Ezzahi, durant sa longue et riche carrière, n’a pas échappé aux rumeurs. Le maître de la chanson chaâbie Amar Ezzahi, de son vrai nom Amar Ait Zai a été, avec Hadj M’rizek, le chanteur qui a attiré le plus de monde lors de son enterrement.
Une grande foule qui a fermé tous les alentours de la Haute Casbah à Bab El Oued en passant par la Place des martyrs est venue dire adieu au grand artiste et rendre un dernier hommage à un homme pétri de qualités artistiques mais surtout humaines. Pourtant, comme tous les grands artistes, Ezzahi, durant sa longue et riche carrière, n’a pas échappé aux rumeurs.
Un jour, l’annonce de sa mort a fait, en une matinée, le tour de la capitale au moment où lui sirotait tranquillement un thé au café «El Kawakib» situé à la rue Louni Arezki, son quartier qui se trouve à quelques dizaines de mètres du mausolée de Sidi Abderrahmane. Pas seulement. Une autre rumeur a longtemps circulé notamment parmi les jeunes friands de ce genre de nouvelles. On a prétendu que l’interprète avait demandé la main d’une de ses cousines prénommée Zennouba mais il aurait été éconduit par les parents de celle-ci. Un cas banal d’amour inabouti ou inachevé qui souvent est à l’origine de belles œuvres. Le roman «Nedjma» de Kateb Yacine est né d’une telle déception. Selon la rumeur toujours fertile, Ezzahi, qui a aimé Zennouba et n’a pu l’oublier, lui a offert un cadeau à travers la chanson Zennouba qu’il a écrite lui-même. Amar Ezzahi, qui vivait seul et esseulé dans son appartement, était très discret et ne donnait que très rarement des interviews. Il n’était pas l’homme à raconter sa vie privée. Ezzahi était un grand timide et n’avait que la chanson pour s’exprimer. Il ne pouvait tout de même pas raconter ses histoires d’amour ni tricher pour lancer une telle rumeur. Ezzahi était parmi les chanteurs de chaâbi les plus honnêtes. En réalité, il est possible que Ezzahi, le modeste et timide, ait connu une déception ou fut intéressé par une femme mais point de Zennouba dans sa vie. En réalité, l’auteur de cette chanson est décédé avant même la naissance de Amar Ezzahi. En effet, la chanson a été écrite par le parolier marocain Mohamed El Bahi et a été enregistrée, pour la première fois, en Algérie par le maître de la musique andalouse et Hawzi Cheikh Larbi Bensari en 1926.
Par la suite, c’est Farid Oujdi dit Ninis qui l’avait enregistrée en 1953 avant qu’elle ne soit reprise par Hadj M’hammed El Anka en 1958 sur les ondes de l’ORTF. En somme, celle d’Ezzahi n’en était qu’une autre version.
Bari Stambouli
horizons.dz + youtube
4 comments
Hayla la chanson , même si , ce n’est pas elle que Ezahi l’avait aimée
Merci Toufan
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Merci encore pour l’encouragement
merci frere. ca nous va droit au coeur.