Algérie : redécouvrir les splendeurs du Sahara dans le Tassili n’Ajjer

Que deviennent les Touareg, les habitants historiques de cette région grandiose au cœur du Sahara ? Nos reporters Nora Schweitzer et Nadia Ferroukhi sont parties à leur rencontre.

Dans le sud-est de l’Algérie, aux confins du Niger et de la Libye, le Tassili n’Ajjer est un immense plateau de grès qui culmine à plus de 2000 mètres d’altitude. Un labyrinthe de canyons et de pitons rocheux sculptés par l’érosion que l’écrivain Roger Frison-Roche décrivait comme des “forêts de pierre”.

C’est l’une des perles du Tassili n’Ajjer. Ses 1100 habitants vivent dans un décor spectaculaire, concentré des beautés du Sahara.

Une jeune fille du campement touareg de Tin Tahadeft s’amuse à poser lors d’un essayage de robes avant un mariage auquel elle est invitée.

Les Touareg connaissent chaque source, comme ils savent lire le désert, selon la forme et la couleur des dunes, s’y repérer en observant les ombres des roches ou encore les étoiles. Un savoir qui tend à se perdre, car les plus jeunes aspirent à un mode de vie plus moderne et urbain.

Près de Djanet, le vent et le sable ont sculpté cet incroyable éléphant de grès rose. L’érosion, rapide, le fera hélas disparaître un jour.

Ces trois girafes gravées dans le massif de la Tadrart, à Tin Abedin, figurent parmi les plus beaux vestiges de l’art rupestre du Tassili. Elles témoignent d’une ère où le Sahara n’était pas encore un désert.

Ces sculptures de grès émergent des dunes de Tin Merzouga, dans le Sahara. Le désert recouvre 84 % de la surface du plus grand pays d’Afrique.

Le Sahara offre des visions dignes des Mille et Une Nuits, comme ici près de la dune de Tin Merzouga, au moment où la brise soulève un tapis de prière.

Un Touareg dit sa prière près de l’erg de Tin Merzouga, dans la Tadrart. Ce massif situé dans le prolongement du Tassili n’Ajjer s’étend jusqu’à la frontière libyenne.

Icone du désert, le dromadaire fournit depuis toujours aux nomades lait, viande, laine et moyen de transport. Mais son élevage est aujourd’hui sur le déclin.

Ce sont les femmes et les enfants qui sont chargés de soigner les chèvres et de les emmener pour de longues journées de pâturage.

A Afara, petite oasis du Tassili, ces femmes touareg ont revêtu leurs plus belles robes à l’occasion d’un mariage.

A l’occasion d’un mariage dans le village d’Afara, ces femmes entonnent le tindi, un chant traditionnel.

Aïcha, rayonnante sous son voile mauve, quittera la maison de ses parents une semaine après son mariage pour rejoindre celle de son époux.

Lors des noces touareg, le jeune marié est littéralement couvert de présents, jusqu’aux clés de voiture glissées entre les plis de son turban.

Tous les deux ou trois jours, corvée d’eau pour les enfants. Ils mettent trois heures, aller-retour, entre le puits et leur campement de Tin Tahadeft.

Les femmes jouent un rôle central au sein des campements, comme ici dans celui de Tin Tahadeft, où cette matriarche fait office de chef en l’absence des hommes.

Les épouses s’installent chez leur mari un an après les noces. Elles apportent leur trousseau et, pour tout mobilier, le pilier ouvragé qui servira à tenir la tente.

Les femmes jouent un rôle important dans la société touareg. C’est par elles que se transmet le rang social.

Le lait de chèvre est conservé au frais dans des outres en peau.

Dans le campement de Zozar, la cuisine, dans un abri à part, est minimaliste. Les nomades se font livrer certaines provisions par des proches installés dans les grandes oasis.

Une fois par an, les habitants des ksour El-Mihane et Azelouaz, à Djanet, s’affrontent pendant dix jours lors de la Sebeiba, une compétition de danses et de chants.