La HARGA est une expression sociale d’un malaise humain et un mal être quotidien qui rongent les âmes des jeunes comme celles des âgés qui aspirent à une vie moins compliquée, sans contraintes et pourquoi pas aisée.
Le phénomène de HARGA a commencé à prendre de l’ampleur avec l’arrivée du président déchu et son système à la tête de l’Algérie où tout le monde a commencé à penser à quitter le navire Algérie après 8 années de guerre sans nom, sanglante et barbare qui a épuisé les plus forts et les plus téméraires d’entre nous. La HARGA a pris naissance dans les grandes villes côtières de part leurs proximité géographique avec les rives de l’autre coté du paradis imaginaire, les villes d’Annaba et Oran étaient les points de départ de prédilection vers le nord ensuite et avec le temps, le phénomène de la HARGA s’est amplifié et a commencé à toucher d’autres villes du littoral comme Mostaganem, Chlef, Béjaïa, Taref, Skikda, Aïn Témouchenet, Boumerdès, Tlemcen mais aussi cette amplification a touché d’autres tranches d’âge et franges de la société à savoir des femmes, des vieux, des enfants qui sont devenus des candidats idéaux à la fuite clandestine vers le coté nord où ils tomberont facilement dans les filets des esclavagistes modernes.
Les causes de cette HARGA sont multiples et sont dérivées directement des turbulences politiques du pays qui ont des répercussions directes sur l’économie et la stabilité sociétale dont dépend la qualité de vie des populations, ces causes se résument dans :
- Présence d’un état colonial qui n’est autre que l’état profond qui sert les intérêts de l’ancien colonisateur indirectement et des fois directement en bloquant les secteurs névralgiques de l’économie du pays par des contraintes bureaucratiques comme le secteur bancaire, la production locale, la diversification de l’économie, la qualité de l’enseignement et des soins.
- Le favoritisme dans le recrutement dans les postes clés et de responsabilité aux incompétents en se basant sur les critères de piston et la soumission.
- Absence des structures de loisirs telles que les théâtres, les salles de cinéma et de sport.
- Absence des établissements de culture comme les bibliothèques.
- Le poids des traditions et des coutumes qui ne concordent pas avec le développement de la société et le renouvellement générationnel.
- L’absence de perspectives d’avenir pour les jeunes avec le chômage endémique régnant depuis des décennies et qui tourmente leurs esprits et laisse dessiner un avenir sombre et tumultueux.
- Les publicités mensongères et les médias de mensonge qui miroitent une vie facile sans coercitions.
- Le poids et la pratique excessive de la religion et son instrumentalisation par les autorités, surtout celles qui opèrent dans le noir à des fins d’orienter les esprits des citoyens vers les vertus de la vie d’après en les poussant insidieusement à oublier celles de cette vie parce que tout simplement elle n’est pas faite pour eux et qu’ils doivent se préparer pour celle qui va venir prochainement
Les solutions résident dans la démystification des causes de la HARGA avec une réelle volonté de la part des autorités de l’ombre comme celles des lumières pour l’endiguer mais malheureusement et sans être pessimiste la HARGA a encore de beaux jours devant elle et la solution est certainement pas pour demain ni l’après demain car les HARAGAS font le bonheur non seulement des autorités de l’ombre qui rendent ainsi un précieux service aux colonialistes par la mise sur leurs marchés de main d’œuvre souvent qualifiée et à très bas prix mais aussi les HARAGAS font le bonheur des autorités qui apparaissent sur les médias et qui se trouvent du coup débarrassées d’un gros lot de doléances, de réclamations et protestations sans omettre bien évidement les plus grands gagnants : les colons d’hier = les impérialistes qui verront soulager leurs caisses de retraites en variant leurs économies et la consolider avec une main d’œuvre presque gratuite et très docile sans plan de carrière, définitivement, les HARAGAS participeront sans le vouloir au vidage de leurs pays l’Algérie de ses hommes et matières grises et participeront à la construction du pays d’accueil qui est souvent le bourreau d’hier avec non seulement leurs spermatozoïdes mais aussi leurs génies.
Ceci est une simple contribution personnelle au phénomène de la HARGA qui frappe l’Algérie depuis des décennies en espérant un peu plus de sérieux dans le traitement des doléances et réclamations des citoyens de la part de nos aurifiés de l’ombre comme celles des lumières.
8 comments
Tres bonne analyse, il y a cependant un document qu’il faut citer, le Visa. Les conditions d’obtention sont devenues impossibles, pour les jeunes notamment qui n’ont ni diplôme ni moyens financiers “déclarable” et réguliers.
Il semble évident qu’avec l’absence ou la facilitation de l’obtention de ce document, le jeune algérien, pourrait aller et revenir à sa guise et insisterait moins pour rester de l’autre côté s’il n’a pas réussi.
Nos fameux hirakistes du dimanche qui partent demander le protectorat au parlement européen pourraient aider leurs demi-compatriotes en réclamant, plutot, la libre circulation qui est elle aussi citée dans les accords bilatéraux. D’autant plus qu’ils y ont leurs entrées et que les députés européens sont si enclins à l’altruisme.
Merci encore pour votre article, très instructif.
Juste une remarque : Puis je rectifier le mot décade par décennie, erreur de frappe, je viens de me rendre compte de cet erreur de frappe, le mot décade existe dans : la ligne 27 et l’avant dernière ligne
Merci pour votre commentaire
Rectifié ainsi que d’autres coquilles. Merci encore pour votre contribution éclairante.
Bien a vous
Merci pour votre précieuse contribution khouya Skander et j’espère que vous reviendriez à chaque fois que vous aurez l”‘occasion….
Reste que le sujet lui faut des lives et ce pour une interaction dynamique entre intervenants, car il est profond…
Merci encore une fois
Merci pour la contribution Skander, je rajouterai juste pour un traitement reel du problème, il faut combattre ceux qui en font une affaire politicienne et surtout dimensionner le problème pour ne pas verser dans la sinistrose
La dimension politique du phénomène de la HARGA est belle et bien réelle, l’occulter ne fait que perdurer ce phénomène qui a déjà trop duré et qui risque de perdurer encore et encore vu le contexte politico-économique flou du pays
La dimension politique du phénomène de la HARGA est belle et bien réelle, l’occulter ne fait que perdurer ce phénomène qui a déjà trop duré et qui risque de perdurer encore et encore vu le contexte politico-économique flou du pays