Les différentes wilayas du pays, vivent actuellement, au rythme des fêtes de mariage. Et qui dit «mariage» dit cérémonie caractérisée par un ensemble de coutumes et de traditions transmises de génération en génération. Il est évident dans l’ensemble, que la fête soit accompagnée d’une variété de gâteaux aux différentes sortes, formes et goût.
Entre noix, amandes, pistaches, chocolat, le choix de la décoration est large. Chacun selon ses moyens, et sa région. D’ailleurs, c’est en cette saison estivale, que les «Halwadjyat» (spécialistes dans la préparation de gâteaux de fête), sont sollicitées. La concurrence est parfois rude, et chacune essaie de se distinguer par son travail. Bien que les gâteaux traditionnels soient très couteux, mais les commandes affluent de partout et rapportent gros. C’est ce qui a amené certaines femmes, à investir ce créneau, et à se spécialiser dans la conception de gâteaux traditionnels et modernes. Pour se faire connaître, certaines ont créé des pages sur les réseaux sociaux où elles présentent leurs mets et proposent leurs services pour les fêtes de mariage et autres circonstances. Il y a celles qui ont suivi une formation, et celles qui ont un don. Elles font des merveilles au goût exquis. Elles ont fait de ce métier un art et ont transformé leur affaire en un véritable business dédié à la confiserie. Révolue l’époque du bouche à oreille. Désormais elles entrent en contact direct avec le client, s’échangent leurs coordonnées, se rencontrent et concluent leur marché.
Certaines femmes au foyer, sont devenues de véritables «professionnelles», et ont su sauvegarder le patrimoine national à travers les anciens gâteaux qui reviennent à la mode, à l’exemple du «Fanid» et de «Mchewek Talya» indispensables dans les fêtes de mariage des familles algériennes. Houria fait partie de cette génération. Pour ses clientes, elle est juste «magnifique». «L’été je travaille beaucoup en raison des réjouissances. Je reçoit beaucoup de commandes pour les fêtes de mariage, circoncision, et même pour les petites cérémonies dédiées au BAC, BEM, 6e, anniversaire et autres», dit-elle. Cette dame, a transformé son salon en un véritable atelier où elle s’y met avec ses deux filles pour répondre aux attentes de ses clientes parfois très exigeantes. Elle a appris le métier de sa mère et l’a inculqué à son tour à ses filles. A défaut de rester les bras croisés, elles en ont fait un véritable métier rentable. Evoquant les prix, Houria explique que cela dépend de la qualité, de la quantité et des ingrédients. Elle précise que les gâteaux aux amandes, noix, noisettes ou pistaches, oscillent entre 100 et 150 DA l’unité, contre 50 à 80 DA ceux farcis aux cacahouètes. Une sacrée fortune pour 300 pièces à raison de 4 à 5 sortes, et parfois plus.
Pour Karima, propriétaire d’un magasin de confiseries à Boufarik, la marchandise est très chère. L’augmentation a touché les produits de base des gâteaux, à l’image des amandes dont le prix au kilo chez le détaillant est de 2.200 DA. S’y ajoute aussi, les accessoires et les assortiments qui vont avec le gâteau. Face à cette situation, certaines clientes se retournent carrément vers les traiteurs. Elles précisent que pour le même prix, cela leur évite le tracas du transport et des courses. «Le traiteur se débrouille seul, je commande le nombre, je fais mon choix sans cassement de tête», note Meriem qui marie sa fille très prochainement. Elle précise, que «le traiteur est plus sûr. Il ne revient pas sur sa parole et les ingrédients sont de bonne qualité.Il travaille deux fois plus vite qu’une ‘’halwadjya’’ chez elle». Dans les deux cas, chacun trouve son compte.
Rym Harhoura
horizons.dz