Le contrat avec le partenaire français le groupe Suez assurant la gestion déléguée de l’eau dans les villes d’Alger et de Tipasa, à travers la société SEAAL, a pris fin, hier, après trois renouvellements successifs.
«Le contrat de management pour la performance des services publics de l’eau et de l’assainissement entre SEAAL et Groupe Suez, a officiellement pris fin, aujourd’hui, 31 août 2021 après trois renouvellements successifs depuis la signature du premier contrat en 2006, soit 15 années de partenariat”, a indiqué la société SEAAL dans un communiqué.
L’objectif initial de ce contrat consistait à offrir aux trois millions d’Algérois un accès à l’eau potable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et à améliorer significativement le service d’assainissement de la ville. Si depuis le premier contrat de 2006, beaucoup de choses avaient pu être mises en place, de nombreux dysfonctionnements ont subsisté. La première conséquence de cette décision fera de SEAAL une société publique 100% algérienne, ce qui sous-entend que tous les responsables et cadres français occupant des postes de direction, seront de facto remplacés par des compétences algériennes.
A cet effet, le conseil d’administration de SEAAL a installé donc hier la nouvelle équipe dirigeante avec à sa tête Lyes Mihoubi en qualité de directeur général et Amine Hamadene au poste de directeur général adjoint, chargé des services publics de l’eau et de l’assainissement, a ajouté le communiqué.
Ilyes Mihoubi, le nouveau DG de SEAAL, est un cadre du secteur des ressources hydriques. il a déjà été secrétaire général de SEAAL, responsable des ressources humaines dans le même société, et ce, avant qu’il soit nommé à la tête d’une cellule qui avait comme mission la préparation du transfert de la gestion de SEAAL en prévision de l’expiration des clauses de conrat le liant au partenaire français Suez.
Intervenant à cette occasion, Lyes Mihoubi, a mis en avant lors de son allocution “l’importance de cette étape dans la vie de l’entreprise”, assurant qu’elle “représente une étape décisive et cruciale pour SEAAL”.
“Il est temps, à présent, de faire confiance aux compétences algériennes qualifiées pour gérer les services publics de l’eau et de l’assainissement au niveau des wilayas d’Alger et Tipasa. Depuis une année déjà, nous nous préparons à cette étape et c’est notre équipe avec le support et l’appui du Conseil d’Administration qui a eu à gérer la crise hydrique”, a-t-il souligné.
Le premier responsable de la SEAAL a affirmé également que l’équipe de la société “mesure toute l’importance de la mission dont elle est investie et s’engage à tout mettre en œuvre pour être à la hauteur de la confiance placée en elle par la tutelle. Nous sommes totalement mobilisés pour atteindre les objectifs qui nous sont assignés “.
De son côté, M. Hamadene, chargé du service public de l’eau et l’assainissement, et de l’élaboration du programme de distribution durant cette crise hydrique, a relevé que “cela fait près d’une année que nous étudions la situation et nous nous préparons à tous les scénarios possibles pour la gestion de la problématique de la baisse de pluviométrie ayant mené à une baisse du niveau des eaux de surfaces”.
“La baisse de la pluviométrie enregistrée durant les trois dernières années a provoqué un déficit dans la quantité d’eau superficielle stockée dans les barrages causant une perte du volume de production de près de moitié passant de 1,3 million mfl/jour à 750.000 m3/jour”, a-t-il rappelé.
Rappelons qu’en 2005, la Société de l’eau et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) détenue par l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national de l’assainissement (ONA) a signé un contrat de 5 ans avec la compagnie Suez pour la gestion de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans le Grand Alger, pour 120 millions d’euros. Le contrat a été renouvelé pour cinq ans en 2011, puis pour deux ans en 2016 et enfin pour trois ans en 2018. Il a été étendu à la wilaya de Tipasa et au système de production d’eau du barrage de Taksebt (Tizi Ouzou).
SEAAL a conclu des contrats avec 19 micro-entreprises soutenues par l’Anade
En perspective de la reprise en main de la gestion de l’eau de la capitale SEAAL a procédé, au mois de février dernier, à la signature de contrats avec 19 micro-entreprises créées dans le cadre de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade, ex-Ansej), Et ce conformément à ses normes et son cahier des charges. A ce propos, la SEAAL, avait fait savoir que chaque micro-entreprise avait deux conventions portant réparation de fuites et réalisation de raccordements. la société tend, via la mise en œuvre de son plan d’action, à établir d’avantage d’accords avec les micro entreprises en fonction des besoins de ses différentes directions. Pour rappel, la SEAAL et l’Anade avaient signé au mois d’avril 2019, une convention pour encourager l’émergence des micro-entreprises à même de les intégrer dans les métiers des ressources en eau dont la maintenance, la réparation des pannes, des fuites et autres.
Farida L.
elmoudjahid.com 31/08/2021
4 comments
Ouuuuf , très bonne nouvelle
Yesss ouffff et oufff 😊
Merci nou ha👏👏
J ai pensè au mème article tu m as devancè, bravo.
Pour le makzen c est le gaz byby, et pour la france c est les contrats economiques celui ci, et celui du mètro d alger avec ratp, byby et aussi l achat de blè francais fini.
C est le prix a payer de leur attacs, pour l instant.
Merci Chrisalide. A+
Et oui Rachid, comme le dit si bien l’adage: les grands esprits se rencontrent 🙃
Mais sans niaiser tu as raison bye aux avantages quand on crache dans la soupe