La guerre de quatrième génération a bel et bien commencé. Elle bat même son plein. Les exemples ne manquent pas. Cela va du petit article de presse, au réseaux sociaux truffés de mouches électroniques, en passant par les faux experts qui s’expriment sous la dictée, contre monnaie sonnante et trébuchante. Ce qui rend si redoutables ce genre d’attaques c’est que l’immense planète s’est considérablement rétrécie jusqu’à se confiner aux dimensions d’un minuscule smarphone. L’accès à l’info et à l’internet mobile se démocratisent. L’infox aussi.
La meilleure parade face à ce genre d’attaques consiste à se doter d’une presse libre, professionnelle et compétente. A gérer les affaires de la cité dans une totale transparence, et à y associer tant que faire se peut le citoyen lambda. Mais, là n’est pas (vraiment) le propos.
Ces quelques mots ne sont en fait que le préambule à une courte réponse par rapport élucubrations, de plus en plus farfelues, du magazine français Jeune Afrique dès qu’il s’agit du Maroc. Je passe sur son annonce « exclusive » concernant la participation de Mohamed VI à Alger. Toute honte bue, ce média a osé citer une « source officielle algérienne », ce qui frise l’hérésie, la folie, la manip et la totale absence de professionnalisme.
Jeune Afrique, sur demande instante de Mohamed VI, va jusqu’à annoncer une imminente visite au Maroc du président Macron. On sait que l’Elysée a sérieusement pris ombrage du placement par le Maroc sous surveillance des téléphones de plusieurs ministres français, ainsi que celui du président lui-même. Preuve en est qu’après un séjour de six longs mois dans ses deux châteaux parisiens, Mohamed VI n’a pas été reçu en audience une seule fois, ni même appelé au téléphone. Avec Macron, la notion de Françafrique prend de nouvelles formes et dimensions. Le Maroc n’’est plus le petit chouchou des dirigeants français, qui lui passent toutes ses incartades parce qu’il les tient subtilement à cause de leurs nombreux et sulfureux séjours au palace El Mamounia. Loin de s’arrêter en si mauvais chemin, ce magazine a consacré un « dossier » aux ténors du Polisario, et à la prétendue guerre de succession qui ferait rage dans ses rangs. Nous réservant le meilleur pour la fin, il a fait témoigner un sahraoui félon et menteur, comme il en exister et existera toujours au cours de l’histoire de l’humanité. Ahmed Barikallah y raconte des fables qui jettent l’anathème sur ce mouvement indépendantiste, que je côtoie, connait et respecte depuis près d’une vingtaine d’années. Aussi, n’éprouvai-je même pas le besoin de répondre ou de défendre ce mouvement. Les Sahraouis sont fascinants d’honnêteté, de sincérité et de simplicité. Leur amitié est tout aussi précieuse qu’éternelle.
M.A.