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Frontières Algéro-marocaines: un faux litige qui profite à la France la créatrice du Maroc actuel

by Skander
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La frontière entre le Maroc et la régence d’Alger (Algérie actuelle) était le fleuve de Moulouia (La sinueuse) qui au moyen âge séparait déjà le royaume de Fez de celui de Tlemcen et qu’auparavant a servi de limite entre la Mauritanie Tingitane (Du Tingis actuelle Tanger comme capitale et qui se trouvait dans l’actuel Maroc ) de la Mauritanie Césarienne ( Avait comme capitale Cherchell en Algérie ). Les marocains est de part leurs désir malsain de s’accaparer des terres d’autrui, se sont vu a maintes fois repoussé par les Turcs au temps de la présence Ottomane en Algérie et c’est a partir de 1795 que les marocains ont commencé a s’installer dans la région de Oujda par négligence et impuissance des Turcs présents a l’époque au Royaume d’Alger ( Algérie Actuelle) (2) , et ce n’est qu’en 1822 que la région de Oujda est devenue marocaine, il faut le rappeler que cette région de Oujda avait été jadis l’objet de conflits répétés entre les mérinides de Fez et les Zianides de Tlemcen et après entre les chorfas saadiens puis entre Aléoutes marocains et Turcs présents dans la régence d’Alger

La présence inhumaine et sauvage des français en Algérie a partir de l’été 1830 a suscité des frictions avec le Maroc, ces frictions étaient dues a la révolte de l’Émir Abdelkader dans la région Ouest de l’Algérie contre les chrétiens européens

De ce fait, une solidarité et un éblouissement grandiose ont envahi les tribus marocaines face a a la personnalité de l’Émir Abdelkader qu’ils appelaient Moul Essaa ( l’homme de l’heure) d’où la naissance d’un conflit entre la France et le Maroc qui avait à sa tête à cette époque le sultan Abderhmen qui se trouvait obligé de soutenir l’Émir Abdelkader puisque sa peuplade voyait en lui l’homme qui combattait les roumis ( chrétiens) sur la terre musulmane, et c’est ainsi et dans ce contexte qu’a eu lieu la bataille d’isly le 14 Aout 1844 entre la France et le Maroc et qui se solda par une défaite honteuse du Maroc face aux français avec obligation des marocains a signer 2 traités, le premier le traité de Tanger et le second le traité de Lalla Maghnia

Le traité de Tanger a eu lieu le 10 Septembre 1844 dont l’article 5 spécifiait que la frontière entre l’Algérie et le Maroc resterait ce qu’elle avait été au temps des Turcs, ce traité a été signé entre l’empereur des français Antoine Marie-Daniel Doré de Nion et l’empereur du Maroc, roi de Fez et de Souss Sid Boussalem Ben Ali. Vint ensuite le traité de Lalla Maghnia conclu le 18 Mars 1845 entre l’empereur des français Aristide Isidore et l’empereur du Maroc Sid Ahmida Ben Ali El Sudjaai gouverneur de l’une des provinces, le traité de Lalla Maghnia portait sur la fixation exacte et définitive de la limite de souveraineté entre les 2 pays, l’article 1 de ce traité stipule : Les 2 plénipotentiaires sont convenus que les limites qui existaient autrefois entre le Maroc et la Turquie resteront les mêmes entre l’Algérie et le Maroc. Aucun des des deux empires ne dépassera la limite de l’autre, aucun d’eux n’élèvera a l’avenir de nouvelles constructions sur le tracé de la limite, elle ne sera pas désigné par des pierres. Elle restera, en un mot, telle qu’elle existait entre les deux pays avant la conquête de l’Empire d’Algérie par les français. (1)

L’Article 2 : Les plénipotentiaires ont tracé la limite au moyen des lieux par lesquels elle passe et touchant lesquels ils sont tombés d’accord, en sorte que cette limite est devenue aussi claire et aussi évidente que le serait une ligne tracée. Ce qui est a l’Est de cette ligne frontière appartient a l’Empire d’Algérie. Tout ce qui est a l’Ouest appartient a l’empire du Maroc. (1)

