Home Articles en vedette Le Mali, terrain d’affrontements entre les grandes puissances

Le Mali, terrain d’affrontements entre les grandes puissances

by Miloud
1 comment
A+A-
Reset

Afin que le Mali demeure pour longtemps encore un pays sous-développé, qui ne peut amorcer son décollage économique, et donc continue de constituer une réserve où l’on prélève ses ressources naturelles brutes à bon marché, sinon gratuitement, il est nécessaire d’alimenter et perpétuer l’instabilité.

Aussi, la principale menace à cet agenda impérialiste, qu’il fallait avant toute chose saper et combattre à tout prix, fut l’accord entre Maliens signé à Alger, et qui, de ce fait, fut dénommé “Accords d’Alger”. Car, faut-il le rappeler encore, la médiation de l’Algérie avait été réclamée par les autorités maliennes.
Une réconciliation s’amorçait alors sous les auspices de l’Algérie, cette dernière ayant associé plusieurs États de la région, ainsi que d’autres acteurs de la communauté internationale pour garantir, dans la transparence, le bon déroulement de ce processus, réconciliation qui présageait un retour à la paix et à la stabilité.
Une tournure inacceptable pour certaines puissances, qui firent faire un virage malheureux aux autorités maliennes. Car en optant pour la confrontation plutôt que la concorde et en faisant appel à des forces étrangères à la région, elles commettaient une double erreur stratégique qui lui sera fatale dans le long terme.
Tout d’abord, la présence d’une quelconque puissance étrangère amènerait inéluctablement les puissances rivales à intervenir sous quelque forme que ce soit dans le territoire. Et l’on a vu dernièrement comment l’Ukraine s’est appropriée une “victoire” dans la bataille opposant des Touaregs aux musiciens de Wagner. Implication plus qu’improblable d’un État déjà embourbé dans son propre territoire, qui ne dispose d’aucun moyen logistique, humain, etc pour pour intervenir à des milliers de kilomètres de ses frontières, qui vit sous perfusion et de l’aide financière et militaire de l’Occident. Car, derrière cette fausse déclaration, c’est en réalité l’OTAN qui signe sa présence.
Ensuite, ce que nos amis Maliens ignorent et ce que le pouvoir en place feint d’ignorer, c’est que, dans cette prétendue guerre contre le terrorisme pour recouvrer le contrôle du territoire, d’abominables exactions sont commises contre les populations civiles. Ces dernières, fuyant ces théâtres apocalyptiques, se réfugient dans les pays voisins, en Algérie, en Mauritanie et au Niger. Les 2 premiers, ainsi que le Sénégal du reste, sont alors accusés de duplicité, voire de complicité avec le terrorisme. Nous attendons ces accusations à l’encontre du Niger.
Or cette politique de confrontation, avec ce que cela comporte en termes de “dommages collatéraux”, entraînera inévitablement une volonté de représailles des populations du Nord suite à ces exactions, qu’elles n’entendent pas laisser impunies (les femmes violées, les vieillards assassinés ont assurément des parents, maris, frères, enfants, etc) et n’aura d’autre effet qu’aggraver la fracture Nord-Sud et de rendre irréconciliables les deux aires géographiques ; ce qui, in fine, aboutira à la partition définitive et irréversible du pays.
Il nous paraît donc evident que les autorités maliennes sont très mal conseillées, et nous ne pouvons nous défendre de subodorer un soupçon de racisme, tout aussi mauvais conseiller, dans le traitement de ce dossier. Elles ne semblent pas non plus réaliser que le choix de ces nouveaux alliés les rapprochent sensiblement de l’OTAN, l’un, le Maroc, étant “un partenaire stratégique clé” de l’organisation impérialiste où s’effectuent périodiquement les exercices militaires dénommés “African Lion” , et le second, les Émirats arabes Unis, qui abritent une des plus importantes bases militaires américaine et française du Moyen Orient. Tous d’ailleurs sont des alliés fidèles et serviles de l’entité sioniste ; ce fait, à lui seul, indiquant leur appartenance ou, plus précisément, leur vassalité au camp occidental.
Le président de la République algérienne avait de surcroît pointé l’implication des services marocains dans la création du groupe terroriste MUJAO qui active dans la région, lors de l’enlèvement et de l’assassinat de diplomates algériens au Mali (https://elwatan-dz.com/tebboune-concernant-lenlevement-de-diplomates-algeriens-au-nord-du-mali-nous-savons-qui-a-fait-le-coup).
