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L’Algérien nouveau, principal artisan de l’Algérie nouvelle

by Miloud
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Dans quel monde vivons-nous !? 

Qu’est-ce que ce monde où l’inversion des valeurs est devenue la norme, où l’inversion accusatoire a force de loi et où la victime n’est plus seulement mise sur le même pied que le bourreau mais carrément présumée coupable ?!

Grand Dieu ! Quel est donc ce monde insensé où, au soi-disant « pays des lumières », on octroie des primes pour meurtre comme en témoigne ce tragique événement qui a vu l’injustifiable et impardonable assassinat du malheureux Nahel, ou encore dans ces colonisations illégitimes et illégales des terres palestiniennes et sahraouies, véritables écueils où la raison humaine vient se briser, faisant voler en éclats tout espoir et illusion en une humanité bonne et juste ?
Et lorsque des pays comme l’Algérie tentent de rappeler ce monde fou à la sagesse, on les accuse d’arrières-pensées, de desseins inavoués et d’y trouver quelque profit. Nous le répétons à qui veut l’entendre : le pays des chouhadas, qui a lutté pour son indépendance et celle d’autres nations, ne gagne ni ne perd rien dans ces causes éminemment humanistes que sont les causes palestiniennes et sahraouies. Seuls le droit et la justice y perdent ou y gagneraient.
Il y a donc ici-bas comme un air vicié qui plane et souffle sur ce caillou qu’est notre notre Terre, cette dernière courant dans l’univers vers on ne sait quel destin. Mais est-il réellement une fatalité dont nous serions les impuissantes victimes ? Et n’y irait-il pas de notre responsabilité et de notre devoir de contribuer, chacun à son échelle, à l’édification d’un monde, d’une société, d’un humain meilleurs ?
Or tout le problème réside dans la vision ou l’absence de vision de la société que nous projettons de bâtir. En d’autres termes, la question est de savoir quel type de citoyen nous voulons former, « produire ». Aussi s’agit-il donc en définitive d’éducation, dans toutes les acceptions du terme.
« Li mrabi min 3and Rabi »
Bien souvent, le phénomène de délinquance juvénile est imputé aux parents et leur responsabilité est pointée du doigt dans leur présumé défaut ou absence d’éducation de leur progéniture. A cette assertion nous répondrons que cela est vrai, certes, mais pas entièrement. Car tout d’abord l’environnement y joue un grand rôle et d’autre part, le contexte familial (famille recomposée, monoparentale, etc) y est d’une importance primordial. Enfin, nous aurions tort de considérer un enfant comme une espèce de CD ou logiciel vierges qu’il serait loisible de programmer à notre guise.
Un nouveau-né est un être singulier avec un « donné », un  capital » innés de départ. Ainsi, l’on pourra dire que, dès sa naissance, l’enfant sera plus docile ou plus rétif à l’autorité parentale selon « son logiciel propre » (enfant timide ou hyperactif, etc). Or, nous devons admettre que tout parent n’est pas spécialement préparé au rôle d’éducateur et encore moins formé à ces cas problématiques que nous nommons « enfants difficiles », qui souvent laissent les parents désemparés, quelque dialogue, sévérité ou effort qu’ils s’évertuent à déployer. Par ailleurs, il nous semble peu probable qu’il existe sur terre des parents qui mettent au monde des enfants et dont le projet est de les voir ensuite mal tourner.
Aussi les établissements scolaires doivent compter dans leurs effectifs des personnels spécialisés (psychologues, psychanalystes, voire psychiatres, etc), qualifiés pour « pallier » ces éventuelles « insuffisances » ou déficiences (nous dirions inexpérience) parentales et non seulement prendre en charge ces cas difficiles, mais également assister, seconder les instituteurs. Nous considérons également qu’une formation ou une initiation à la psychanalyse ou la psychologie des profondeurs doivent être suivies par les instituteurs. A cet effet, la théorie développée par Alfred Adler nous semble la plus appropriée et la plus adaptée pour être appliquée avec efficacité sur le terrain. Ici, Freud ne nous serait d’aucun secours.
L’Education Nationale au cœur de la stratégie nationale
La tâche est d’autant plus capitale, pour ne pas dire cruciale, que les premiers cycles de l’éducation nationale (primaires notamment, voire maternelle), constituent le socle sur lequel vont être bâties la société, la civilisation algérienne même.
