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Comment développer l’économie du Savoir en Algérie Préalables incontournables

by Toufan
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Peut-on créer une économie du savoir en Algérie? Et comment y parvenir? Pour l’expert et consultant en finances modernes, finances islamiques et en Banking digital, Mustapha Zerouali, les choses sont, on ne peut plus claires. Tout d’abord, pour répondre à cette question, ce jeune expert commencera par nous donner son sens de ce que doit un système de valeur qui prend racine sur une e-économie à l’algérienne. Cela pourrait correspondre à un pôle «spécialisé en nouvelles technologies, en biotechnologies, en innovations et globalement en économie du savoir, et développée autour d’un noyau dur qui est très différent de ce qui est commun dans ce domaine». Zerouali estime qu’une telle entreprise relèverait du domaine stratégique de l’Etat. À ce sujet, il ne manquera pas de faire tomber en désuétude certains stéréotypes, du genre: les USA et autres pays capitalistes n’interférent pas ou ne contribuent pas à des investissements publics ou privés basés sur la nouvelle économie. «L’État doit est massivement impliqué, à travers des agences fédérales discrètes, mais omniprésentes et omniscientes (Nasa par exemple, la Darpa, la NSA), et bien d’autres agences tournées vers la recherche et les technologies», assure notre interlocuteur. Et de préciser encore, qu’il faut disposer, tout comme les USA, «d’un système universitaire et de recherche scientifique, privé, en apparence, mais beaucoup plus subventionné, que ce que les informations qui nous parviennent, laissent apparaître (bourses a priori, accompagnement opérationnel pendant, et plan de charge garanti a posteriori)».
Partenariat public-privé
Notre expert financier évoque, également, une formule de partenariat public-privé PPP, à travers le développement «d’un entrepreneuriat et cadre entrepreneurial approprié où la collaboration et le partenariat entre tous les acteurs est tellement rodé, que tout le monde trouve son compte». Mais ce qui rend ce cocktail détonnant, c’est-à-dire sur le plan de l’efficacité, la viabilité et la stabilité, selon notre interlocuteur, «c’est cette base fondamentale, qui est la planification à long terme des objectifs stratégiques, des différentes phases de réalisation, et des actions d’accompagnement à court terme prévues dans chacune de ces phases…», expliquera-t-il.
Ce processus doit être appuyé par «d’autres variables exogènes définitivement validées par le pays et les différents systèmes qui gravitent autour de la galaxie Silicone Valley». Il citera en exemple, «une internationalisation massive, une monnaie forte et stable, un système juridique et judiciaire transparent et coutumier très pragmatique, une liberté exceptionnelle des mouvements des capitaux, des talents et des services/marchandises, des capacités politiques et le soft power déployé par les pouvoirs publics pour faire des modèles de la Silicone Valley, des modèles consensuels et en faire «la norme». Notre interlocuteur pense que c’est ce cadre qu’il faudrait «globalement peut-être analyser et approfondir pour répondre à cette question de façon objective, pertinente et pragmatique». Pour répondre à la deuxième question, autour de la faisabilité de cette vaste entreprise, Zerouali est catégorique, «c’est oui, bien évidemment». «Rien n’est impossible pour une nation qui évolue et pétille par sa jeunesse ambitieuse, immense par son histoire et sa géographie, et prometteuse par l’ensemble de ses variables systémiques et prospectives», notera-t-il.
Mais comment procéder réellement pour parvenir à concrétiser une telle approche? Pour cet expert financier, «il est nécessaire de faire un comparatif entre le cadre national et domestique sur le plan des variables et des conditions susmentionnées et celui d’autres nations proches ou éloignées qui tentent et qui ont tenté de le faire avant nous».
À ce propos, il ne manquera pas de faire l’analogie entre plusieurs pays, dont la Corée du Sud, le Vietnam et la Malaisie en Asie, le Brésil, le Mexique et Cuba en Amérique du Sud, le Rwanda et la Tanzanie ou l’Égypte en Afrique, la Turquie, Dubai, et nos deux voisins de l’Est et de l’Ouest dans le monde arabo-musulman. Pour lui, «tous ces pays, font des efforts pour disposer d’une Silicone Valley, capable de constituer un hub régional et, pour se positionner en interlocuteurs privilégiés des véritables Silicone Valley en activité aux USA, Chine, Russie, Japon et UE».
