Si je vous dis chaleur, étendues de sable, paysages époustouflants, touaregs, dromadaires…vous pensez à …?
Le Sahara bien sûr! 🙂
Fraîchement rentrée de mon voyage en Algérie, je me devais absolument vous partager mon ressenti et mes bons plans !

Si vous me suivez sur mon compte Instagram, vous avez pu constater que je me suis d’abord rendue dans le Nord de l’Algérie, près de la capitale Alger, pour ensuite prendre la direction du Sud, à Djanet. 
Ce voyage n’était absolument pas prévu, tout a été organisé à la dernière minute. Cela faisait des années que je ne m’étais pas rendue en Algérie, le pays d’où sont originaires mes parents mais que je connais finalement très peu.

En grande adepte d’endroits chauds et de sable, je rêvais du Sahara depuis bien longtemps. L’idée de découvrir cet endroit si mystique me trottait dans la tête sans jamais avoir passé le cap de m’y rendre.
Cette fois-ci la tentation était trop grande pour rater cette occasion en or ! C’est parti, je vous emmène avec moi ! 🙂

Formalités administratives et période conseillée :

Deux options possibles :
– Vous êtres français d’origine algérienne : il vous est possible de demander votre passeport algérien afin de pouvoir entrer et sortir librement du pays
– Demander un Visa d’entrée auprès du Consulat algérien de votre lieu de résidence. Plusieurs types de Visa existent. Pour le Visa tourisme, il vous faudra présenter une attestation d’hébergement ou une réservation d’hôtel, et justifier la raison de votre séjour. Le Visa coûte 85€. Certaines nationalités sont exemptées de ce Visa (ex : Maroc, Tunisie).
Si vous organisez votre séjour dans le désert via une agence de tourisme française, l’agence se charge de ces modalités pour vous.

Le prix du Visa peut rebuter certaines personnes, mais je vous assure que vous le ne regretterez pas, une fois que vous aurez franchi le sable du Sahara !

Concernant la période, il est en principe recommandé de se rendre dans le sud algérien entre le mois d’octobre et le mois de mars, éventuellement au mois d’avril et mois de mai mais gare aux vents et à la chaleur.

L’organisation de mon séjour :

Moyen de transport :

Comme mentionné plus haut, ce voyage n’était pas initialement prévu. Tout s’est fait à la dernière minute.
Pour rejoindre Djanet, qui est situé au Sud-Est de l’Algérie, non loin de la Libye, il m’a fallu prendre deux vols : un premier Paris / Alger et un second Alger / Djanet.

A peu près 2h45/3H séparent Alger de Djanet. Deux compagnies aériennes opèrent des vols nationaux dans le pays : Tassili Airlines et Air Algérie.
Ces deux compagnies ne circulant pas tous les jours de la semaine (uniquement en fin de journée ou la nuit), j’ai dû prendre l’Aller avec Tassili et le retour avec Air Algérie.
Si vous avez le choix, je vous conseille de réserver vos vols plutôt avec Air Algérie et le plus tôt possible car les vols sont vite réservés.

Note importante : inutile de vous encombrer avec un drone, celui-ci est strictement interdit en Algérie !

L’agence : Moula Moula Adventure

Il est quasi indispensable de passer par une agence ou un guide pour visiter le Sahara et la région de Djanet (et pourtant vous savez ô combien je ne suis pas fan de ce genre de voyage « organisé » habituellement).
En faisant mes petites recherches, j’ai vu qu’il était possible de faire appel à des agences françaises qui proposent des packs en mains, mais qui dit agences non locales, dit prix plus élevés.
Alors oui, cela peut faciliter la tâche au niveau administratif, notamment pour la demande de Visa, mais honnêtement, vous pouvez facilement vous en charger seul.