C’est pourquoi il s’agira de surveiller et suivre les enfants en difficulté scolaire. En effet, si l’on considère que l’homme doit sa survie en tant qu’espèce à sa vie en groupe, c’est-à-dire à sa capacité à collaborer avec ses semblables, en bref à sa vie en société en bonne intelligence, alors on peut en déduire que les enfants gâtés ou difficiles s’avèrent des inadaptés sociaux, refusant la collaboration avec leur environnement et, partant, des facteurs de dysfonctionnement de la société.
De plus, si l’on ne remédie pas dès le plus jeune âge à ces cas particuliers, qui sont statistiquement très peu nombreux dans quelque pays que ce soit, les coûts pour la communauté risquent d’être considérables (délinquance, criminalité, etc). Ceci est d’autant plus vrai que nos sociétés actuelles, à contrario des périodes antérieures à dominante agricoles où les adolescents qui ne poursuivaient pas leur scolarité pouvaient être employés dans les champs, nos sociétés actuelles, disions-nous, largement « tertiarisées » et nettement technologiques nécessitent une main-d’œuvre éduquée et qualifiée.
Aussi, les individus sortis trop tôt du cursus scolaire sont-ils inemployables et livrés à l’oisiveté. Or l’oisiveté est mère de tous les vices. A la lumière de cette observation, une réflexion devrait, ce nous semble, être engagée pour juger de la pertinence de pousser l’âge légal obligatoire au-delà de 16 ans, ou encore instituter une obligation légale de poursuivre des formations professionnelles pour les élèves qui ne souhaitent plus poursuivre leurs études dans l’enseignement général classique une fois atteinte cette limite d’âge. Pour les cas les plus complexes (les enfants très difficiles), des structures spécialisées doivent les prendre en charge.
Ainsi d’un point de vue général, l’éducation nationale est en réalité l’institution la plus névralgique, la plus stratégique en ce sens qu’elle forme le citoyen et donc la cité de demain. Dans cette perspective, les pouvoirs publics doivent organiser des assises nationales périodiques regroupant des sociologues, des anthropologues, des psychologues, des psychanalystes, des philosophes, des experts dans les neurosciences, des instituteurs, des étudiants, etc afin d’élaborer un projet national et dessiner les contours d’une vision pour la nation algérienne impliquant tous les Algérien(ne)s et auquel ils/elles adhèrent. Car si les citoyen(ne)s ne s’impliquent et n’y participent, le projet de nouvelle Algérie ne pourrait trouver sa traduction sur le terrain et demeurera lettre morte, quelque compétences que puissent compter le gouvernement.
C’est dans cette optique que l’école doit promouvoir la culture associative et caritative pour favoriser une société civile (associations,etc) qui s’investit dans la cité et ainsi asseoir une forme originale de démocratie participative dans un pays-continent, trop vaste pour être piloté par un seul individu en la personne d’un ministre, par exemple.
Dans le même ordre d’idée, il ne serait sans doute pas mal à propos d’introduire des cours de philosophie aux élèves de primaire, bien entendu adaptés à leur classe d’âge, ainsi que des cours d’éducation civique inculquant la bonne morale, les bons préceptes et les bons comportements (le respect d’autrui, notamment des aînés, la culture écologique, la lutte contre le gaspillage, etc), avec éventuellement des intervenants externes (pompiers, scouts, cadets de la nation, gendarmes, imams, etc), enfin tous les moyens et toutes les intelligences pour faire de nos chérubins de bons citoyens.
Nous préconisons également des échanges et des séjours d’élèves entre les établissements des différentes wilayas du pays afin que nos enfants découvrent l’immensité du territoire et éprouvent la fierté d’appartenir à l’une des plus grandes et plus riches nation du monde.
Une Histoire d’Algérie algérienne
L’enseignement de l’histoire algérienne, dont l’importance est primordiale pour la cohésion nationale et la pérennité de l’Etat algérien, doit être dispensée selon une perspective dont le fil conducteur est la solidarité et l’unité du peuple dans sa lutte contre l’envahisseur, de Massinissa à nos valeureux chouhadas en passant par l’Emir Abdelkader. L’idée est de montrer qu’une nation unie et pétrie de patriotisme peut venir à bout de toute agression quelle qu’elle soit pour préserver son indépendance et qu’à contrario un peuple divisé est colonisable à souhait.
En outre, nous avons l’insigne chance et honneur d’avoir vu le jour dans un pays qui est l’un des berceaux de l’humanité, faisant remonter notre histoire à l’aube des temps.
