’exprimer ?
Mais Assimi a goûté à l’ivresse du pouvoir. Après avoir élevé son papa, à titre posthume, chevalier de l’ordre national (mais l’on mettra cela au crédit de la piété filiale), on se souviendra que l’une de ses premières actions a consisté à se bombarder généralissime. Ce qui a eu mécaniquement pour effet d’augmenter ses émoluments. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Cela rappelle étrangement l’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avait triplé son salaire dès son arrivée à l’Elysée. L’on a vu comment ce dernier a fini.
Au passage, on se demande ce qui a bien pu lui valoir ce titre de général. D’autant que dans l’une des batailles dont on lui connaît la participation, il avait été fait rapidement prisonnier et n’a dû sa liberté qu’à l’intervention de la diplomatie algérienne.
Il nous semble cependant que commencer par se servir d’abord avant le peuple (le pouvoir d’achat a-t-il été revu à la hausse depuis l’arrivée de la junte au pouvoir ? Quid de l’emploi des jeunes, des retraites, des salaires des fonctionnaires, électricité, eau, etc ?) est bien loin de l’archétype du révolutionnaire désintéressé, proche du peuple au sens propre comme au figuré.
Nous avons tous en mémoire l’image de notre lumineux héros panafricain, Thomas Sankara, qui donnait l’exemple sur le terrain et évoluait sans crainte au milieu de sa population, contrairement à un Assimi Goïta confiné dans sa tour d’ivoire, craignant le peuple et son armée, puisqu’il confie sa sécurité à des milices privées, payées à prix d’or.
En comptant, en outre, les restrictions, pour ne pas dire interdictions, politiques, médiatiques, associatives, etc, l’impression générale de l’état du pays est une régression dans tous les aspects de la vie du citoyen malien, que ce soit au niveau démocratique, économique, sécuritaire, etc, où Assimi Goïta, véritable général Tapioca africain, est parti pour orner de son portrait la galerie, déjà bien fournie, des nombreux dictateurs, passés et présents, du continent.
Liberté de la presse en berne, partis politiques dissous, associations civiles réprimées, népotisme, mandat de 5 ans renouvelable (ad vitam aeternam), on prétend faire abdiquer la démocratie chèrement acquise, intimider le peuple et par conséquent le museler.
Dans ce climat d’insécurité, où tout semble en délinquance et prêt de s’effondrer, avec une corruption galopante gangrènant toutes les administrations (douanes, police, armée, etc), des exactions et des violences émanant tant de groupes criminels et terroristes que de l’armée, voire des services d’ordre et des mercenaires, dans ce climat, donc, tous les ingrédients sont réunis pour constituer un terreau fertile pour toutes les organisations armées et tous les types de trafics (humains, or, drogue, armes, etc). En un mot,  le Mali, sous la conduite de la junte, est une usine à produire encore plus de terroristes.
Les putschistes au pouvoir en sont parfaitement conscients. Mais, loin d’avouer leur incompétence pour résoudre les multiples problèmes de la société malienne, ils n’ont eu d’autres expédiants que d’imputer leurs échecs à tous leurs voisins.
Face à ce tableau peu reluisant malgré toute leur propagande, qui commence à s’essouffler devant la réalité du terrain (ce ne sont pas les occasionnelles inaugurations, ici et là, de quelques tronçons de routes qui vont bouleverser la vie des citoyens), les pays limitrophes sont accusés d’héberger des groupes terroristes.
Or ces derniers se trouvent bel et bien dans le territoire malien et, qui plus est, sévissent, loin du nord du pays, au centre et au sud, où ils bénéficient d’une relative liberté d’action.
Ce qui interpelle, à cet égard, c’est qu’il est de notoriété publique que les groupes terroristes sont concentrés dans la zone des trois frontières. Cependant la junte malienne semble ignorer cette région et ne s’intéresser exclusivement qu’au nord, où il n’y a pourtant pas d’attaques terroristes.
N’est-il pas légitime de s’interroger sur cette négligence ou ce laxisme, qui coûtent la vie de centaines de victimes aux deux autres États de l’AES ? La junte malienne ferme-t-elle les yeux sur ces groupes (ou certains plus particulièrement) qui viennent se réfugier dans son territoire pour ensuite revenir commettre leurs exactions dans les pays voisins, ce qui, de facto, s’apparenterait à un genre de protection ?
Force est donc de constater que c’est en réalité la junte, avec sa politique court-termiste, inefficace et inconséquente qui menace la stabilité des pays voisins et non l’inverse.

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Nasser juin 3, 2025 - 15:15

Excellent article!
A diffuser sans modération!

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