La Banane est propice pour notre climat, et quitte à l’irriguer artificiellement.
Un Hectare de Bananes a plus de rendement Financier en.devises que n’importe quelle autre produit présentement importé.
L’État n’a pas à prendre l’initiative des investissements mais de les accompagner.
Alors qu’attendent les investisseurs pour s’impliquer dans cette culture très rentable dans le sud et même au nord?
Avec une production de 20 à 25 tonnes à l’hectare, pour nos besoins locaux, il est question de 10000 hectares pour atteindre une autosuffisance en la matière.
Bien sûr il faut des serres et un entretien plus attentionné que pour d’autres plantations, mais pour économiser 200 millions de dollars par an, cela vaut le coup de tenter le lancement de ce genre de projets.
Cela crée du chiffre d’affaires, des emplois, une disponibilité locale du produit et surtout des économies en devises.
Dans le passé il a été octroyé des surfaces supérieures à ces besoins en foncier pour des projets souvent farfelus et sans lendemain.
Une telle surface répartie entre une cinquantaine de producteurs variant de 50 à 500 hectares, permettrait de créer des variations de qualités avant de sélectionner la plus rentable et une concurrence de nature à éviter les situations de monopole de fait.
Cela ne se fera certainement pas d’un coup, mais il y a un début à tout. Et il y a déjà des producteurs à l’échelle artisanale qui pourraient être les premiers initiateurs du plan en question.
De toute manière la mise en valeur d’un hectare au sud tournant autour de 1,5 million de dinars serres incluses, le tout coûtera 15 milliards de dinars et au plus 20 milliards dont une grande partie en dinars.
Alors que la facture des bananes est plus lourde et intégralement en devises.
Et même en cas d’échec des projets pilotes, on saura à quoi s’en tenir, et qui ne tente rien, n’a rien, et de toute manière la dépense est déjà là en consommation.
Les autres cultures stratégiques nécessitent des millions d’hectares pour atteindre l’autosuffisance en produits céréaliers, en fourrages et en huiles et sucre.
Et ce genre de projets est plus facile à imaginer qu’à concrétiser à cette échelle jamais tentée par personne ailleurs.
Alors que la culture des fruits exotiques tropicaux ou même locaux, nécessite des surfaces moindres, des projets plus modestes et mieux dimensionnés, et surtout moins de main d’œuvre pour plus de rendement de cultures à un meilleur prix de vente.
Et en règle général le capital penche toujours vers moins de dépenses d’investissement pour plus de gains financiers, et ce n’est pas le privé ni local ni étranger qui se risquera sur de grosses dépenses aux gains modestes pour satisfaire un besoin national c’est sûr , mais pas à ses risques et périls exclusifs.
Entre deux à trois millions de dinars à l’hectare selon les circonstances et 400 mille dinars au mieux subventions incluses, le choix est vite fait.
Et à moins d’un investissement direct du trésor, les privés tout patriotes qu’ils sont, du moins pour certains, ne sont pas très portés sur le sacrifice pour le bien collectif.
Surtout si le collectif en question est plus porté sur la consommation et la ruminance de ses mauvais penchants que sur le travail effectif.
Les hauts rendements financiers à l’hectare, permettent de mieux investir et surtout de mieux payer et héberger le personnel qui sera nécessaire à l’exploitation dans ce genre d’environnement.
Dix mille hectares dégagent plus de marge de manœuvre avec 20 qu’avec 4 milliards de dinars de rendement financier.
Et le même personnel qui doit espérer récolter une partie des 4 milliards ne représentant pas 20% du chiffre d’affaires, peut espérer et même exiger des salaires trois fois plus importants sans couler l’investisseur au passage.
En économie tout est question d’intérêts pour toutes les parties, et on peut servir les intérêts de la collectivité en servant les siens par des projets sérieux et sûrs pour tous.
Et pour moi la méfiance s’installe dès qu’une partie ou une autre à part l’état prétend faire quelque chose par esprit de sacrifice, je préfère la notion d’utilité et d’intérêt partagé par toutes les parties investisseur en tête.
Si les bons comptes font les bons amis, les bonnes affaires gardent les amitiés plus longtemps et font plus d’heureux au passage.
Et je pense sérieusement que la Banane est une bonne affaire en l’occurrence.
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