J’ai donc opté pour une agence locale, sans aucun intermédiaire : Moula Moula Adventure. (Pour la petite histoire Moula Moula est le nom d’un petit oiseau du désert en Touareg 🙂 )
Plus qu’une agence, c’est une structure familiale tenue par des touaregs de Djanet qui connaissent le désert et le Tassili Najjer comme leur poche; et qui transmettent leur savoir depuis quasiment 30 ans !
Cet aspect local, authentique et familial m’a séduite, je les ai donc contacté via Facebook avant mon départ, afin d’obtenir un devis et valider les dates du séjour. Leur réactivité et le professionnalisme de leur réponse a d’ailleurs confirmé mon envie de faire appel à leurs services.
Vous pouvez les contacter via leur page Facebook, leur Site Internet , leur compte Instagram qu’il ont crée il y a quelques jours ou bien encore leur adresse mail : contact@moulamoula-adventure.com.

Différents circuits sont possibles : le Tadrart Rouge (celui que j’ai choisi), le Nord du Tassili (Djanet, Ihrir, Essendilene, avec visite d’oasis), Essendilene (méharée escortée par des dromadaires). Les circuits s’étalent en principe sur 6 jours mais l’agence est très flexible, n’hésitez pas à les contacter si vous avez des demandes spécifiques pour construire un parcours sur mesure.

Concernant les prix, ils fluctuent en fonction du nombre de personnes présentes dans le groupe, mais vous pouvez compter en moyenne aux alentours de 300/350€ par personne pour 6 jours tout inclus (hors avion).
Ce tarif comprend la totalité du séjour, à partir du moment où les guides viennent vous chercher à l’aéroport jusqu’au moment où ils vous déposent pour votre vol retour. Quand on sait que les agences françaises demandent 5 fois ce prix là, inutile d’hésiter une seule seconde! C’est une très bonne affaire et cela permet par la même occasion de participer à l’activité économique locale !

J’y reviendrai plus bas mais je peux d’ores et déjà vous dire que je valide à 1000% l’agence Moula Moula Adventure. Le service était absolument parfait de A à Z et les membres de l’équipe tellement gentils et bienveillants ! Vous pouvez foncer les yeux fermés, je vous recommande leurs services sans la moindre hésitation 🙂
N’hésitez pas à les contacter de ma part 🙂

Check-list :

Un trip dans le Sahara algérien signifie être coupé du monde et être prêt à renoncer au confort des grands hôtels pour s’imprégner de la vie des Touaregs.
Les tentes et matelas sont compris dans le package proposé par l’agence mais pensez à ramener l’essentiel : sacs de couchage, vestes, chaussures de marche ou baskets confortables, lampes torche, lingettes bébé, mouchoirs et briquet pour les brûler une fois utilisés pour ne pas polluer la planète, crème hydratante et solaire, lunettes de soleil, médicaments personnels, petit sac à dos, un répulsif contre les mouches efficace (grosse surprise pour ma part, j’étais loin d’imaginer qu’il y en avait autant dans le désert!) etc.

Le circuit :

N’ayant pas assez de temps devant moi, j’ai demandé à raccourcir le circuit de 6 jours en 5 jours. J’ai choisi le Tadrart Rouge pour toutes les photos que j’avais pu voir avant le départ et pour sa richesse naturelle.
Pour toutes les personnes qui se demandent qu’est-ce qu’on peut bien faire dans un désert pendant 5 jours consécutifs : des visites en 4×4 ou chameau, des treks, des découvertes de peintures et gravures rupestres, des pauses thé, s’émerveiller devant des paysages variés tels que d’immenses dunes ou canyons…croyez-moi, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer !

