El Gharnati
Gharnati signifie « originaire de Grenade ». C’est le nom spécifique attribué en Algérie, à la nouba de l’école de Tlemcen, à côté de la sanâa de l’école d’Alger et du malouf de l’école de Constantine. Toutefois, selon Taoufik Bestandji, « école » est un terme impropre et flou, il n’y a pas de différences structurelles entre les spécificités de ces « Écoles ». Cette école se revendique de Grenade. Au-delà des rapprochement avec les villes d’Andalousie, les différences que l’on y décèle restent plutôt liées aux influences locales qu’à une différenciation originelle.
Le terme gharnata est revendiqué par l’école de Tlemcen. Cependant, selon Rachid Aous et Mohammed Habib Samrakandi, le terme y désigne plus généralement le répertoire andalou, y compris le hawzi et l’aroubi, en opposition à la musique moderne, le mot sanâa est employé pour annoncer un programme distinct du hawzi ou du aroubi. L’école de Tlemcen, est par ailleurs également, appelée « sanâa de Tlemcen ». On désigne habituellement par ce terme, à la fois une pratique et un répertoire de compositions musicales (de types modales) et de poèmes strophiques (mouachah et zadjal) inspirés de l’Espagne musulmane.
Le Gharnati de Tlemcen a beaucoup de similitudes avec la sanâa d’Alger, ce n’est que avec la création de l’orchestre classique arabo-andalou de Radio d’Alger en 1946 qu’a eu véritablement la dissociation entre les deux écoles. L’école possède des satellites à Nedroma, Oran et Mostaganem.
Structure du gharnati
Les modes (طبوع) connus à l’école de Tlemcen sont les suivants;
- Mawwāl (الموال)
- Mawwāl (الموال)
- Dīl (الذيل)
- Raṣd ə-Dīl (رصد الذيل)
- Māya (الماية)
- Zīdān (الزيدان)
- Zīdān (الزيدان)
- Raml əl-ʿAšiyya (رمل العشية)
- Mǧənba (المجنبة)
- Raml əl-Māya (رمل الماية)
- Raml əl-Māya (رمل الماية)
- Raṣd (الرصد)
- ‘Iraq Maṭlūq (العراق المطلوق)
- ‘Iraq Maṭlūq (العراق المطلوق)
- Ḥsīn (الحسين)
- Ġrībat əl-Ḥsīn (غريبة الحسين)
- Məzmūm (المزموم)
- Məzmūm (المزموم)
- Ṣīkā (السيكاه)
- Ṣīkā (السيكاه)
- Ǧārkā (الجاركاه)
- Ǧārkā (الجاركاه)
- ‘Irāq Maḥṣūr (العراق المحصور)
- ‘Irāq Maḥṣūr (العراق المحصور)
- Ġrīb (الغريب)
Auteurs-compositeurs
- Mohamed ibn al-Khamis [1252-1369]
- Abou Hammou Moussa II [1324-1388], huitième sultan de la dynastie zianide
- Ibn al-Banna a-Tilimsani
- Abi Djamaa Talalisi24 (né en 1330), médecin et poète de la cour zianide
- Abou Othmane Said El Mendassi [1583-1677]
- Ahmed al-Bekri
- Ibn Nachit
- Ahmed Ben Triki [1650-1750]
- Abou Abdillah Mohamed Ben Ahmed Ben Msayeb [1688-1768]
- Moulay Ahmed Ben Antar
- Mohamed Bendebbah a-Tilimsani
- Mohamed Touati
- M’barek Bouletbaq [mort en 1768]
- Boumédiène Bensahla [mor en 1797]
- Larbi Bensari [1872-1964]
Grands maîtres
- Abdelkader KERMOUNI SERRADJ [1855-1946]
- Abdelkrim Dali [1914-1978]
- Abderrahmane Sekkal [1910-1985]
- ABDESELAM BENSARI
- Amine KALFAT [1942-]
- Amine MESLI [1955-2006]
- Bachir ZERROUKI [1924-2004]
- Cheikha Tetma [1891-1962]
- El Hadj Hammadi BAGHDADLI [1797-1867]
- El Hadj Mohamed El Ghaffour [1930-]
- Fewzi KALFAT [1959-]
- Ghaouti DIB [1863-1917]
- Salah BOUKLI-HACENE [1946-]
- Mahieddine Kamal MALTI [1929-2011]
- Khair-Eddine ABOURA [1908-1977]
- Larbi Bensari [1872-1964]
- Lazaar BEN DALI YAHIA [1894-1940]