La Kabylie

by Mohamed Redha Chettibi
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visiter la Kabylie…!

Une virée en plein cœur de la Grande Kabylie, une balade à travers le Parc National du Djurdjura, ses massifs, ses forêts, ses vallons…La nature !

  • Parc national du Djurdjura

Situé entre les wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou, le Parc National du Djurdjura couvre une superficie de 18.550 ha. Avec ses massifs, ses forêts denses, ses vallons, ses innombrables espèces végétales et animales, il constitue l’un des plus beaux sites du Maghreb.

  • *Chaîne du Djurdjura

Majestueuse crête qui s’étend sur environ 250 mètres. C’est une réserve de biosphère reconnue par l’Unesco depuis 1997. Le panorama qu’offrent les montagnes est à couper le souffle. La chaîne du Djurdjura est composée de plusieurs sommets : Djebel Haïzer (2123 m), Ras Timedouine (2305 m), Akouker (2184 m), Lalla Khedidja (2308 m), Azrou N’tohor (1864 m).

  • *Tikjda

Station climatique perchée à 1475 m d’altitude entre les Djebel Haizer et Akouker. C’est l’un des plus beaux sites du Djurdjura. Même en été, cette station se prête aux randonnées pédestres. Ouvrez grands vos yeux et admirez le maquis de lentisque, les cèdres, les forêts de pins d’Alep, les chênes zéens, les chênes verts…

  • *Thaletat

C’est un Paysage féerique, Thaletat culmine à 1638 m d’altitude. Il est situé dans le massif de l’Akouker, qui occupe le centre de la chaîne du Djurdjura. Il y a un gîte traditionnel où vous pourrez vous restaurer et même passer la nuit.

  • *Yakouren

Très beau massif forestier situé à 11 km d’Azazga. À l’époque coloniale, on l’appelait ‘La petite Suisse nord-africaine’. La forêt de Yakouren est bordée de villages et de hameaux. Cette région est riche en espèces végétales et animales : chêne liège, chêne zéen, chêne afarès, sanglier, chacal, lièvre, porc-épic, hibou, coucou, corbeau, moineau…Y effectuer des randonnées procure un plaisir incommensurable !

  • *Larbâa Nath Irathen

Fort National est son ancien nom. Le village a été créé en 1857, sur le territoire de la grande tribu des Ait Irathen. Cette ancienne forteresse offre un très beau panorama sur les crêtes.

  • *Beni Yenni

Ensemble de villages perchés sur les crêtes. La région est réputée pour la fabrication de bijoux. En argent ciselé et ornés de filigranes, ils sont agrémentés d’émaux bleu, vert et jaune, ainsi que de coraux.

  • *Barrage de Taksebt

Ce grand barrage hydraulique se situe à 10 km à l’Est de la ville de Tizi Ouzou, sur oued Aïssi. Sa capacité est de 180 millions de mètres cubes. Il est alimenté par les eaux de pluie et la fonte des neiges.

 

Un reportage de Makhlouf Aït Ziane.

Tournée dans les villages Larbaâ Nath Irathen, Ath Yenni, Tigzirt, Tizi Rached : Belle et captivante Kabylie

La Kabylie, attrayante et fascinante à la fois ! Ce ne sont pas de généreux qualificatifs nés d’un enthousiasme débordant, mais une réalité que nous avons eu le plaisir de découvrir et que nous n’oublierons pas de sitôt. Dès lors qu’il nous est loisible d’effectuer une randonnée, à travers monts et villages de cette région qui défie le temps, s’impose à nous le désir de nous y attarder autant que faire se peut, car de tels lieux méritent vraiment le détour.

Après Boussaâda et M’sila, nous nous rendons dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en Kabylie, à la rencontre de l’Algérie profonde, et de ses multiples secrets. Nous sommes le mercredi 14 août. A 8 heures, les principales artères de la capitale sont animées par un va-et-vient incessant. Nous prenons place dans un bus bien aménagé affrété par l’Office national du tourisme algérien (ONAT). Il y a une sympathique ambiance au sein du groupe de journalistes, membres de l’association « les plumes touristiques ».