L’Article 3 : La désignation du commencement de la limite et des lieux par lesquels elle passe est ainsi qu’il suit : Cette limite commence a l’embouchure de l’Oued Adjeroud dans la mer, elle remonte avec ce cours d’eau jusqu’au gué ou il prend le nom de Kis, puis elle remonte encore le même cours d’eau jusqu’à la source qui est nommée Ras el Aioun et qui se trouve au pied des trois collines portant le nom de Menaasseb Kis, lesquelles par leurs situation a l’Est de l’Oued appartiennent a l’Algérie. De Ras el Aioun, cette même ligne remonte sur la crête des montagnes avoisinantes jusqu’à ce qu’elle arrive a Dra el Doum puis elle descend dans la plaine nommée El Aoudj. De là, elle se dirige à peu prés en une ligne droite sur Haouch Sidi Aied. Toutefois, le Haouch lui même reste a 500 coudées (250 mètres) environ, du coté de l’est, dans les limites algériennes. De Haouch Sidi Aied, elle va sur Djerf El baroud situé sur l’Oued Bou Naim, de là, elle arrive à Kerkour Sidi Hamza, de Kerkour Sidi Hamza à Zoudj Beghal puis longeant a gauche le pays des Ouled Ali Ben Talha jusqu’a Sidi Dahir qui est sur le territoire algérien, elle remonte la grande route jusqu’a Ain Tekbalet qui se trouve entre l’Oued Bou Erda et les deux oliviers nommés El Toumiet qui sont sur le territoire marocain. De Ain Tekbalet, elle remonte avec  l’Oued Roubban jusqu’a Ras Asfour, elle suit au delà de Kef en laissant à l’Est le marabout Sidi Abdellah Ben Mehammed El Hamlili, puis, après s’être dirigée vers l’Ouest, en suivant le col de El Mechemiche, elle va en ligne droite jusqu’au marabout de Sidi Aissa, qui est la fin de la plaine de Missiouin. Ce marabout et ses dépendances sont sur le territoire algérien. De là, elle court vers le sud jusqu’à Coudiet  El Debbagh, colline située sur la limite extrême du Tell ( C’est a dire le pays cultivé). De là, elle prend la direction Sud jusqu’à Kheneg el Hada d’où elle marche sur Teniet eL Sassi, col dont la jouissance appartient aux deux empires. Pour rétablir plus nettement la délimitation a partir de la mer jusqu’au commencement du désert, il ne faut point omettre de faire mention et du terrain qui touche immédiatement à l’Est la ligne sus désignée et du nom des tribus qui y sont établies. A partir de la mer, les premiers territoires et tribus sont ceux de Beni Mengouche Tata et de Aattia. Ces deux tribus se composent de sujets marocains qui sont venus habiter sur le territoire de l’Algérie, par suite de grave dissentiments soulevés entre eux et leurs frères du Maroc. Ils s’en séparèrent à la suite de ces dissensions et vinrent chercher un refuge sur la terre qu’ils occupent aujourd’hui et dont ils n’ont pas cessé jusqu’à présent d’obtenir la jouissance du souverain de l’Algérie moyennant une redevance annuelle. Après le territoire de Aaattia vient celui de Mesrida, des Achache, des Ouled Mellouk, des Beni Bou Said, des Beni Sennous et des Ouled El Nahr. Ces six dernières tribus font partie de celles qui sont sous la domination de l’empire d’Alger. Il est également nécessaire de mentionner le territoire qui touche immédiatement a l’Ouest la ligne sus désignée et de nommer les tribus qui habitent sur ce territoire a portée de la mer. Le premier territoire et les premières tribus sont ceux des Ouled Mansour Rel Trifa, ceux des Beni Iznessen, des Mezaouir, des Ouled Ahmed Ben Brahi, des Ouled El Abbas, des Ouled Ali Ben Talha, des Ouled Azzouz, des Beni Bou Hamdoun, de Beni Hamlil, des Beni Mathar Rel Ras El Ain. Toutes ces tribus dépendent de l’empire du Maroc. (1)

Article 5 : Cet article est relatif a la désignation des Kessours ( Villages du désert) des deux empires. Les deux souverains suivront a ce sujet l’ancienne coutume établie par le temps et accorderont par considération l’un pour l’autre égards et bienveillance aux habitants de ces Kessours. Les Kessours qui appartient au Maroc sont ceux de Yiche et de Figuig. Les Kessours qui appartiennent a l’Algérie sont : Ain Sefra, S’fissifa, Assla, Tiout, Chellalla, El Abiad et sou Semghoune. (1)

Article 6: Quand au pays qui est au Sud des Kessours des deux gouvernements, comme il n’y a pas d’eau, qu’il est inhabitable et que c’est le désert proprement dit la délimitation en serait superflue. (1)

Il serait partiel si nous parlions de traité de Lalla Maghnia de 1845 sans parler du Protocole du 20 Juillet 1901 et l’accord du 20 Avril 1902 entre la France et le Maroc . Pour le protocole du 20 Juillet 1901 survenu entre Déclassé ministre des affaires étrangères de la république française et Si Abdelkrim Ben Sliman ministre des affaires étrangères et ambassadeur plénipotentiaire de sa majesté chérifienne auprès de la république française portant application et exécution du traité de 1845 dans la région du Sud Ouest Algérien.