Au passage, nous rappellerons à nos amis Maliens qu’une partie non négligeable des terroristes qui sévissaient dans le territoire algérien durant la décennie noire avaient pour base arrière le Mali. Ce n’est pas pour autant que l’Algérie s’est insurgée contre ce pays en l’accusant de complicité avec les terroristes. Terrorisme que l’armée algérienne combat encore à cette heure aux frontières malienne et nigérienne, comme l’en attestent ses différentes opérations à In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, etc, et dont de nombreux Maliens ne veulent pas même entendre parler (il suffit pourtant de consulter la presse algérienne), préférant un narratif mensonger sans preuve et à charge contre l’Algérie.
Revenons aux Accords dits d’Alger. Nous nous permettons d’émettre de forts doutes quant à la bonne foi des autorités maliennes qui répètent à l’envi qu’ils portent atteinte à l’intégrité territoriale du Mali, combien même le président Abdelmajid Tebboune s’est porté garant de cette dernière.
Soit, ils ont été rejetés et l’Algérie en a pris acte. Cependant, la paix doit revenir au Mali et cela ne peut se faire sans réconciliation avec les populations du Nord. Si donc ces accords présentent des lacunes ou des imprécisions, que les Maliens en discutent entre eux et parviennent à des accords consensuels, et qui portent un autre nom, car manifestement leur accoler le nom d’Alger semble en hérisser certains. Pourquoi pas donc les Accords de Kidal, Bamako ou même Niamey, Ouagadougou, etc ? le choix des villes ou encore de villages ne manquent ni au Mali ni dans le monde.
En effet la concorde civile est la seule voie pour une paix durable et c’est celle pour laquelle l’Algérie avait opté elle-même lorsqu’elle était confrontée au terrorisme qui avait fait pas moins de 250 000 victimes. Cependant le Mali, refuse d’entendre raison et persiste dans le conflit armé, préférant l’accusation contre tout ce qui ose émettre les moindre critiques à l’égard des autorités au pouvoir.
C’est ainsi que des partis politiques, des médias ont été interdits, jusqu’à l’ostratisation de l’Imam Dicko, qui fut pourtant l’un des principaux acteurs ayant contribué à porter au pouvoir les putschistes.
Voilà une grave dérive autocratique que l’on pretend justifier par de spécieux et fallacieux arguments. La guerre contre un ou des ennemis est certes bien commode pour réclamer l’unité nationale. Or, ce conflit, tout d’abord, est tout sauf une fatalité car résultant d’un choix délibéré des autorités au pouvoir, mais surtout ne saurait cacher l’inefficacité, voire l’incompétence de ces dernières pour sortir le pays de l’ornière du sous-développement où elles l’enlisent.
Cet entêtement et cette incapacité à résoudre les problèmes sociaux-économiques de la population risquent même de leur être fatal et conduire à un énième coup d’État, car le peuple finira tôt ou tard par se lasser des beaux discours, des faux-fuyants, de la précarité et de la répression.
Que les Maliens ne se leurrent pas en s’imaginant que leur partenariat avec la Russie est indéfectible. Les Russes n’ont qu’une confiance limitée en un pays qui leur a tourné le dos à plusieurs reprises et qui n’est pas à l’abri d’un renversement de pouvoir comme on l’a évoqué plus haut.
En revanche, l’allié principal dans la région, qui a signé un accord de partenariat stratégique approfondi et dont la constance et la confiance ne se sont jamais démenties au cours de son histoire, est sans conteste l’Algérie. Nous avons certes quelques divergences quant à certaines approches, notamment au Sahel ou peut-être encore en Lybie, mais nous avons pour nous la connaissance du terrain, des populations et de leurs intérêts. C’est pourquoi nous affirmons que tous auraient à gagner en écoutant la voix de la sagesse incarnée par l’Algérie, en premier chef les peuples de la région. Par ailleurs nous considérons qu’il est du devoir d’un vieil ami de dire à l’autre qu’il fait erreur.
Pour ce qui concerne notre région sahélienne, nul autre pays n’est plus intéressé que l’Algérie par la paix, la stabilité et la prospérité de ses populations, celles-ci l’impactant directement.
