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Les Américains ont démontré, à plusieurs reprises, leur intérêt grandissant pour le secteur de l’agriculture en Algérie. Compte tenu des potentialités de notre pays dans ce secteur, la coopération avec les opérateurs US du domaine de l’agriculture et le partage de leurs expériences et savoir-faire avec leurs homologues algériens ne peut être que bénéfique pour le développement de ce secteur.
PAR NABIL MANSOURI
Dans cette perspective, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a reçu, hier, dans son département ministériel, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin. La rencontre, qui s’est déroulée en présence de cadres du secteur, a été l’occasion d’aborder la coopération et le partenariat dans le domaine, selon un communiqué du ministère.
Les discussions entre les deux parties ont porté sur l’échange d’expertises et d’expériences dans les domaines d’intérêt commun, notamment ceux en lien avec la sécurité alimentaire, la recherche agricole et la coopération technique dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les feux de forêt.
L’accent a été mis, lors de cette rencontre, sur la concrétisation des projets d’investissement dans le secteur agricole, compte tenu des potentialités mais aussi des opportunités offertes aux investisseurs. Dans ce sens, le ministre a abordé certains
domaines où la partie américaine pourrait apporter sa contribution, notamment l’investissement dans les cultures stratégiques et de la production céréalière, ainsi que dans l’amélioration génétique, en particulier en matière de production laitière et de production de viandes rouges.
Henni a également proposé à la diplomate une plus grande contribution des opérateurs américains au développement de l’agriculture dans les wilayas du Sud. Une région sur laquelle l’Algérie mise beaucoup pour assurer sa sécurité alimentaire.
Pour sa part, l’ambassadrice des États-Unis a souligné la volonté de son pays de renforcer les relations économiques et les échanges commerciaux avec l’Algérie, tout en félicitant la politique adoptée en Algérie en matière d’amélioration de la sécurité alimentaire, notamment dans le cadre de la volatilité et des fluctuations du marché.
Une volonté concrète d’investissement américain
Avant cette rencontre avec le ministre de l’Agriculture, l’ambassadrice des ÉtatsUnis s’est rendue jeudi dernier, dans la wilaya d’Aïn Defla, pour visiter des zones où des groupes agro-alimentaires américains pourraient s’installer et y investir. Dans une déclaration à la presse, Mme Elizabeth Moore Aubin a indiqué que « sa visite dans cette wilaya, réputée pour son potentiel agricole, vise à apprendre plus sur l’agriculture pratiquée localement, et surtout à trouver des zones dans cette région où des groupes agroalimentaires américains pourraient travailler avec des entreprises algériennes ».
Aubin n’a pas hésité, en cette occasion, d’affirmer la volonté de son pays de contribuer à la promotion du secteur agricole en Algérie à travers l’intensification des échanges entre les agriculteurs algériens et américains.
Accompagnée par les autorités locales de la wilaya, ainsi que le président de la Chambre agricole et celui de la Chambre du commerce et de l’Industrie d’Aïn Defla, l’ambassadrice US s’est rendue dans une ferme pilote dans la commune d’El Abadia où des explications lui ont été fournies par les responsables du secteur agricole sur les capacités de la wilaya en matière de la production agricole. Cette visite atteste de l’intérêt profond des Américains pour l’investissement dans ce secteur stratégique.
Vif intérêt des Américains
pour l’agriculture saharienne Conscients de l’avenir prometteur de l’agriculture au Sud, les investisseurs américains du secteur ont manifesté leur intérêt pour contribuer au développement des moyens techniques utilisés dans l’exploitation agricole.
Lors du Forum algéro-américain sur l’économie verte, organisée l’année dernière, les investisseurs US ont affirmé leur volonté de développer des relations de partenariat avec les opérateurs algériens activant dans l’agriculture saharienne et organique. Ils ont assuré leur disponibilité à apporter la technologie et le savoir-faire pour optimiser davantage la récolte des agriculteurs algériens, et éviter ainsi la déperdition des produits qui engendrent des pertes importantes.
Dans ce sens, ils ont mis l’accent sur l’importance de l’agriculture organique qui consiste à assurer une production durable, tout en économisant le coût avec des méthodes novatrices et des équipements efficaces.
Les opérateurs américains disposent, faut-il le rappeler, de technologies de pointe et d’expériences qui permettent d’avoir un système d’irrigation adapté pour faire face à
la sécheresse et aux zones désertiques, ce qui fera bénéficier l’Algérie d’une production agricole saharienne de qualité.
Des technologies qui permettront de conserver la qualité des sols et d’éviter les pertes de terrains agricoles et augmenter ainsi les volumes de production, ce qui permettrait à l’Algérie de devenir, dans un avenir proche, un grand fournisseur de fruits et légumes bio pour l’Union européenne et les Etats-Unis.