L’histoire de Kayla Nemour, gymnaste talentueuse d’origine franco-algérienne, est marquée par des défis, des espoirs et des désillusions. Son choix de représenter l’Algérie après une carrière prometteuse en France s’inscrit dans un contexte complexe de conflits institutionnels et de tensions politiques.
Départ de la France : Un Parcours Entravé et Résilient
Le départ de Kayla Nemour de l’équipe de France vers celle de l’Algérie est marqué par une série de défis qui ont forgé son caractère et son mental de guerrière. Selon le témoignage de Nadia Massi, qui était chorégraphe de Kayla en équipe de France, la jeune gymnaste a développé une résilience remarquable à travers les difficultés qu’elle a rencontrées. Massi évoque les obstacles auxquels Kayla a été confrontée, notamment deux opérations aux genoux et une période d’interdiction de compétition imposée par la Fédération Française de Gymnastique (FFG). Cette interdiction, aggravée par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19, a empêché Kayla de participer à des compétitions cruciales, la privant de l’expérience nécessaire pour passer de la catégorie espoir à senior.
Malgré ces défis, Kayla a montré un mental exceptionnel, réalisant des performances remarquables même sous pression, comme lorsqu’elle a concouru immédiatement après une championne du monde chinoise. Son évolution, observée de près par Nadia Massi, a confirmé son potentiel pour devenir une athlète de classe mondiale, capable de décrocher des médailles olympiques. Cependant, le manque de compétition et d’expérience dans la catégorie junior a limité son développement, soulignant encore davantage les sacrifices et les obstacles qu’elle a dû surmonter.
Le rôle de Massi et de la Fédération Algérienne, sous la direction de Sofiane Zahi, a été déterminant pour offrir à Kayla une nouvelle opportunité de briller. Massi, qui a aidé à créer des stages et à établir des liens avec la Fédération Algérienne, a joué un rôle clé dans la transition de Kayla. Cette collaboration a été cruciale pour permettre à Kayla de poursuivre sa carrière, malgré les complications rencontrées en France. L’expérience de Kayla, marquée par la résilience et le soutien de son entourage, illustre les défis que peuvent rencontrer les athlètes lorsqu’ils changent de nationalité sportive et les efforts nécessaires pour surmonter ces obstacles.
Le Rôle et Le Sort de Sofiane Zahi
Sofiane Zahi a été un acteur clé dans le transfert de Kayla Nemour à l’équipe nationale algérienne, jouant un rôle crucial pour relancer sa carrière après des difficultés en France. Nadia Massi, qui a travaillé avec Kayla en tant que chorégraphe en équipe de France, témoigne de l’importance du soutien de Zahi. Massi décrit comment Zahi, en tant que président de la Fédération Algérienne de Gymnastique, a pris le risque de miser sur Kayla malgré ses opérations aux genoux et son manque d’expérience compétitive dû à une interdiction de compétition d’un an imposée par la Fédération Française de Gymnastique.
Mr. Zahi a vu en Kayla un potentiel exceptionnel, et avec l’aide de bénévoles comme Massi, il a facilité l’organisation de stages et d’entraînements en Algérie. Ce soutien logistique et moral a été déterminant pour Kayla, lui offrant une nouvelle plateforme pour s’exprimer et se développer en tant qu’athlète. Massi souligne la confiance que Zahi lui a accordée, même lorsqu’il était incertain si Kayla pourrait retrouver son niveau de performance d’avant ses blessures.
Cependant, le parcours de Zahi et son sort sont en contradiction avec son rôle clé dans le transfert de Kayla Nemour à l’équipe nationale algérienne. En 2023, il a été suspendu de ses fonctions par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) en raison de problèmes administratifs, bien que la justice l’ait par la suite réhabilité, la gestion de la Fédération de gymnastique ne lui a pas été restituée et reste sous la supervision d’un directoire, reflétant une situation instable. Avant d’être sanctionné par le MJS, le président de la Fédération algérienne de gymnastique (FAG), Sofiane Zahi, a été élu en 2021 membre du Conseil de la Fédération internationale de Gymnastique, lors du 83e Congrès de la FIG organisé à Antalya (Turquie). L’Algérien, avait obtenu 15 voix, et devancé dans l’ordre la Sud-Africaine Elizabeth Smith (14 voix), le Marocain Abdessadeq Bitari (12 voix), l’Égyptienne Hala Salama Youssef (9 voix) et la Namibienne Valereis Geldenhuys-Venter (6 voix). Sa sanction et mise à l’écart privent l’Algérie d’un cadre aux compétences et réalisations avérées.
Un éclairage du MJS au sujet de M. Zahi est ainsi crucial pour comprendre les dynamiques internes et les enjeux auxquels il a été confronté dans l’exercice de ses fonctions.
2 comments
on oublie que derrière Zahi il y´a un bureau qui a validé la venue et le changement de la nationalité de Kaylia et lui a permis de participer aux championnat arabes et malheureusement il a été suspendu provisoirement injustement par le ministre qui dure depuis plus de 16 mo
is pourquoi… ?
informez nous pourquoi. merci