Les efforts de l’Algérie pour le développement du secteur de la santé, ont permis, grâce notamment à des “investissement importants” et une “législation favorable”, de réaliser des progrès sensibles en matière de santé reproductive et de planification familiale, a affirmé, dimanche à Alger, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
“Les efforts d’investissements en matière de santé particulièrement importants sont poursuivis en consacrant les principes fondamentaux d’accessibilité, d’équité, et de proximité de soins de qualité avec une attention particulière aux femmes en âge de procréer, aux enfants, aux personnes handicapées et aux personnes âgées”, a indiqué M. Benbouzid dans une allocution prononcée lors d’une rencontre tenue à l’occasion de la Journée Mondiale de la Population célébrée cette année sous le thème: “Santé de la reproduction et planification dans le contexte COVID-19: défis et enseignements”.
Il a souligné que “ces investissements, soutenus par une législation favorable, ont permis d’accomplir des progrès sensibles en matière de santé reproductive et de planification familiale”, relevant dans le même sillage, que “la quasi-totalité des femmes en âge de procréer (15-49 ans) connaissent au moins une méthode de contraception et plus de la moitié des couples utilisent une méthode pour planifier leur famille (53.6%)”.
Il a relevé, en outre, que la fécondité des couples “a nettement régressé en se situant à 2.8 enfant par femme au cours de la période 2017-2018, et les filles âgées de 15 à 19 ans ont beaucoup moins de risques de se retrouver mariées et d’avoir des enfants à cet âge”.
“Le mariage et la fécondité précoces ont en effet nettement régressé permettant ainsi aux filles de jouir pleinement de leur droit à l’éducation, d’investir le marché de l’emploi et de décider librement du nombre d’enfants qu’elles désirent et du moment qu’elles souhaitent les avoir”, a indiqué le ministre de la Santé.
Ainsi, les données de la dernière enquête MICS6 réalisée en 2019 “confirment cette réalité puisque le mariage des moins de 15 ans a concerné, selon lui, que 0.2% du total des femmes en âge de procréer sont âgées de 15-49 ans et que la proportion des femmes âgées de 20-24 ans mariées avant d’atteindre l’âge de 18 ans, soit entre 15 et 18 ans, est de 3.8%”.
Aussi, “95.3 % des femmes ayant eu une naissance vivante au cours des deux années précédant l’enquête ont effectué au moins une consultation prénatale et près de 99% de ces naissances, ont eu lieu avec l’assistance d’un personnel qualifié”.
La mortalité infantile se situe quant à elle à “21 décès de moins d’un an pour 1000 naissances vivantes en 2019”, selon les données des services de l’état civil publiées par l’Office national des statistiques (ONS) et la mortalité maternelle à “48.5 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2019”, selon les données issues du système de déclaration obligatoire du ministère de la Santé.
Pour ce qui est de l’espérance de vie à la naissance, elle est “en augmentation continue (72,5 ans en 2000, passant à 77,8 ans en 2019)”, selon la même source.
radioalgerie.dz 11/07/2021