Cap vers Larbaâ Nath Irathen
Le voyage n’a pas duré longtemps. C’est à 11 heures tapantes que nous arrivons aux abords de la ville des Genêts. Le thermomètre affiche 35° C, signe patent d’une canicule à la limite du supportable. Notre première destination : Taourirt Amokrane, sis à environ 2 km du chef-lieu communal de Larbâa Nath Irathen. Taourirt est l’un des villages les plus grands et les plus peuplés de Kabylie avec ses 22.000 habitants. Au bout de quinze minutes, un panneau de signalisation, indique la direction de Larbaâ Nath Irathen. Nous empruntons ses ruelles sinueuses qui montent. On ne s’attendait pas à une telle surprise : au détour d’un virage, le barrage de Taksebt se dévoile soudainement à nos yeux. Un paysage féerique formé de belles forêts et de villages aux sommets de montagnes. Le bus s’arrête afin que nous puissions prendre quelques clichés. « Ne pas faire une halte pour contempler un si magnifique paysage, c’est vraiment passer à côté de l’essentiel », déclare le chauffeur. A cet instant nous avons l’impression que nous sommes dans un autre monde. Le site est captivant avec des forêts verdoyantes alentours, les eaux bienfaitrices du barrage. Le soleil par ses rayons dorés a conféré à ce panorama une réelle beauté. On dirait vraiment une œuvre confectionnée par les doigts experts d’un peintre à l’imagination féconde. « Vous voyez à quel point la Kabylie est jolie », souligne Nacera, chargée des relations publiques auprès de l’ONAT. 

Quelques minutes de repos et nous poursuivons notre chemin. A chaque fois que le bus entame son escalade à travers des sentiers interminables et sinueux, on a l’impression de nous rapprocher du soleil et nos regards sont comme saisis d’une exquise fascination à la découverte de tant de paysages agrestes. Un grand portrait d’Abane Ramdane est placardé à l’entrée de Larbaa. Sur le coup, un sentiment de fierté envahit notre esprit. « Abane, souligne un des journalistes, est un homme dont la contribution, plus que méritoire, à notre lutte, restera gravé comme sur du marbre dans nos mémoires. Il a sacrifié sa vie pour une Algérie libre et indépendante. Abane et tous les valeureux chouhada et moudjahidine ont permis à notre pays de se libérer des affres du colonialisme français ». On apprend sur place que l’armée coloniale a eu des difficultés à franchir les quelques kilomètres qui la séparait de la ville. Il lui aura fallu dix ans pour venir à bout de la résistance farouche de Fadhma N’Soumer et de ses vaillants guerriers.

Taourirt Amokrane : la tradition est jalousement préservée
Au village Taourirt Amokrane, notre sentiment a complètement changé. Plusieurs maisons sont construites selon les normes de l’architecture traditionnelle, les toitures sont couvertes par des tuiles (qarmoud), et des murs de pierres. Ce qui a attiré notre attention, ce sont les belles femmes en tenues traditionnelles. Cela nous rappelle le bon vieux temps, et dénote, aussi que la population de cette région préserve jalousement ses us et coutumes. Malgré cela, les vieux du village n’ont pas caché leur crainte quant à la disparition de certaines coutumes surtout avec le brassage des cultures. Na Aldjia, une vieille femme, porte sur le dos, une jarre. Les signes de la fatigue et les rides de la vieillesse apparaissent sur son visage. Sans tarder, elle entre dans le vif du sujet en racontant avec une certaine nostalgie empreinte de regrets son vécu : « Certes, nous étions pauvres et nos villages étaient privés de tous les moyens nécessaires pour vivre dans un climat paisible. Cela étant et malgré ces insuffisances et la dureté de l’environnement, nous étions heureux ». « Dures, dures, étaient les journées à l’époque, mais le soir nous faisait toujours oublier la fatigue. On se retrouvait en famille et on évoquait différents sujets », raconte notre interlocutrice. Au vu de l’importance du témoignage de cette veille femme, nous étions vraiment plongés dans une autre époque, surtout quand elle s’est mise à évoquer sa grand-mère. « Ammi, (mon fils) dit-elle en souriant, nos grand-mères ne cessent de nous transmettre la culture et la langue de nos ancêtres à travers de merveilleux contes ». Avant de nous quitter, Na Aldjia a insisté sur l’importance de garder et de préserver nos traditions et cela, à travers l’éducation des futures générations selon les valeurs de nos ancêtres, pour mieux affronter l’avenir.

