Par Tarek Benaldjia
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Convocations de journalistes par la DGSI
« En France le journaliste n’est pas au-dessus des lois ». Il peut être auditionné par les services compétents et rendre des comptes de ses actes…
Par contre « En Algérie, le journaliste est au dessus des lois, et il peut dénoncer cette procédure qu’il juge inéquitable qui n’amène aucunement à sa responsabilisation. Certes, il est couvert par le « confidentiel défense », mais ce que révèlent ses ressources de financements, ce sont des informations d’intérêt public et de défense nationale.
Conséquemment facilitent la présence du journaliste mis en cause et la présentation de son témoignage en personne. Si besoin est, en recourant aux mêmes moyens que ceux qu’ils utilisent normalement les services de la DGSI du monde pour communiquer avec leurs interlocuteurs.
Pourquoi auditionner des journalistes si c’est pour ne pas les condamner ?
Il y a deux intérêts : le premier, pour eux, est de trouver les sources des journalistes. Deuxième intérêt : envoyer une nouvelle fois un message aux sources des journalistes, en leur disant : « Nous allons vous traquer ! Nous allons vous chercher si vous informez les chancelleries des capitales européennes de secrets d’Etat ». Et il s’agit enfin, aussi, d’intimider directement les journalistes d’investigation ou de régler des comptes entre groupements politiques et économiques rivaux, pour lesquels certains médias font office de mercenaires.
Qui intimide dans ce cas ?
En tout cas, il y a clairement une volonté affichée aujourd’hui de la part des journalistes véreux, d’intimider les responsables de sécurités et judiciaires qui osent enquêter sur les médias indépendants et d’une presse libre assujettis à la corruption.
A ce niveau-là, ce n’est pas compliqué de savoir. La poursuite judiciaire est menée par le parquet d’Alger. Représenté par un Procureur indépendant qui intente et conduit les poursuites judiciaires devant la cour criminelle.
A titre d’illustration, je vous ai joint, une enquête qui a été ouverte par le parquet de Paris pour « compromission du secret de la défense nationale » après la transmission à un média d’une note classée « confidentiel défense » évoquant l’utilisation d’armes françaises au Yémen.
Cette enquête a été initiée le 13 décembre 2018 à la suite d’une plainte du ministère des Armées, et les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Cette série est infiniment plus importante pour ceux qui cherchent la vérité et veulent comprendre des analyses et des découvertes sur des sujets aussi divers que passionnants du rôle aussi bien de la justice et de la DGDSI.
Surtout n’hésitez pas à faire la comparaison et le parallèle avec » le cas de Kadi Ihssan et les trois journalistes français auditionnés » vous verrez un monde autrefois flou est devenu clair comme du cristal.
Je suis contre les règlements de comptes, mais je pense qu’il faut rendre des comptes. Que la justice fasse son travail d’une manière sereine, pas de complaisance avec qui que ce soit. Ceux dont la responsabilité a été prouvée doivent payer selon la loi qu’ils soient journalistes, hommes d’affaires ou hommes politiques corrompus. Que les choses se fassent d’une manière régulière et sérieuse. La bataille contre les barbouzes étasuniens et européens va être dure.
Merci pour vos efforts et votre intelligence !