Le parc naturel du Tadrart est situé à l’Est de Djanet, non loin de la Libye.
J’ai d’ailleurs reçu beaucoup de questions à ce sujet : Est-il dangereux de se déplacer dans cette région ? Est-ce que les frontières sont ouvertes ?
Je peux vous confirmer après y être allée que tout est sécurisé !
Les frontières sont non seulement fermées mais la région est surveillée par les autorités locales. Le Tadrart est entouré de massifs montagneux et ne comporte que 4 entrées possibles qui sont toutes surveillées de près, et toutes les personnes entrant dans le Tadrart sont enregistrées.
Donc, aucune crainte à avoir ! Je ne me suis jamais sentie en insécurité…absolument jamais ! De nombreuses personnes visitent la région, des personnes de tout horizon et pays divers, sans aucun problème 🙂

La 1ère nuit, les guides viennent nous récupérer à l’aéroport et cap pour le 1er bivouac non loin de la ville de Djanet. Dormir sous une tente dans un sac de couchage était un 1ere pour moi ! Je ne vous cache pas que j’appréhendais un petit peu mais finalement on prend relativement vite l’habitude.
Le lendemain matin, direction le marché local pour acheter les chèches avant de prendre la route : l’aventure peut commencer !

Pour 3 personnes, nous avions deux 4×4 et 4 membres de l’agence à disposition : un guide touareg parlant plusieurs langues, 1 cuisinier et 2 chauffeurs (sans compter tout le matériel nécessaire pour vivre et dormir pendant 5 jours dans le désert).

En 5 jours, nous avons parcouru à peu près 700 km, en comptant l’Aller / Retour + le circuit au sein du Tadrart. Il nous faudra à peu près 4h pour rejoindre cette zone.

Le 1er jour a été le seul nuageux durant le voyage, les couleurs ressortent donc moins que lors d’une journée ensoleillée mais cela n’enlève en aucun cas le charme du séjour. Ce jour là a signé notre entrée dans le Tadrart, plus précisément à Adjalaté.

Le 2eme jour, nous avons commencé un trek afin de parcourir quelques canyons et découvrir des premières peintures rupestres.
J’étais loin de m’imaginer que le Sahara pouvait abriter autant de roches et des vestiges de la Préhistoire datant de – 13 000  ans avant JC ! Un vrai musée à ciel ouvert !
En fin de journée, direction Moul Naga qui abrite des dunes extraordinaires et qui laissent des souvenirs mémorables ! Je me souviendrai à vie de ce ciel étoilé…

Le 3ème jour, le périple continue, la matinée est consacrée à un trek: des montées, des descentes de dunes et de roches…je me demande encore comment j’ai pu tenir le bon bout et terminer cette marche très sportive ! Le maître mot était le dépassement de soi, ne rien lâcher malgré la chaleur, la fatigue et les mouches (oui oui les mouches par dizaines!).

Hamou, notre guide, nous avais promis une belle récompense…il ne nous a pas menti. La vue à l’arrivée est juste incroyable ! Des kilomètres et kilomètres d’étendue de sable, bordée par une chaîne montagneuse abritant la frontière Libyenne. Nous sommes restés bouche bée et silencieux 5 bonnes minutes durant, le temps d’apprécier le moment !

L’après-midi, cap sur l’arche de Tin Tehak (petit moyen mémo technique : sa forme fait plus ou moins penser à celle du continent africain)

En fin d’après-midi, direction la pépite du Tadrat, j’ai nommé : les dunes Tin Merzouga, les plus hautes d’Algérie et parmi les plus hautes d’Afrique, culminant à 300m d’hauteur. Le spectacle est grandiose ! Augmentation du rythme cardiaque et durcissement des mollets assurés, pour pouvoir atteindre le sommet; mais une fois de plus le jeu en vaut la chandelle! Nous nous trouvons à l’endroit le plus proche de la Libye. Seulement 30 km séparent les montagnes de la frontière.
J’ai eu un énorme coup de coeur pour cette partie du Tadrart qui m’a donnée l’occasion d’admirer un des plus beaux couchers du soleil que j’ai pu voir dans ma vie <3
Une fois le soleil couché, il est temps de redescendre des dunes. Notre bivouac installé, les Touaregs nous attendent avec un bon thé, sacré chez eux 😉
Ce même soir, les locaux nous cuisinent une taguella, leur fameux pain cuit sous la braise et le sable…un délice !

