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Le président français Emmanuel Macron a tenu des propos malheureux et totalement inacceptables et condamnables s’agissant de l’existence de l’Etat algérien avant la colonisation française en 1830.
Il va sans dire que les archives françaises, pillées par la France au lendemain de cette criminelle invasion regorgent de traités conclus par les dirigeants de l’Etat algérien depuis de nombreux siècles.
En voici une preuve, parmi de nombreuses autres, mettant en lumière une pièce de monnaie allemande datée de 1751, c’est-à-dire la moitié du XVIe siècle, et qui commémore un traité de paix conclu à cette année avec l’Algérie. Notre pays y est cité nommément, et son nom y est éternellement gravé dans l’airain, l’or, ou bien l’argent.
Ce qui semble avoir justifié les propos haineux, mensongers et provocateurs de Macron est lié à la nature-même du colonialisme français tel que déployé en Algérie. Dans son dernier entretien accordé à un magazine français, il reconnait que ce colonialisme, différent de tous les autres, était un colonialisme de population.
Entendre par là, qu’en découvrant la beauté et les richesses de ce pays, ainsi que le niveau d’instruction élevé de ses populations autochtones, la France a cherché à en éliminer ces dernières afin de les remplacer totalement et définitivement.
D’où les massacres de villages entiers, les enfumades de la Dahra et autres crimes contre l’humanité, largement documentés dans le livre intitulé « Histoire d’un parjure » de Michel Habart, daté de 1961, censuré au moment de sa parution.
La France, qui a pillé les immenses richesses d’Alger au moment de la prise de la Régence d’Alger, voulait accomplir chez nous la même « œuvre civilisatrice » que celle des envahisseurs européens, naturalisés américains depuis, à l’endroit des Indiens d’Amérique.
C’est du reste de là que vient ce sempiternel ressentiment du « paradis perdu », que ressentent les Français partisans de « l’Algérie française », dont beaucoup refusent ostensiblement de reconnaître leurs crimes coloniaux, et encore moins daigner s’en excuser.
La parade de Macron pour s’y dérober a été de prétendre que des excuses seraient synonymes de rupture.
Ironiquement, on se demande comment la France officielle s’y est prise pour arranger le coup de ses quelques dizaines ou centaines de juifs déportés sous le régime de Vichy….
Ali Oussi