Des enfilades de collines au relief boisé
Après une petite balade dans le village, nous avons assisté au mariage d’une consœur. Pour nous souhaiter la bienvenue un délicieux couscous. Ce plat traditionnel montre la place et la valeur prépondérante accordée dans la société kabyle à ce mets. Pas une minute à perdre. Destination : Ath Yenni sis à environ quarante-cinq kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya. Nous avons emprunté une route serpentée, enserrée entre les montagnes. Le paysage est féerique. Malgré la fatigue, la beauté des collines aux reliefs boisés, nous ont fait complètement oublier le trajet. Ce site naturel a donné à cette région un caractère unique. Au fur et à mesure que l’on grimpe, tout semble immense. Le bus s’arrête au bout de quarante minutes. Un moment idéal pour respirer un air frais et revigorant, savourer le repos, profiter d’une vue imprenable et d’un espace luxuriant où domine un calme quasi olympien. Après quelques minutes seulement, on a l’impression d’être libérés du stress de la ville et du travail. « Le tourisme, ce n’est pas seulement le voyage. C’est aussi le choix de l’endroit qui te permet de mieux apprécier toute la beauté saisissante de la région », souligne Salim.

Les bijoux d’Ath Yenni : un produit du terroir à protéger
Au centre-ville d’Ath Yenni des banderoles sont affichées pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs, signe que la fête du bijoux est très célèbre. La première chose qui vient à l’esprit, c’est le célèbre écrivain et militant de la cause berbère Mouloud Mammeri dit da Lmulud. Nous avons à parcourir, à pied 300 mètres avant d’accéder à l’intérieur du centre d’exposition. Des jeunes filles et vieilles femmes circulent, vêtues de robes berbères drapées de belles « Fodhas » (une espèce de pagne) aux couleurs chatoyantes.
Ce petit voyage au centre-ville nous a permis d’admirer la beauté des paysages. A l’intérieur de ce lieu d’exposition, plusieurs artisans et revendeurs, originaires de différentes régions ont pris part au rendez-vous. Divers bijoux sont exposés. Certains artisans de la localité ont exprimé leur mécontentement quant aux pratiques des revendeurs venant d’autres régions qui peuvent, selon eux, porter atteinte à la réputation des bijoux d’Ath Yenni.
Le soleil décline à l’horizon, le vent se fait plus vif et la température baisse. Il est temps de quitter les lieux. Un moment qui restera certainement gravé dans nos mémoires. On apprend sur place que plusieurs citoyens de cette ville ont immigré, durant la guerre de libération et après l’indépendance, en raison de la dureté de l’environnement. Ath Yenni est preuve d’une authentique culture avec son riche patrimoine, ses écrivains et ses artisans.

La maison de Si Mohand Ou Mhand sera transformée en musée
Nous poursuivons notre chemin en direction de la commune de Tizi Rached. Distante d’une vingtaine de kilomètres du chef lieu de wilaya de Tizi-Ouzou. Il est 21 heures. En quête d’un restaurant, nous fûmes agréablement surpris par le geste de da Mohand qui nous a invités à assister au mariage de sa fille. Une proposition qui renseigne sur le sens de l’hospitalité des gens d’ici. Cette occasion nous a permis de rencontrer le viceprésident de l’APC. Une brève discussion s’est alors enclenchée au sujet des coutumes et traditions de la région, ainsi que sur son développement local. Le vice-président a relevé que la maison du célèbre poète Si Mohand Ou Mhand qui suscite toujours l’admiration et l’intérêt des enfants de la Kabylie, sera restaurée prochainement. La demeure est située à Sidi Khlifa, classée patrimoine national. On va la transformer en musée.