Article Premier : Les dispositions du traité de paix, de bonne amitié et de délimitation conclu entre les deux puissances en 1845 sont maintenues a l’exception des points visés dans les articles suivants (1): Article 2: Le makhzen pourra établir des postes de garde et douane en maçonnerie ou sous une autre forme a l’extrémité des territoires des tribus qui font partie de son empire depuis le lieu connu sous le nom de Teniet Essassi jusqu’au Qçar de Isch et au territoire de Figuig. Article 4: Le gouvernement marocain pourra établir autant de poste de garde et de douane qu’il voudra du coté de l’empire marocain au-delà de la ligne qui est considérée approximativement comme la limite de parcours des Doui-Menia et des Ouled Djerrir qui va de l’extrémité du territoire de Figuig a Sidi Eddaher traverse l’Oued Elkherroua et atteint par le lieu connu sous le nom d’Elmourra le confluent de l’oued Telzaza et de l’Oued Guir. Il pourra également établir des postes de garde et de douane sur la rive occidentale de l’Oued Guir du confluent des rivières susdites jusqu’à quinze kilomètres au dessus du Kçar d’Igli. De même le gouvernement français pourra établir des postes de garde et de douane sur la ligne voisine de Djenan ed-Dar passant sur le versant oriental du Djebbel Béchar et suivant cette direction jusqu’à l’Oued Guir. (1)

Pour l’Accord intervenu le 20 Avril 1902 chargé d’assurer les résultats visés dans le Protocole signé le 20 Juillet 1901 a Paris dont les articles consolideront le Protocole de 1901 mais l’article qui me parait important est l’article 9 : Un Khalifa de l’Amel de Figuig sera désigné pour représenter le gouvernement marocain dans l’un des trois Qçour : Kenadsa, Béchar et Ouakda. Il sera chargé de prêter main forte aux autorités algériennes contre les mauvais sujets qui se réfugieront dans les Qçour (1) . Nous constatons a travers cet article la mauvaise foi des marocains et leurs souverains quant a une supposée appartenance de la région de Béchar, Kenadsa des revendications apparues soudainement après l’octroi de la France au Maroc sa souveraineté intérieure en Mars 1956. Un mois plus tard, c’est a dire Avril 1956 et exactement le 9 Avril 1956, Mohamed Ben Youssef le sultan du Maroc a cet époque et lors de son déplacement en Espagne pour négocier son autre indépendance intérieure de l’Espagne (Région Khalifienne) était accompagné d’un certain Allal El Fassi chef d’un parti politique au nom de l’Istiklal, ce dernier déclara ce 9 Avril 1956 en présence de Mohamed Ben Youssef que la Mauritanie a toujours fait partie  du Maroc auquel il lui a donné son nom. au lieu de parler de Ceuta occupée par l’Espagne depuis 1580 et de Méllilia occupée également par la même puissance depuis 1497 puisqu’il était en Espagne, il a préféré mentir et montrer le vrai visage hideux de ce royaume fondé sur le mensonge et la falsification de l’histoire. Le 25 Février 1958, le sultan du Maroc Mohamed Ben Youssef ( Connu après sous le nom de Mohamed 5) déclara a M’Hamed El Ghozlane dans la région de Taffilelet pas loin des frontières algériennes que Béchar et Tindouf appartiennent au Maroc, rappelons le que ces déclarations interviennent dans un contexte de découverte de Fer à Ghar Djebilet a 120 km au Sud Est de Tindouf. Le délire marocain sur les terres algériennes n’a pas cessé et a pris la forme de protestation ou en Juillet 1958 le sinistre personnage Allal El Fassi déclara sur son journal Al Alam que la France sera puni pour ses expériences atomiques survenues a Béchar qu’il prétendait qu’elle est une terre marocaine. Les visées marocaines ont commencé a prendre une forme plus musclée quand les troupes marocaines ont envahi le poste de Zeghdar à Béchar et ont hissé le drapeau marocain le 2 Juillet 1962 ( 1 Jour après le référendum de l’indépendance de l’Algérie). Le 6 Juillet 1962 un détachement militaire des forces armées royales a occupé le poste de Saf Saf a 25 Km du tracé de la frontière algéro-marocaine dans la région de Colomb Béchar. Le 13 Juillet 1962, les troupes algériennes ont libéré les postes occupés par les militaires marocains, ces actions d’hostilité sont survenues au moment ou l’Algérie luttait férocement pour son indépendance ou fraichement indépendante et au temps du Sultan Mohamed 5 ( Mohamed Ben Youssef) était souverain du Maroc, notez bien qu’a Alger un grand boulevard porte le nom de Mohamed 5 jusqu’à nos jours sans qu’il soit débaptisé

Sources :

(1) Documents diplomatiques pour servir a l’étude de la question marocaine. E. Rouard de Gard 1911

(2) A propos du Maroc et de la frontière algéro-marocaine. Capitaine De Mas Latrie. 1909

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