Très rationnel et pragmatique dans son analyse, il se posera les questions suivantes: «Où en sommes-nous par rapport à ces concurrents et compétiteurs? Quelles sont nos points de force et nos points de faiblesse par rapport à eux? Peut-on se positionner objectivement ou non? Dans quelles mesures, avec quels Targets et à quels coûts?». Une somme d’interrogations qui pourrait constituer une feuille de route sérieuse pour la mise en place d’un tel pôle. D’ailleurs, il estime que les réponses objectives à ces questions, pourraient nous conduire à sa mise en place, dans les meilleurs délais et conditions. Et d’éclaircir encore le fond de son idée. «Il ne faut jamais oublier que nos difficultés proviennent, non pas de nos capacités, mais de nos attitudes, car nous disposons de potentiels et moyens réconfortants», confiera-t-il encore.
Enjeux et pesanteurs politiques
À ce propos, il fera référence à «un indicateur de développement humain IDH exceptionnel, une classe moyenne exceptionnelle pour un pays en voie de développement, une diaspora en volume quantitatif et qualitatif exceptionnelle, des moyens suffisants pour planifier sur le moyen et le long terme, des capacités de soft power appréciables que nous utilisons mal ou peu, et enfin, une jeunesse très consciente des défauts, des opportunités et des risques qui nous entourent». Très lucide, Mustapha Zerouali reste conscient des enjeux et des pesanteurs politiques et socio-économiques. «Nous constatons que malgré les résistances au changement et les réticences, voire, les sabotages intentionnels de certains parasites, la volonté politique est clairement exprimée et affichée», notera-t-il.
En revanche, il admettra que c’est la méthodologie ou l’approche à adopter qui pourrait constituer la pierre d’achoppement, pour parvenir à ce dessein. «C’est la question la plus délicate et à laquelle peu de personnes peuvent répondre!!! Je n’ai pas la prétention de pouvoir le faire… Seulement, je pourrai essayer d’identifier quelques voies et quelques actions qui me paraissent structurantes et systémiques dans toute stratégie de développement», dira-t-il. À ce propos, il citera en premier lieu, la direction ou le sens à déterminer avant toute chose. «Il fait tout d’abord, savoir où aller,c’ est la première chose à faire», dira-t-il. Mais à son avis, «une seule personne ou partie, ne peut le faire unilatéralement… Décider du sens du gouvernail est un exercice multidimensionnel, une responsabilité pluridisciplinaire et un devoir collégial et collectif».
Les nouvelles techniques du management mondial ne doivent pas être négligées, selon notre expert. D’où l’importance de «faire du brainstorming et l’intégrer dans nos moeurs politiques, économiques et stratégiques, et doit constituer un bon début pour savoir où voulons-nous aller et à quel niveau nous souhaitons positionner notre pays et notre nation?». Les autres normes à prendre au sérieux, seraient «l’identification, la mesure et la prise de conscience de notre bilan individuel et collectif, en vue d’une optimisation des attitudes et des moyens qui accompagneront nos démarches et nôtre rythme de développement et de progression vers la destination visée/ciblée». Les autres aspects primordiaux et décisifs, ont trait à «la séparation claire et nette entre le domaine politique et ceux technique et technologique, afin d’éviter des calculs technocrates dans le domaine du développement stratégique et du développement technologique».
De son avis, ce sont des aspects qui ont leur importance, et qui ont été «souvent à l’origine de nombreux échecs dans notre pays. L’expression «l’homme qu’il faut là où il faut» n’est pas vaine. Elle est pleine de sens». L’autre condition sine qua non pour la réussite d’un tel projet, c’est la disséquation du projet, à savoir «l’observation et l’analyse des enjeux, des dangers et risques, des difficultés, des opportunités et des barrières en amont et en aval». Zerouali ne va pas par quatre chemins pour identifier ou responsabiliser les parties, dont l’apport est fortement recommandé. En effet,«certains projets, comme ceux de l’économie digitale sont tellement stratégiques et sensibles, que les pays les classent comme des problématiques existentielles et, partant relevant, en grande partie du domaine de la Sécurité nationale, notamment aux USA, en Chine, en Russie, pour ne citer que ces trois grandes puissances».

Mohamed OUANEZAR

25.12.2021   lexpression.dz

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