Tigzirt : 40% des logements loués aux estivants
Lendemain matin. Direction Tigzirt (île en berbère) ou encore l’antique Iomnium durant l’époque romaine. Une région touristique par excellence, distante de 40 km au nord de la ville de Tizi-Ouzou. Dans cette région côtière, un fait a attiré notre attention. Des débris de bouteilles jonchent le sol. On est en face d’un véritable affront à l’environnement et nous l’affirmons avec un triste sentiment de déception d’autant plus qu’il est absolument pénible de voir une quantité aussi impressionnante de déchets souiller — et c’est le cas de le dire — de si gracieux paysages. Et pourtant ! Ne faut-il pas veiller au respect des touristes et de la nature comme c’était le cas avant.
A une heure de route, la coquette Tigzirt apparaît avec ses magnifiques plages. Il est 11 heures. La circulation est dense. Signe d’une grande animation. Des centaines d’estivants et de vacanciers venus des différents villages et d’autres régions du pays se sont décidés, fort opportunément, à profiter des largesses de la nature. Nous sommes chaleureusement accueillis par Abdelkader Azouz, président de la Fédération nationale des offices locaux de tourisme qui s’est montré satisfait à propos de l’activité touristique. Il a indiqué que « cette année il y a une affluence importante d’estivants, qui s’est traduite par l’amélioration des services et des prestations ». Selon lui, la région dispose de neuf hôtels trois étoiles qui affichent complet.
Concernant les maisons d’hôtes, il a fait savoir que cette formule a « connu également une amélioration remarquable. Environ 40% de logements au niveau de la localité sont loués durant cette période ». S’agissant des prix de location, le président de la FNAT relève que « la tarification oscille entre 5000 et 8000 DA par jour ». Après une brève discussion, da Hacene nous a invités à visiter le site archéologique, situé en bord de mer. D’emblée, on a cru quasi instinctivement, que nous étions plongés des millénaires plus tôt. Chaque vestige nous interpelle. Hélas ! Nous avions manqué de temps pour découvrir amplement les charmes de cette belle ville. Tigzirt mérite, et c’est le moins qu’on puisse dire, un long séjour.
M. A. Z

Tournée dans les villages Larbaâ Nath Irathen, Ath Yenni, Tigzirt, Tizi Rached : Belle et captivante Kabylie
Tournée dans les villages Larbaâ Nath Irathen, Ath Yenni, Tigzirt, Tizi Rached : Belle et captivante Kabylie
Tournée dans les villages Larbaâ Nath Irathen, Ath Yenni, Tigzirt, Tizi Rached : Belle et captivante Kabylie
Tournée dans les villages Larbaâ Nath Irathen, Ath Yenni, Tigzirt, Tizi Rached : Belle et captivante Kabylie

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2 comments

Abdelhamid SENOUCI BEREKSI août 8, 2021 - 17:48

Merci pour ce beau voyage et la découverte des merveilles de notre patrimoine…j’apprécie le côté éducatif…le tourisme national doit constituer notre priorité en offrant au touriste algérien ce qu’il recherche en allant à l’étranger et l’inviter aussi à respecter l’environnement et les traditions locales ..

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Mohamed Redha Chettibi août 8, 2021 - 20:27

Oui M.BEREKSI , notre pays regorge de ces beaux et féeriques paysages …. que nos autorités et société civile doivent mettre en évidence pour que le tourisme nationale bougerait enfin.
Ravi que ça vous a plus monsieur (d’ailleurs ça plairait à tout un chacun, sauf à celui qui ne veut pas voir, tellement c’est magique notre patrimoine)

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