Le 4ème jour, après une nuit à la belle étoile, nous attaquons l’avant dernier jour du séjour. Réveil aux aurores pour pouvoir gravir les dunes une fois de plus et admirer le magnifique lever du soleil, tout aussi impressionnant que le coucher.

Ensuite, c’est parti pour 1h de Trek et nous en prenons encore plein la vue !
Retour dans les 4×4, nous partons pour la visite du Cirque, un superbe Canyon, considéré comme la zone la plus rouge du Tadrart. Je n’ai jamais vu un sable d’une couleur aussi prononcée. Les variations de couleur de sable au Sahara est juste incroyable! Je vous conseille de faire la « petite » montée du Canyon si vous voulez une vue imprenable et immortaliser ce moment.

Le retour à Djanet étant prévu le lendemain matin, nous roulons ensuite pendant plusieurs heures afin de commencer à se rapprocher de la ville.

Evidemment, une photo emblématique au niveau de la limite de la zone du Tadrart s’impose… 🙂

L’heure de notre dernier bivouac dans le désert a sonné. C’est l’occasion de faire la rencontre de dromadaires, croisés sur notre lieu de campement. Les dromadaires des nomades s’échappent souvent quelques jours afin de s’alimenter.

5ème et dernier jour. Je ne réalise pas que le séjour touche à sa fin. Il est grand temps de pilier bagages (ou plutôt le bivouac 😉 ), pour revenir au point de départ, Djanet.
Ce dernier jour sera placé sous le signe de la douche (haha!), de la visite de la ville et du repos. L’avion retour pour Alger est prévu à 2h du matin et la famille du guide a eu la grande amabilité de nous inviter à dîner et passer la soirée chez eux. Cela confirme une fois de plus ô combien les Touaregs sont des personnes chaleureuses et accueillantes! Nous avons passé une soirée parfaite à discuter et boire du thé comme le veut la tradition 🙂 De quoi terminer le séjour sur une belle note…

Mon bilan :

Après 48 verres de thé bus pendant mon séjour, je peux vous assurer que le mot qui résume le mieux mon voyage est : SPEECHLESS ou littéralement « sans voix ». Le Sahara et plus spécifiquement Djanet et le Tadrart, est un lieu magique où l’on en prend plein les yeux à chaque seconde. J’avais toujours cette sensation d’avoir vu l’endroit le plus merveilleux de la Terre jusqu’à ce que j’en découvre un autre, quelques heures plus tard !

En dehors des superbes paysages, le désert Algérien c’est aussi beaucoup d’aspects culturels et historiques. Comme j’ai pu vous le décrire plus haut, nous avons eu le privilège de découvrir la culture Touareg, de voir des vestiges de la Préhistoire et de se balader dans un vrai musée à ciel ouvert !
Vous êtres nombreuses et nombreux à avoir réagi à mes stories Instagram et à être surpris par la beauté du pays. Comme je l’ai répété à plusieurs reprises, l’Algérie regorge de merveilles et est un trésor caché qu’il faut explorer ! Si vous aimez les paysages encore vierges et l’authenticité, vous ne regretterez pas votre venue 🙂

Le Sahara, c’est aussi une bulle de sérénité qui permet de se recentrer sur l’essentiel et qui permet de découvrir des facettes insoupçonnées de sa personnalité; l’impression de se retrouver et de faire face à son vrai « SOI ». Des heures de marche qui font un bien fou à la fois au corps et à l’esprit !

Enfin, impossible de dresser un bilan sans évoquer les touaregs. Des gens tellement accueillants, bienveillants, hospitaliers, aimables, souriants…et je pèse mes mots ! J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce peuple et leur culture !

Alors, un grand merci à Moula Moula Adventure sans qui le voyage n’aurait pas été le même! Je ne vous oublie pas et je reviendrai explorer les autres facettes de cette magnifique région, sans aucun doute.
Comme le dit si bien Brahim, en charge de l’agence : « le désert ne se raconte pas, il se vit… » 🙂
Vous savez ce qu’il vous reste à faire désormais 😉