Le plan d’action du gouvernement qui sera présenté lundi prochain (13 septembre 2021), devant la chambre basse du Parlement (APN) par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderahmane, prévoit une batterie de mesures pour absorber l’argent circulant en dehors du circuit bancaire, estimée à 60 milliards de dollars.
Akrem R.
D’ailleurs, le recul drastique de la liquidité bancaire et le refus catégorique du chef de l’Etat de recourir à l’emprunt extérieur, exige du premeir argentier du pays de trouver et de mettre en place une stratégie «idoine» pour la mobilisation de toutes les ressources financières disponibles localement, afin de redynamiser la machine économique du pays. La crise financière et la pandémie de la Covid-19 ont impacté négativement la trésorerie de la plupart des entreprises algériennes (publiques et privées).
Ces dernières éprouvent des difficultés énormes, notamment, sur le plan du financement. Les banques sont devenues trop «exigeantes» en matière de garanties, imposant des conditions «draconiennes» pour les chefs d’entreprises. Une situation qui se justifie par le manque de liquidité bancaire. Face à cette problématique, l’Exécutif n’a d’autre choix que de s’attaquer à l’assainissement de la situation financière du pays, en tentant de capter l’argent de l’informel à travers l’inclusion financière. À cet égard, le gouvernement a décidé de mettre en place sept (07) nouvelles mesures. Ainsi, et parmi les solutions qui contribueraient à éradiquer le marché noir de notre pays, il y a, notamment, la possibilité d’accorder plus de facilités au sein des banques. Le but, en est d’attirer un grand nombre de clients pour l’ouverture de comptes bancaires, afin d’éloigner les détenteurs de fonds, du marché informel.
Ainsi, l’Etat prévoit également un autre plan concernant les banques en Algérie. Il s’agit d’étendre et d’élargir les produits de la finance islamique dans plusieurs établissements financiers. Depuis le début de l’année en cours, plusieurs guichets de cette finance ont été déjà mis à la disposition des citoyens à travers le pays.
Revoir les taux d’intérêts de crédits bancaires
Les premiers résultats obtenus sont encourageant, toutefois, ils restent en-deçà des attentes. Les taux d’intérêts appliqués sur les crédits bancaires de cette finance dite «alternative», sont excessivement chers. L’expert financier Nabil Djemâa a appelé le gouvernement à la révision de ces taux, avoisinant les 30%. « Si nous voulons que cette finance devienne sociétale, il est impératif de revoir les taux d’intérêt. On ne peut pas appliquer le même taux que ceux des pays du Golf. Le pouvoir d’achat et le niveau de vie dans ces pays sont très élevés par rapport aux nôtres», a-t-il expliqué. D’ailleurs, c’est ce qu’illustre la réticence des ménages vis-à-vis des crédits de la finance islamique. Certes, les produits sont «hallal», mais le taux d’intérêt appliqué est élevé.
Ainsi, les taux d’intérêt des dépôts à vue restent très faibles en Algérie, ne favorisant pas l’épargne et le captage des ressources, alors que ceux appliqués à l’octroi des crédits bancaires pénalisent l’investissement. Une étude réalisée par le cabinet Finabi sur les bilans des banques publiques et privées, confirme la gratuité des ressources récoltées par le secteur bancaire algérien. Le coût net moyen pondéré du secteur, se situe à hauteur de 0,58%. Certaines banques arrivent même à générer du bénéfice des ressources récoltées, en sus du rendement secrété par les ressources octroyées (crédits accordés), à leurs clients.
Dans un autre contexte, le gouvernement prévoit de mettre en œuvre plusieurs projets d’intégration, de relance et de contrôle. Des mesures qui permettront, entre autres, de faire migrer l’activité du marché parallèle vers le marché officiel des devises. À cet égard, le gouvernement propose de mettre en place des mécanismes appropriés de commercialisation.
Outre la mise au point du statut juridique de l’auto-entrepreneur, en vue de soutenir l’emploi des jeunes et la création de micro-entreprises, les pouvoirs publics comptent encourager les activités industrielles et de l’artisanat. Ce n’est pas tout ! Il s’agit également de renforcer les actions de communication, afin de vulgariser les droits et garanties des contribuables.
Par ailleurs, le plan d’action du gouvernement propose de renforcer le contrôle par l’utilisation des meilleures méthodes et outils de collecte, d’accompagnement, de diffusion et d’exploitation de l’information fiscale, tout en développant des outils de coordination, de concertation et de contrôle mixte aux niveaux, local et central, représentés par les Douanes, les services du commerce et la sécurité sociale.
Entre autres mesures, le plan d’action du gouvernement propose également, de continuer à simplifier les procédures d’obtention d’un registre du commerce (CNRC) et d’allouer des espaces encadrés à des activités qui étaient auparavant pratiquées dans le secteur informel comme l’achat, la revente et l’artisanat, ainsi que de renforcer le rôle des les startups comme étant un outil pour la surveillance financière par le développement du e-paiement et e-commerce.
A. R.
1 comment
Chrysalide Salem 🌻🌷✋
As tu entendu parler du Pr Richard D. WOLLF ? C’est un éminent professeur ( taxé justement ou injustement c’est selon , de communiste) qui mérite d’être écouté.
Juste pour donner un avant goût, ce Professeur avait enseigné en Chine et avait participé à l’émergence de l’économie de la Chine, voire à sa croissance.
Pour les anglophones , il a sa propre chaîne qui porte son nom.
Chrysalide merci et namaste ✋ 😍😙👍