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Il semblerait que le secteur des start-up ait opté, définitivement, pour un choix ou une formule gagnante dans sa stratégie de propulsion de l’industrie, de la science, des technologies et de l’économie de la connaissance. Avec l’inauguration de ce mégasite technologique et des sciences à l’université de Constantine 3, le choix est visiblement porté sur la mise en place de pôles de l’innovation, de la création et de la technologie. Une approche bénéfique, aussi bien pour le développement de l’économie du savoir, que pour l’encouragement de la création et de l’innovation universitaires.
178 hectares comprenant 400 espaces dédiés aux start-up, incubateurs, centres de transferts technologiques, centre de modélisation, incubateur de biotechnologies, un incubateur pour l’intelligence artificielle assortis de deux résidences pour les porteurs de projets.
L’inspiration «siliconienne» est visiblement là et c’est tant mieux, pour peu que l’authenticité algérienne soit une valeur sûre à avantager et à préserver. Plusieurs spécialistes et économistes ont appelé, sur les colonnes de notre journal, à la mise en place d’une Silicon Valley algérienne, afin de favoriser l’émergence de pôles d’excellence et de booster la révolution technologique attendue.
Sur un autre registre, il convient de saluer cette collaboration sectorielle intelligente et fonctionnelle entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l’Économie de la connaissance, des start-up et des Microentreprises. Un bel exemple de partenariat et de coopération intersectoriels dans le sens positif du terme.
La démarche ministérielle de ces deux secteurs tend à démontrer que l’université doit être le berceau de la technologie, du savoir, de l’innovation et de la création. Une tendance à pérenniser, surtout, si l’on sait que l’université algérienne a, de tout temps, été le terrain propice à la recherche dans le domaine technologique et de l’intelligence artificielle.
C’est le cas de plusieurs universités algériennes et, particulièrement, à l’Est du pays, qui avaient couvé une multitude de recherches et de projets innovants en intelligence artificielle, en électronique et en Hitech. Le passage d’éminences grises algériennes, qui avaient côtoyé les grandes firmes internationales en Californie, dans ces universités, n’a pas été vain, ni formel.
De jeunes éminences nationales qui avaient séjourné à la fameuse Silicon Valley et, où des sommes de savoir et de connaissances avaient été assimilées et acquises. Nombreux sont les professeurs et les chercheurs algériens qui ont collaboré ou travaillé au sein des fameuses Gafa, c’est-à-dire Google, Apple, Facbook, Amazon, qui ont animé des ateliers de communication, ou des thèmes de recherches dans les universités de l’Est du pays, dont celle de Skikda.
Au centre, on notera l’université de M’sila qui a également mené des expériences dans ce domaine. Aujourd’hui, tous les ingrédients semblent réunis pour mettre en pratique cette stratégie nationale de l’économie du savoir et des nouvelles technologies, afin de contribuer positivement à l’épanouissement de l’économie nationale.
Avec le parc technologique de Sidi Abdellah à Dounya Parc, les incubateurs, les accélérateurs et autres fonds spéciaux destinés à soutenir et à accompagner financièrement et matériellement les jeunes start-up, la route est déjà tracée. Il ne reste que la volonté de chacun des acteurs concernés, de mettre la main à la pâte et à retrousser ses manches. Simultanément à cela, le nouveau ministre des universités semble connaître et, surtout, maîtriser son affaire, en identifiant les réformes à apporter et les retouches à introduire dans un secteur riche en moyens, en potentiels et en dotations. Quoi de plus pour une révolution digne de la volonté politique et des défis actuels. Reste à trouver le déclic.