Par DJERRAD Amar
La situation de nos partis politiques et de leurs dirigeants – aujourd’hui, dans leur vision de la chose politique, dans l’incohérence de leurs tactiques et alliances hasardeuses, surtout dans leur semblant d’unité d’action circonstancielle face à ce qu’ils nomment le « pouvoir » (dans sa compréhension « ennemie » à déchoir) – tend vers leur déliquescence faute d’adhérents et de partisans. On le constate déjà, pour certains, par leur refus et crainte de se présenter aux élections législatives bien que la nouvelle loi électorale ait satisfait toutes leurs exigences !
Pourtant, le vote est le seul moyen démocratique universel qui permet les changements et l’évolution. Les partis dits « démocrates » qui s’en tiennent, avec entêtement, à cette « phase de transition » aberrante, sans vote du peuple, est une attitude autocratique, despotique ! Il est maintenant clair que l’« opposition » opportuniste et manipulatrice qui refuse les législatives, ne cherche qu’à prendre le pouvoir, sans donner le choix au peuple, au nom de groupuscules constitués en pseudo-hirak qu’ils assimilent à « Peuple »!
Le malheur est que ces dirigeants, ont injecté dans la conscience de leurs militants, non pas le patriotisme, le goût de la compétition loyale et la responsabilité, mais l’idée que ceux qui ne sont pas de leur bord sont « ennemis » ! Rabâcher cela, des années durant, sans alternatives et projets utiles pour le pays, que la logique de la confrontation et le négativisme systématique finit par réveiller les consciences et pousser soit à rester sur son quant-à-soi, soit à déserter !
Il est bon que les chefs de ces partis méditent cette citation d’Auguste Detœuf, fondateur d’Alsthom en 1928 : « Logique et bon sens : un chef. Bon sens sans logique : un employé. Logique sans bon sens : une catastrophe ».
Djerrad Amar