Les Cap-Verdiens Tito Paris et Cremilda Medina, l’Algérienne Souad Massi et les Sénégalais de Daara J Family se produisent respectivement à La Courneuve, Arles et Cajarc.
TITO PARIS & CREMILDA MEDINA, À LA COURNEUVE
Pour sa 18e édition, le festival séquano-dyonisien « Métis Plaine Commune » met le cap sur la lusophonie, du 3 au 11 juillet. Au programme, du fado portugais, bien sûr, mais aussi des artistes du Brésil et du Cap-Vert, ce « petit pays » dont la musique a été popularisée par Cesaria Evora. Trois concerts en plein air mettent à l’honneur la morna et la coladeira de l’archipel : ceux de Teofilo Chantre (Villetaneuse, le 4 juillet), de Tito Paris et Cremilda Medina (La Courneuve, le 10) et de Lucibela (La Courneuve, le 11).
Chanteur et guitariste de 58 ans, Tito Paris a composé et arrangé des chansons pour d’autres artistes – dont Cesaria Evora – tout en menant une carrière solo jalonnée de plusieurs disques, dont Mim ê Bô, en 2017. Elle aussi originaire de l’île de Sao Vicente et autrice de l’album Folclore la même année, Cremilda Medina n’a pas encore la même notoriété, mais sa voix de velours se marie à merveille avec celle, toute en rugosité, de son aîné.
Samedi 10 juillet à 19 h 30, parc de la Liberté, La Courneuve.
SOUAD MASSI, À ARLES
Avec une soixantaine de concerts et rencontres musicales, la 26e édition du festival « Les Suds à Arles », du 12 au 18 juillet, s’annonce particulièrement riche. Et l’Afrique n’est pas oubliée, avec notamment le rappeur franco-rwandais Gaël Faye, la chanteuse marocaine Oum (en duo avec le Cubain Carlos Mejias), le groupe franco-tunisien de jazz oriental Douar Trio, les Malawites du Madalitso Band, la chanteuse du Somaliland Sahra Algan et le musicien algérien Malik Ziad (avec la chanteuse sicilienne Maura Guerrera).
Le 16 juillet, c’est Souad Massi qui emplira de son timbre le théâtre antique de la cité provençale. La guitariste algérienne de 48 ans, qui vit en France depuis qu’elle a fui son pays pendant la « décennie noire » (1991-2002), chante avec délicatesse et poésie l’exil, l’amour ou la condition féminine, naviguant au gré des morceaux entre folk et chaabi. Son sixième et dernier album en date, Oumniya, est paru en 2019.
Vendredi 16 juillet à 21 h 30, théâtre antique, Arles.
DAARA J FAMILY, À CAJARC
Enfin, direction le village de Cajarc (1 100 habitants), dans le Lot, où se tient le 22e festival « Africajarc », du 22 au 25 juillet. Musique, littérature, arts plastiques, contes, cinéma… L’événement se veut une « invitation aux cultures d’Afrique » et fait la part belle aux concerts en plein air. Cet été, les têtes d’affiche sont la Malienne Fatoumata Diawara et les rappeurs sénégalais de Daara J Family, mais il faudra aussi compter avec la Réunionnaise Christine Salem, la Burkinabée Kandy Guira et le groupe franco-sénégalais Guiss Guiss Bou Bess, entre autres.
Formé par Faada Freddy et Ndongo D, Daara J Family (anciennement « Daara J » tout court avec un troisième membre, Lord Alaji Man) est un groupe phare du « rap galsen », au même titre que Positive Black Soul, depuis son premier album en 1997. Entre hip-hop à l’ancienne et envolées lyriques, le duo ne cesse de se renouveler, comme en témoigne son dernier opus, Yaamatele, sorti en 2020.
source : https://www.lemonde.fr/afrique/