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PAR ZINE HADDADI
Au vu des différentes sorties du nouveau PDG d’Air Algérie, Hamza Benhamouda, il apparaît clairement que la maintenance des avions fait partie de ses priorités absolues. Dans n’importe quelle compagnie aérienne, il est normal que le département de la maintenance suscite une attention particulière de la part de la direction, puisque c’est cette structure qui maintient les avions en état de navigabilité.
Après avoir pris comme première décision de nommer un nouveau directeur du département de la maintenance des aéronefs en la personne du revenant Mourad Hachelaf, Benhamouda s’est réuni avec des syndicats des travailleurs de la maintenance des aéronefs confirmant l’importance accordée à ce volet. Il a rencontré cette semaine les syndicats des techniciens de la maintenance aéronautique (UGTA Technique Spécifique) et de l’unité technique de l’aéroport Houari Boumediene.
Benhamouda rencontre les syndicats de la maintenance
Durant cette séance de travail, à laquelle a participé le directeur de la DMRA Mourad Hachelaf, il a été question de la situation actuelle du département de la maintenance mais aussi des défis à relever pour se conformer aux normes internationales en la matière. L’idée est donc de gérer les problèmes courants tout en se projetant sur comment procéder pour se mettre au diapason de ce qui se fait chez les grandes compagnies en suivant les standards mondiaux en termes de maintenance.
Air Algérie, qui a connu ces dernières semaines quelques problèmes techniques et dont une dizaine d’avions sont en phase de vérification, arrive à gérer la situation sans chambouler sa programmation, confie une source au sein de la compagnie. « Pour l’instant, la situation est gérable sans trop de perturbations. On gère tranquillement la période difficile du ramadan avec l’affluence habituelle sur les vols internationaux, notamment de France, mais aussi les vols spécial omra. Ensuite, on pensera à la saison estivale. Chaque chose en son temps », a détaillé notre interlocuteur.
La suppression de quelques vols comme Johannesburg et Vienne et de quelques dessertes sur le réseau France a été décidée dans un souci de rentabilité mais aussi pour une meilleure gestion de la flotte privée d’une partie de ses appareils en vérification. Si la situation actuelle est considérée comme gérable, Air Algérie se doit de réfléchir aux efforts qu’elle doit faire pour se conformer encore plus aux normes internationales pour exploiter de la meilleure des manières le potentiel indéniable de la compagnie dans le domaine de la maintenance.
Maintenance : Air Algérie n’a pas abandonné le projet de hub régional
Air Algérie coche toutes les cases de la sécurité aérienne, ce qui lui permet de poser ses avions partout dans le monde. Néanmoins, il reste encore du chemin pour concrétiser les ambitions affichées en matière de maintenance. Air Algérie qui offre ses services pour plusieurs compagnies aériennes desservant l’Algérie dans le domaine technique se voit bien construire un hub de maintenance dans la région. Pour ce faire, la gestion du département de la maintenance doit se hisser à des niveaux correspondant aux standards internationaux.
Air Algérie n’a pas abandonné ses objectifs dans le domaine de la maintenance, d’où l’intérêt particulier affiché par le nouveau directeur général Hamza Benhamouda à ce département depuis son arrivée. Au cours de sa rencontre avec des syndicats de la maintenance, il a d’ailleurs été question de revendications socioprofessionnelles, comme les promotions ainsi que la réhabilitation de certains employés suspendus.
Le domaine de la formation est particulièrement important, puisqu’Air Algérie s’apprête à réceptionner à partir de l’année prochaine les premiers de ses quinze avions ultramodernes achetés de chez Airbus et Boeing. Il faudra donc assurer aux techniciens de la compagnie une mise à jour dans le domaine de la formation. Un point qui a d’ailleurs été abordé lors de la réunion des syndicats avec le PDG.