Le Musée national des Beaux-Arts, à Alger, est l’un des plus grands musées d’art d’Afrique. Ouvert au public depuis le 5 mai 1930, il est situé dans le quartier du Hamma, du côté du jardin d’essai du Hamma. Le musée avec ses 8 000 œuvres, sa collection regroupe des œuvres peintes, des dessins, gravures et estampes anciennes, des sculptures, de mobilier ancien et d’art décoratif, céramique, verrerie, ainsi qu’une collection de numismatique. Parmi les œuvres exposées figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Brugghen, Van Uyttenbroeck, Van Goyen, Monet, Matisse, Delacroix, Renoir, Gauguin et Pissarro. Mais aussi les artistes algériens emblématiques, comme Baya, Yellès et Racim.
Le musée abrite des sculptures de Rodin, de Bourdelle et de Belmondo. Érigé à partir de 1927 sur la colline boisée du quartier du Hamma au cœur d’une végétation généreuse face à la majestueuse baie d’Alger et à la perspective verdoyante du Jardin d’Essai, le musée national des beaux-arts est environné de plusieurs sites du patrimoine monumental d’Alger tels la Villa Abd-El- tif, demeure ottomane du XVIIe, la grotte Cervantès ou encore la fontaine du Hamma, largement immortalisée par les peintres-voyageurs et les écrivains ; le sanctuaire des martyrs (MAQAM ECHAHID) couronne de sa haute stature cet ensemble culturel de l’est de la capitale qui s’étend jusqu’à la Bibliothèque Nationale. Sa collection, qui peut être aujourd’hui encore considérée comme la plus importante pour l’art, en Algérie et sur le continent africain, voire dans le monde arabe, renferme en plus des œuvres peintes, des dessins, gravures et estampes anciennes, un bel ensemble de sculptures, de mobilier ancien et d’art décoratif, céramique, verrerie, ainsi qu’ une collection de numismatique.
La constitution de cet ensemble est le résultat d’achats conséquents qui furent réalisés dans la première moitié du XXe s auprès des plus grandes galeries d’art internationales, d’achats aux artistes et aux collectionneurs. Le Musée National des Beaux-Arts qui occupe une superficie construite de plus de 4000m2, à laquelle s’ajoute AUTANT DE JARDINS se déploie sur trois niveaux d’exposition
Le rez-de-chaussée, entrée principale du musée, actuellement en restauration, et qui devrait abriter les expositions temporaires et thématiques.
Le premier niveau ou Galerie des Bronzes, belle perspective rythmée par la statue de Bourdelle, l’« Hérakès archer ».
Le second étage, qui renferme la collection permanente historique, la bibliothèque et le Cabinet des Estampes, s’organise autour de jardins suspendus en Pergola.
Un étage intermédiaire renferme enfin, des espaces de convivialité et de loisirs : une terrasse panoramique, une salle de lecture, un espace cafeteria, et des ateliers pédagogiques.
La collection dite « historique » concerne le fonds le plus ancien du musée ; débutant à la fin du 14e l’exposition chronologique permet de parcourir six siècles d’histoire de l’art, illustrant ainsi la plupart des grands mouvements artistiques qui ont vu le jour en Europe, des primitifs au XVIIe flamand, français et italien, le XVIIIe étant quant à lui, bien illustré par la nature morte française et hollandaise, le clair-obscur d’inspiration caravagesque, le portrait de cour et le paysage rustique ; la période la mieux représentée dans ce parcours demeure sans conteste le XIXe, ce siècle riche en mouvements artistiques qui devaient décider de la mutation moderne de l’art;
Depuis 2007, deux nouvelles salles abritent l’art orientaliste depuis le XVIIIe jusqu’aux créations inspirées par l’Algérie à partir de la seconde moitié du XIXe. Ces salles portent le nom de deux grands maîtres de l’art algérien contemporain, Mohamed Temam et Mohamed Louaïl. Hormis l’espace qui abrite au second étage, les œuvres des premières générations de peintres algériens, Yellès Bachir, Hemche Abdelhalim, Bouzid Mohamed, Mesli choukri, Issiakhem M’Hamed, le Musée National des Beaux-Arts a par ailleurs consacré une grande partie de son premier étage à l’art algérien du XXe, tandis que le Cabinet des Estampes renferme un des joyaux de la collection : les miniatures de l’artiste algérien Mohamed RACIM, considérées comme trésor national.
À travers les œuvres de ce musée, Mohamed Racim, maître miniaturiste d’Alger né au XIXème siècle et mort au XXème, raconte plus d’un siècle d’histoire de l’art des deux côtés de la Méditerranée. Une histoire faite d’enrichissements mutuels. S’il est une leçon que le musée des Beaux-arts d’Alger dévoile, c’est que l’art est non seulement universel, mais qu’il contient des valeurs de liberté bien vivantes en Méditerranée aujourd’hui.
FC-DZ
Source : ARTE / K Media tv