L’algerianité doit être inculquée dès le plus jeune âge. Ainsi, dans cette question de l’identité artificiellement créée et sournoisement instrumentalisée, nous ne saurions nous définir en fonction d’un temps arbitrairement sélectionné et nous figer à une époque mythique, souvent fantasmée.
Nous devons avoir conscience que notre contemporain a évolué durant ces siècles, ces millénaires de mixité, et il y a longtemps déjà qu’il ne parle plus la langue de ses ancêtres. Il n’est plus, malgré le désir qu’il en ait, l’amazigh ou l’arabe d’hier. Il est aujourd’hui un autre type d’homme et de femme, il est Algérien, comme le Français n’est plus le Franc, le Wisigoth, etc, d’autrefois.
Nous dirons même que c’est parce qu’il a évolué et qu’il a fait cette démarche, consciente ou non, pour devenir Algérien, qu’il a vaincu l’une des formes les plus brutales de colonialisme et l’une des plus grandes puissances militaires de l’époque.
L’art et la culture au service de la patrie 
Une attention particulière doit être portée à la langue et à son rayonnement, car, alors que la prospérité et la puissance de toute nation, de tout empire déclinent pour disparaître définitivement, les œuvres, littéraires notamment, demeurent éternelles.
Que reste-t-il de la civilisation grecque, qui a institué la 1ère forme de démocratie dans notre monde méditerranéen, de l’empire romain qui avait civilisé l’Occident barbare, de l’empire musulman qui l’avait éduqué (sciences, architecture, culture, etc), tous aujourd’hui disparus ?
Seules leurs œuvres (littérature, poésie, architecture, sciences) sont restées, attestant de leur passage, de leur contribution aux progrès de l’humanité, et témoignant de leur apogée et du haut degré de civilisation et de raffinement auquel ils étaient parvenus.
A nos architectes, auteurs, écrivains, poètes de marquer l’empreinte de notre culture et notre civilisation dans la grande histoire et aventure humaines. Car nous avons une spécificité algérienne qui lui a imprimé un destin et un caractère propres et qui, par ces temps incertains, peut influer sur le cours de l’histoire moderne (ne sommes-nous pas médiateur dans un conflit qui pourrait emporter le monde ? ).
Ainsi nos écrivains et poètes (mais également nos réalisateurs) pourraient laisser à la postérité non seulement nos monuments, sites, mais également leurs noms. Notre Dame de Paris, attire aujourd’hui des milliers de touristes du monde entier, car Victor Hugo en avait fait son « personnage » principal, mais avait surtout conçut son œuvre comme une défense d’une architecture alors en péril (l’histoire de la Esmerlda, de Quasimodo, etc étant secondaires et ne constituant qu’un prétexte).
Je dois avouer qu’avant d’avoir lu ce roman, l’édifice m’avait apparu d’un platitude insipide. Mais après lecture (où l’auteur s’attarde sur la description de la cathédrale) il en fut autrement. C’est comme si l’œuvre romanesque avait transfiguré, sublimé l’œuvre architecturale, un peu à la manière dont opère une marque dans l’esprit d’un adolescent, qui trouvera bien plus attrayante une paire de tennis avec tel logo, alors que la même paire sans la marque lui paraîtra de méchante facture et indigne d’intérêt.
Pour nos poètes et écrivains, il n’est pas même nécessaire de sublimer notre Algérie, ses sites et ses monuments historiques. Ceux-ci étant intrinsèquement sublimes, il ne reste qu’à leur (re)donner vie dans des myhtes et des récits. En effet, il nous semble que « l’art pour l’art » a laissé infiniment moins de noms que des auteurs, qui par leurs œuvres, entendaient, d’une manière ou d’une autre, livrer leurs idées et passer un message à leurs contemporains et aux générations futures. Victor Hugo était un patriote convaincu du « rôle civilisateur » de son pays.
Ainsi, la nouvelle Algérie doit-elle être l’œuvre de véritables patriotes, à tous les échelons de la société et dans tous les domaines d’activité, de l’instituteur au ministre, du simple citoyen à nos élites.
Le patriotisme ne consiste pas uniquement à brandir un drapeau ou à chanter l’hymne national en certaines occasions, il est avant tout foi et conscience d’une appartenance à l’histoire et au destin d’un pays hors du commun mais surtout une responsabilité d’en être digne.

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Mohamed Redha Chettibi juillet 18, 2023 - 09:09

comme d’habitude khouya Miloud, texte sublime

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