En effet, est-il concevable qu’un individu mette le feu à la maison mitoyenne de son voisin sans craindre de voir la sienne emportée par les flammes ? Et pourquoi fermer le ciel aux avions militaires de l’OTAN si l’Algérie nourrissait des intentions hostiles ? Pourquoi ne pas tout simplement les laisser intervenir librement au Mali et ailleurs dans la région ? Pourquoi s’opposer violemment aux velléités d’interventions armées de la CEDEAO au Sahel et refuser de souscrire à ses sanctions ? Pourquoi fournir régulièrement des produits de première nécessité aux populations voisines (médicaments, produits alimentaires,  etc) ? Pourquoi dégager un montant d’un milliard, comme première tranche, pour développer la région. Et soit dit en passant, pourquoi le Niger, qui abritent également dans son territoire des populations Touaregs, Arabes, etc, ne rencontre-il pas les mêmes problèmes de séparatisme ? Pourquoi ne pas accuser également les pays de l’AES d’être des bases arrières du terrorisme, puisque dans la zone des 3 frontières, les groupes armées se déplacent d’un côté de la frontière à l’autre ? Etc, etc…
Que les esprits faibles ou faibles d’esprit tentent de concilier le produit de leurs élucubrations avec la réalité de la situation ? Périlleux exercice qui risque de provoquer bien des commotions cérébrales. Car l’Algérie n’a pas changé de position. Elle est et a toujours été d’une constance immuable. Ce sont les autorités maliennes qui ont tourné casaque (comme elle l’ont déjà fait à maintes reprises), de même que certaines chaînes se disant panafricaines, qui, il n’y a pas si longtemps, chantaient les louanges de l’Algérie pour sa défense des intérêts du continent et se sont livrées, aussi subitement que le revirement des autorités maliennes, à un véritable acharnement dans des émissions du niveau de BFM TV.
L’Algérie est et restera la digue contre l’impérialisme. Elle est en première ligne de ce front. Et si elle tombe, c’est toute l’Afrique qui sera emportée.
Quant aux autres “partenaires” de circonstance, tous, sans exception, ont un intérêt particulier à faire perdurer l’instabilité, certains jubilant à l’idée d’impliquer l’Algérie dans la tourmente ou tout au moins salir son image.
L’Algérie est effectivement un danger en Afrique. Son importance et son influence montent en puissance, ce qui n’est pas du goût de certaines puissances occidentales et de leurs vassaux. Car son action va à l’encontre de leur intérêt, qui est de maintenir l’Afrique dans le sous-développement.
En effet, l’Algérie a des ambitions pour l’Afrique et des projets concerts. Elle a déjà entrepris des travaux titanesques, qu’aucun pays au monde n’a même émis le souhait d’entreprendre, pour désenclaver les États du Sahel (autoroute Transsaharienne de plus de 9000 km et chemin de fer Transsaharien), pour les connecter au trafic numérique (fibre optique suivant le tracé de la Transsaharienne), électrification, etc, et dont le coût financier est supporté en grande partie par des fonds algériens.
En outre, son message est d’affirmer que le sous-développement est loin d’être une fatalité, que le continent dispose de ses propres voies et moyens (humains, matériels, etc) pour assurer son décollage économique. Elle est la première à prôner “des solutions africaines aux problèmes africains” (cette formule est de son cru). Encore faut-il une solidarité entre les peuples et une union entre les États du continent pour parler d’une seule voix et défendre leurs intérêts face à de féroces prédateurs.
N’est-il pas curieux que de nombreux discours, sur des chaînes “panafricaines”, tirent à boulets rouges sur l’Union Africaine, quand toute l’action et les efforts de l’Algérie visent à en renforcer le poids et la représentativité dans les instances internationales ?
Ainsi toute l’ambition de l’Algérie est de faire de l’Afrique un havre de paix, un pôle de croissance, d’innovation, de créativité (le continent ne manque pas de potentiel et de génies scientifiques, artistiques, etc), un endroit où il fait bon vivre, un lieu propice au développement et à l’épanouissement spirituel, intellectuel. Un projet qui, apparemment, n’est pas du goût de tous.

