Par MOHAMED BOUCHAMA / lesoirdalgerie.com
Ismael Bennacer est de retour sur les terrains, ceux du centre Milanello où il entame sa dernière phase avant de reprendre la compétition.
Invité par l’émission «Le Club des 5», chaîne You tube qui traite de l’actualité des 5 championnats majeurs en Europe, l’international a évoqué sa longue convalescence qui a suivi sa blessure en mai dernier dans le derby milanais en Ligue des champions d’Europe. En a-t-il fini avec sa malheureuse blessure ? Bennacer pense que «oui» même s’il préfère se donner du temps pour voir s’il est vraiment apte à reprendre la compétition.
«L’évolution de ma blessure ? Ça avance, ça suit son cours. Je suis plus ou moins dans les temps», estime le milieu de terrain algérien du Milan AC. «C’est une blessure assez particulière dans le foot : le cartilage. (…) Je n’en avais jamais entendu parler avant. C’est un peu long ! Je n’ai pas de date de retour exacte, mais lorsque je me suis fait opérer, on m’a dit que c’était entre 6 et 8 mois. Cela dépend de mon corps, ma rééducation et la réaction du genou», expliquera Bennacer pour qui l’espoir est d’être en Côte d’Ivoire, l’hiver prochain. «Mon objectif est d’être à la prochaine Coupe d’Afrique. J’espère y être», dira-t-il avec ferveur. Un retour qui va résoudre pas mal d’équations chez Djamel Belmadi qui, la semaine dernière, a annoncé avec une pointe d’amertume qu’il se pourrait que son Milanais ne soit pas remis d’ici la CAN. S’il revenait, ce que tout le monde espère, quel poste aimerait-il occuper dans ce milieu de l’EN algérienne très fourni mais pas assez compétitif ? «Ça dépend du contexte et de ce que préfère le coach mais honnêtement, mon poste préféré c’est le poste de numéro 6, devant la défense, j’aime toucher les ballons et aider à construire le jeu», avoue Bennacer qui raconte qu’«avant chaque match, que ce soit avec l’Algérie ou Milan, je vais voir tous mes défenseurs et je leur demande de me faire la passe pour que je puisse ressortir le ballon, tellement j’aime trop toucher le ballon».
Son désir ardent d’être présent en Côte d’Ivoire est intact, lui le jeune footballeur (25 ans) qui se considère déjà comme un chevronné et qui espère transmettre à Chaibi, Bouanani et les nouveaux internationaux cette flamme qui a fait que l’Algérie soit couronnée en 2019. «On veut toujours tout donner pour ramener l’Algérie le plus haut possible. Je suis un ancien maintenant, je dois inculquer aux jeunes nos valeurs, la mentale», dira Bennacer qui se rappelle encore de ses premiers pas chez les Verts. «Mes débuts avec l’Algérie étaient très compliqués puisque l’on a beaucoup changé de coachs. Je rentrais chez moi, je regardais ma femme et j’avais les larmes aux yeux. Je lui disais, t’inquiète, dès que j’aurais ma chance, je vais tout arracher», se souvient-il. Et le transfert à Milan, comment il l’a trouvé ? «Je suis arrivé à Milan par la petite porte. Quand je suis arrivé, les fans se posaient beaucoup de questions. C’est qui Bennacer ? Empoli descendait en Série B. Moi, je kiffe ça, je voulais les choquer. C’est une fierté d’avoir été un des cadres de la reconstruction de l’équipe», répond Bennacer pour qui le 29 mars 2022 a été la plus grande déception dans sa vie de footballeur. «Algérie – Cameroun ? C’est la plus grande désillusion de ma carrière. C’est la première fois de ma vie que j’ai pleuré pour du foot», a-t-il confié, toujours incapable d’expliquer ce qu’il s’est passé ce soir-là à Blida.
M. B.