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Hydrocarbures, mines, énergies nouvelles et renouvelables, télécommunications, industrie, bâtiment, transport… L’Algérie demeure l’une des plus importantes destinations des investissements chinois. Selon le dernier rapport des chefs d’entreprise arabes, la Chine a investi en Algérie pour 20 milliards de dollars dans le transport et l’immobilier de 2005 à 2020.
PAR ABDELLAH B.
Un chiffre qui devrait être revu à la hausse, notamment avec la forte présence chinoise ces deux dernières années dans le domaine de l’énergie et des mines. Alger et Pékin comptent consolider davantage leur relation stratégique et historique en se lançant dans de nouveaux projets communs, notamment avec le renouvellement du plan quinquennal 2022-2026 de coopération entre les deux pays.
En effet, ces deux dernières années ont été marquées par une arrivée en force des investisseurs chinois sur le marché algérien, et ce, après l’ouverture du secteur de l’énergie et des mines à l’investissement étranger.
Dans ce secteur stratégique, les Chinois ont fortement marqué leur présence sur le marché algérien en raflant d’importants contrats, notamment dans le secteur minier. Il s’agit de deux mégaprojets structurants – le phosphate intégré à Tébessa, la mine de fer de Gara Djebilet – qui totalisent des milliards de dollars d’investissements.
Dans le même sillage, le groupe chinois Sinopec s’est également intéressé à l’exploration et l’exploitation dans le domaine des hydrocarbures, et compte également rejoindre la bataille des énergies nouvelles et renouvelables en Algérie.
Sur ce point, le ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, qui a visité la Chine
récemment, avait évoqué la question de l’intensification de la coopération algéro-chinoise dans ces domaines stratégiques. Des dossiers qui figurent dans le plan quinquennal signé en 2022 par les deux pays visant à renforcer l’axe Alger-Pékin.
Outre le secteur de l’énergie et des mines, les Chinois comptent également investir dans l’industrie automobile en Algérie, ce que son ambassadeur a d’ailleurs confirmé. Selon ce dernier, des groupes chinois se préparent à investir en Algérie dans ce domaine, et ce, après les facilitations accordées par les autorités publiques aux investisseurs étrangers.
Route de la soie
L’Algérie a rejoint en 2018 l’initiative chinoise de la Ceinture et la route. Les deux pays ont annoncé, en mars de l’année dernière, la signature prochaine du « plan exécutif pour la construction conjointe de l’initiative, qui sera signé dans les meilleurs délais ».
En fait, l’Algérie, qui jouit d’une importante situation géostratégique et de sa relation historique avec la Chine, un pays devenu le plus important fournisseur du marché algérien ces dernières années, occupe une place des plus importantes sur le calendrier chinois pour l’Afrique.
Pour la réalisation de son initiative, la Chine a consacré une enveloppe financière de 80 milliards de dollars pour le développement des infrastructures de bases sur le continent noir. L’un des plus importants projets dans ce domaine est le port d’El-Hamdania qui devrait relier la Méditerranée aux pays africains via la transsaharienne.
Un projet d’une importance capitale pour l’Algérie, qui s’apprête à devenir une plateforme de liaison entre les marchés africains et leurs fournisseurs.
Échanges commerciaux
Sur le plan des échanges commerciaux entre les deux pays, la Chine continue à gagner des parts importantes sur le marché algérien, où elle a enregistré près de 18% des importations du pays l’année dernière. Elles se chiffrent à plus de 8 milliards de dollars
par an.
Pour ce qui est des exportations algériennes, elles se résument en quelques produits énergétiques, du textile et des produits chimiques. Ces dernières années, la Chine a réussi à détrôner les pays européens pour devenir le principal fournisseur du marché algérien, suivie de la France (9,72%), l’Allemagne (6,89%) et l’Italie(6,25%).
Sur le dossier des échanges commerciaux entre les deux pays qui est actuellement favorable à la Chine, l’Algérie cherche à diversifier ses exportations et tente de s’introduire sur le marché asiatique de l’énergie via la Chine. Dans ce sens, un accord a été signé cette année entre Sonatrach et la société chinoise Wuhan pour l’approvisionnement du marché chinois en GPL.
A. B.