You may also like

1 comment

moi août 18, 2024 - 11:34

Pas du goût des pays africains eux-mêmes.
Dès que l’Algérie les aide et les invite à s’unir, aussitôt ces pays prennent la grosse tête et vont soupçonner l’Algérie de vouloir le pouvoir; pendant ce temps, les pays sioniste leur vident les poches.
Mais voilà, ces pays agricains se croient supérieur à l’Algérie. Ils sont les 1ier responsable de leur misère. L’Algérie, 1ière en tout, passe son temps à les relever; et eux la tire vers le bas.

Reply

Leave a Comment

Quick Links

À propos de nous

L’idée de créer le site JAZAIRHOPE.ORG est née durant la période du Hirak où l’on a pu observer la prolifération d’une multitude de médias, tous supports confondus, véhiculant des affirmations fallacieuses, et fake news visant à le faire dévier le Hirak de son caractère pacifique et entraîner la nation dans une spirale de violence et de chaos. S’inspirant des principes inscrits dans la Charte du 1er Novembre 1954 et guidé par ses valeurs, JAZAIRHOPE.ORG sera le média de tous les Algériens et Algériennes  patriotes, fiers de leur pays Continent et de sa diversité culturelle. Ce média  portera VOTRE voix.

Qui nous sommes

Hope JZR, fondateur du site et également détenteur de la chaîne youtube éponyme, a réuni autour de son projet une équipe de bénévoles issus du territoire national et de la diaspora, aux profils aussi divers que variés. Un cercle de patriotes qu’il ne tient qu’à vous et à votre enthousiasme d’agrandir. En effet, nous invitons tous les patriotes animés d’une volonté positive et constructive à nous rejoindre dans cette entreprise d’édification de l’Algérie de demain que nous appelons de tous nos vœux. Attachés à la devise   « Du peuple, par le peuple, pour le peuple », nous sommes  convaincus  que votre voix compte et sera entendue.

Ce que nous faisons

Nous œuvrons continuellement et scrupuleusement à procurer au public une information fiable, objective et éminemment positive. Fidèles au credo du fondateur « semer l’espoir », notre ambition est de créer une dynamique suscitant l’enthousiasme et fédératrice de compétences  au service de leur patrie. Sans pour autant verser dans le satisfecit ou l’euphorie béate. Notre site se veut  une plateforme consacrée à la promotion d’une image positive de l’Algérie, nos publications se focalisent essentiellement sur les performances et les réalisations allant dans ce sens. Toutefois cette démarche n’exclut pas de porter un regard critique sur les carences, les échecs ou les difficultés auxquelles font face nos concitoyens dans leur vie quotidienne, mais celle-ci ne peut s’envisager que dans une perspective constructive en y proposant les solutions idoines ou en alertant nos élites pour qu’elles y remédient. Notre seule exigence et notre leitmotiv : positivité,  « constructivité », et espoir.

Notre mission

Notre objectif est de faire de JAZAIRHOPE.ORG le premier média consacré exclusivement à l’information positive, afin de semer l’espoir parmi nos jeunes et moins jeunes et susciter en eux  l’envie de participer à l’essor et au développement de la mère-patrie. L’édification de l’Algérie de demain dont nous rêvons et à laquelle nous aspirons sera une œuvre collective de tous les citoyens jaloux de la grandeur de leur nation et de son rayonnement. Elle sera garante de la préservation de son indépendance et de sa souveraineté et fera honneur aux legs et aux sacrifices de nos valeureux chouhadas. 

© 2023 – Jazair Hope. All Rights Reserved. 

Contact Us At : info@jazairhope.org

Letest Articles