Walid Ait Said / lexpressiodz.com
L’économie nationale continue son ascension. L’an dernier plus de 600 projets ont été sortis des cartons. Le président Abdelmadjid Tebboune, déterminé à surmonter les obstacles entravant le développement économique, avait ciblé la bureaucratie comme l’ennemi public «numéro un». Des mesures audacieuses ont été prises pour éradiquer ce fléau, permettant ainsi à des milliers de projets de voir enfin le jour. Depuis 2019, une lutte acharnée contre la bureaucratie a été engagée, libérant des milliers de projets jusque-là bloqués par des formalités administratives excessives.
En 2023, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé le déblocage de 650 projets industriels, grâce à l’action du Comité national chargé d’étudier et d’éliminer les obstacles aux projets d’investissement. Le ministre souligne l’impact positif de cette initiative sur l’économie, déclarant que ces projets ont été mis en service avec succès. «Le comité travaille en coordination avec plusieurs secteurs ministériels et reste déterminé à poursuivre ses actions. Actuellement, 346 dossiers liés à des projets d’investissement confrontés à des obstacles sont en cours de traitement», affirme le ministre. Aoun assure que des solutions appropriées seront trouvées au cours du premier semestre de l’année en cours.
Réaffirmant l’engagement des hautes autorités du pays, le premier responsable de l’Industrie souligne que la majorité des problèmes découlent de la bureaucratie et du manque de suivi et de contrôle à tous les niveaux, y compris au sein du ministère.
Il exhorte les porteurs de projets à se rapprocher des directions centrales pour résoudre les problèmes entravant leur travail. Ces projets, créateurs de richesse et d’emploi, sont essentiels pour libérer le pays de sa dépendance aux importations.
Cependant, des fonctionnaires zélés ou malhonnêtes ont entravé injustement l’avancement de ces initiatives, entraînant des années de blocage administratif pour certains entrepreneurs. Le président Tebboune, conscient de cette réalité, a entrepris une action vigoureuse contre ce «mal», visant à revitaliser l’industrie nationale. Malgré les défis persistants, cette approche semble porter ses fruits, se manifestant sur le terrain par l’essor du «made in bladi» et la réduction des factures d’importation. Une avancée significative qui promet de propulser l’économie nationale vers de nouveaux sommets. Néanmoins, le président de la République a exprimé son désir de voir notre assise industrielle portée par des entreprises publiques fortes.
Dans cette optique, un plan ambitieux a été instauré pour réformer ces entités, en modifiant leur mode de fonctionnement et de gestion pour les adapter aux réalités économiques mondiales. «Le mode d’organisation actuel de certaines entreprises et leur méthode de travail ne leur permet pas de répondre aux besoins du marché, ni de faire face aux difficultés», souligne Ali Aoun. Les hautes autorités du pays ont initié de véritables révolutions au sein de ces groupes publics, bousculant certains «dinosaures» établis depuis longtemps.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique cite, à titre d’exemple, le Groupe public de construction et de réparation navale «Ecorep» de Bouharoun, qui a réussi son redressement après d’immenses difficultés financières. Ce succès est attribué à un plan de relance efficace élaboré par ses gestionnaires. Un bel exemple de réussite que Ali Aoun veut comme exemples pour nos autres entreprises nationales. Il affirme, à ce propos, que le soutien aux entreprises publiques en difficulté se fera «au cas par cas» et «selon les spécificités de chaque activité».
Il précise que des mesures nécessaires seront également prises pour soutenir les entreprises actuellement en difficulté. Ainsi, l’industrie nationale semble reprendre des couleurs grâce à ces réformes ambitieuses. Un élan positif qui promet de dynamiser davantage le secteur industriel. Est -ce, enfin, l’heure de l’envol? Wait and see…