Hymne national algérien
Nous jurons ! Que même avec les tempêtes dévastatrices abattues sur nous
Que même avec le sang noble et pur généreusement versé
Que par les éclatants étendards flottant au vent
Sur les cimes altières de nos fières montagnes
Que nous nous sommes dressés pour la vie ou la mort
Car nous avons décidé que l’Algérie vivra
Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin !
Nous sommes des combattants pour le triomphe du droit
Pour notre indépendance, nous sommes entrés en guerre
Nul ne prêtant oreilles à nos revendications
Nous les avons scandées au rythme des canons
Et martelées à la cadence des mitrailleuses
Car nous avons décidé que l’Algérie vivra
Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin !
Ô France ! le temps des palabres est révolu
Nous l’avons clos comme on ferme un livre
Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes
Prépare toi ! voici notre réponse
Le verdict, Notre révolution le rendra
Car nous avons décidé que l’Algérie vivra
Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin !
Nos braves formeront les bataillons
Nos dépouilles seront la rançon de notre gloire
Et nos vies celles de notre immortalité
Nous lèverons bien haut notre drapeau au-dessus de nos têtes
Front de libération nous t’avons juré fidélité
Car nous avons décidé que l’Algérie vivra
Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin !
Des champs de bataille monte l’appel de la patrie
Écoutez le et obtempérez !
Écrivez-le avec le sang des martyrs !
Et enseignez-le aux générations à venir !
Ô Gloire ! Vers toi nous tendons la main !
Car nous avons décidé que l’Algérie vivra
Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin ! Soyez-en témoin !
Ce beau texte qui représente l’hymne national de l’Algérie indépendante était adressé à cette France coloniale, ennemie du peuple Algérien d’antan et même d’aujourd’hui et cela va encore durer, j’en ai peur.
Cette France-là, avait bel et bien été témoin de sa propre défaite, comme si la répétition du refrains à 15 reprises voulait que cela reste à jamais gravé dans sa mémoire.
Mais pourquoi diable rester l’ennemi de cette France, alors que c’est le contraire qui est plus logique…en d’autre termes, pourquoi la France considère toujours que l’Algérie est son ennemi, alors que ce sont eux qui nous avaient agressés et nous nous étions juste défendus.
…
La réponse est pourtant simple!!!! Si les Français de 1962 étaient témoins du serment des Chouhadas, cela va de soi car ils étaient défaits et chassés de l’Algérie et je ne vois pas comment ils auraient pu faire autrement que de leur accorder leur victoire chèrement payée et en être témoins par voie de conséquence.
Le problème réside en nous…nous autres les descendants de ceux qui avaient redonné à l’Algérie son honneur de par le sacrifice de millions de Chouhadas ….c’est nous qui n’avons pas été témoins de leur serment…pire, nous sommes là à témoigner du contraire :
- Certains pseudo-intellos disaient que c’était la France qui en avait marre de la guerre
- d’Autres disaient qu’il y avait eu complot et que le FLN et la France s’étaient mis d’accord sur je ne sais quoi…
- Une grande partie dit toujours du mal de nos valeureux Chouhadas (je ne peux même pas répéter leurs bêtises)
Comment la France d’aujourd’hui n’oserait-elle pas nous marcher dessus encore une fois, en raison de notre attitude à l’endroit de nos héros…ceux-là mêmes qui l’avaient chassée un jour ???
Il faut changer cet état d’esprit qui désormais est en train de devenir une culture,… au lieu d’élever la barre et voir la moitié vide du verre, il faut apprendre à être pragmatique, quitte à redescendre la barre d’un cran, voire un peu plus bas mais néanmoins on verrait l’autre demi moitié du verre pleine.
Ce que nous devons à nos valeureux Chouhadas, ce n’est pas de la reconnaissance, quoique c’est la moindre des choses ; mais plutôt, nous devons être à la hauteur de ce qu’était leur attente : un peuple digne, fier, prospère et ne baissant la tête devant quiconque.
Nous devons nous conduire en frères et surtout en hommes …il faut cesser de pratiquer cette auto-flagellation qui nous a conduit à mépriser tout ce qui était Algérien.