L’Algérie fait un nouveau pari sur l’innovation. Ce dimanche 1er juin à Alger, un partenariat stratégique a été scellé entre le Algerian Startup Fund (ASF), le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique (CERIST), et la startup Deep Minds, pour lancer un programme national d’incubation et d’accélération d’envergure : 1.000 projets technologiques à déployer à travers toutes les wilayas d’ici 2029.
Objectif affiché : positionner l’Algérie comme un hub régional de la deep tech et des industries du futur. Pour y parvenir, ce programme ambitionne de mobiliser plus de 600 millions USD de financements publics et privés.
La convention a été signée par Anis Rahabi, DG de l’ASF, Zoheir Mokhtari, DG du CERIST, et Abdenour Haddou, président du conseil d’administration de Deep Minds.
« Nous posons les bases d’une approche inédite : recherche scientifique de pointe, financement agile et culture startup », a souligné M. Mokhtari, en rappelant que le CERIST mettra à disposition son incubateur, son accélérateur, ses espaces de coworking, un cloud de dernière génération et toute son expertise technique.
C’est un partenariat résolument tourné vers l’action.
De son côté, Anis Rahabi a insisté : « Ce nouveau cadre de coopération est parfaitement aligné avec notre mission : soutenir les startups algériennes, les aider à scaler et à conquérir leurs marchés. Nous renforçons aussi la couverture en capital-risque pour maximiser le potentiel de projets prometteurs. »
Côté terrain, Abdenour Haddou a détaillé la vision de Deep Minds : un accompagnement complet des porteurs de projets, du prototypage à l’industrialisation, en passant par le go-to-market.
Autre axe fort du programme : la souveraineté des données. « Toutes les données du programme seront hébergées en Algérie. C’est un engagement ferme pour maîtriser nos assets technologiques », a-t-il affirmé.
Enfin, M. Haddou a conclu sur une note optimiste : « L’Algérie a le talent et les capacités pour développer des solutions technologiques compétitives à l’échelle mondiale. Nous allons cibler en priorité les projets deep tech et les innovations stratégiques pour le pays, mais nous restons ouverts à d’autres secteurs disruptifs. »
Un écosystème en pleine effervescence. Le compte à rebours est lancé : 1.000 projets, 20.000 startups d’ici 2029. L’aventure ne fait que commencer.