Les Balcons du Ghoufi au-delà du site touristique :
Les Balcons de Ghoufi sont sur leur flancs formés d’un habitat traditionnel en forme «d’escalier» et, sur leurs parois abruptes, par des habitations troglodytiques.
L’Aurésien a fini par intégrer parfaitement et merveilleusement son habitat au site. N’ayant pas cherché à modifier quoi que ce soit, et exploitant au maximum la configuration du terrain en adossant son habitat à la roche, l’Aurésien a donné naissance à une organisation spatiale d’une rare originalité. Classé en 2005 non pas en tant que patrimoine archéologique mais comme un classement environnemental, représente une facette de notre patrimoine architectural, incarnant, de l’avis des spécialistes, «le génie d’un savoir-faire en perdition». Et il se trouve que, toujours selon les professionnels du patrimoine, «cette richesse architecturale accrochée aux flancs des canyons, bâtis en gradins, fait face à plusieurs problèmes : le temps passe et emporte avec lui une poutre, un mur, un palmier…». A celà s’ajoute la main de l’homme qui «reste le plus dangereux prédateur pour le patrimoine».
L’Aurès fait cohabiter à 30km de distance le cèdre et le palmier, l’on moissonne le blé en juin dans le nord; en avril dans les palmeraies. De tels contrastes ne s’expliquent que parce que l’Aurès met directement en contact le Tell et le Sahara.
Cette région à une originalité humaine incontestable; c’est l’enclave Chaoui et présente une grande unité de comportement : société traditionnelle qui a conservé sa langue, ses coutumes et son habitat à terrasses. Cette spécificité est due en partie à ce que l’Aurès a été longtemps un monde fermé. Il est protégé par ses hautes murailles et ses vallées peu ouvertes.
L’habitat en villages tassés sur les pentes (Dechras) et les terroirs de cultures en terrasses étagées soutenues par des murettes de pierres témoignent d’une implantation humaine ancienne bien adaptée en milieu montagnard. Nature et implantation humaine se conjuguent ici pour faire des Aurès un monde original. La vallée de l’oued El Abiod : vallée célèbre entre les djebels Krouma et Ahmar Khaddou, l’oued a incisé les assises géologiques horizontales en creusant un canyon profond au fond duquel s’allonge un ruban de palmeraies. Présence d’un habitat en dechras tassées sur une berge ou l’autre.
Les balcons ou gorges de Ghoufi dans les Aurès sont situés dans la region de M’chouneche et T’kout entre Arris et Biskra.
Climat très sec, presque inaccessible en hiver et un soleil de plomb en été. La region presente un potentiel riche pour le tourisme…d’ailleurs bien taille dans le rocher, ou on peut facilement encore voir les ruines…un hôtel-restaurant datant du début du siècle dernier…les habitants sont hospitaliers et chaleureux… promouvoir culture et artisanat locales est une aide certaine pour la region…Ghoufi, une place a rajouter sur sa liste des sites Must à visiter en Algérie.Il faudrait être sur place pour mesurer toute la dimension des qualificatifs formulés sur ce site majestueux, et ressentir la magie des lieux.
Depuis le tassement du terrorisme, les pouvoirs publics ont procédé à l’aménagement d’une série de petits locaux commerciaux, histoire de donner une animation à l’endroit mais également de fournir une activité plus ou moins rémunérée aux heureux bénéficiaires. Les autorités locales ont donc créé des commerces et, encore une fois faudrait-il que les touristes auxquels ils sont destinés se bousculent sur les lieux.
Des personnages atypiques qui donnent l’impression d’avoir évolué avec le décor. Autrement dit, qu’ils sont demeurés figés comme le seraient la roche, les palmiers, les galets immuables de l’oued.
Et tout cela ne peut être que tout bénef dans la mesure où ce sont également ces mêmes personnages qui n’arrêtent pas de se battre pour que soit valorisé le site….
Les traditions, le terroir, la culture, parce qu’en fait il faut d’abord connaître particulièrement la culture de la région avant d’évoquer son attrait touristique. Il n’est pas question de négliger l’environnement et enfin l’évacuation inconditionnelle de toute approche mercantiliste de l’exploitation des lieux. La première protection dont a besoin le Ghoufi est d’éluder cette éventualité, sinon nous nous acheminerons directement vers un pillage désastreux.»
Par ailleurs, bien des promoteurs immobiliers ont souvent fait part de leur désir d’investir dans la région, plus particulièrement sur le site. Bien évidemment, en s’engageant à ne pas dénaturer l’endroit ou porter atteinte à son authenticité.
L’Aurès fait cohabiter à 30km de distance le cèdre et le palmier, l’on moissonne le blé en juin dans le nord; en avril dans les palmeraies. De tels contrastes ne s’expliquent que parce que l’Aurès met directement en contact le Tell et le Sahara.
Le territoire Algérien a été fortement marqué dans son espace et ses hommes durant près de trois millénaires par les civilisations qui se sont succédées et superposées. Ce patrimoine a marqué le paysage local Algérien d’une empreinte indélébile, reflet non seulement d’une organisation économique et sociale mais aussi culturelle. Beaucoup de sites villageois vernaculaires en Algérie, sont désormais abandonnées et les systèmes de production ont radicalement changé, avec des retombées directes sur l’architecture traditionnelle mais aussi sur le paysage. Cela est particulièrement évident dans les régions à caractère traditionnel. Par conséquent, en termes de paysage et d’architecture vernaculaire, le patrimoine culturel demeure fortement menacé non seulement par la négligence et l’abandon mais aussi et surtout par les nouvelles réhabilitations à des fins résidentielles, qui impliquent des risques évidents pour le bâti et le paysage. Il importe alors de faire en sorte que toutes les formes du patrimoine soient respectées, étudiées, conservées et transmises aux générations futures. C’est ainsi que la question de la considération du paysage culturel, qui s’appuie sur l’idée que la connaissance et la valorisation des valeurs culturelles des paysages d’Algérie, essentiellement ceux de l’Aurès, peuvent devenir une ressource pour son développement local et régional. Il est impératif de chercher les valeurs matérielles et immatérielles du paysage de Ghoufi (wilaya de Batna, Algérie). Il est connu que les paysages auréssiens ont commencé à devenir des objets de description, de peinture et de photographie, au moment où les explorateurs et voyageurs sont rentrés en contact…..
Le canyon du Ghoufi est un site touristique situé dans les Aurès en Algérie. Le village de Rhoufi est une agglomération secondaire de la commune de Ghassira dans la wilaya de Batna,. Le long canyon a été creusé par le fleuve Abiod et s’étend sur trois ou quatre kilomètres le long du fleuve.
Le site est cependant remarquable pour les points de vue offerts aux visiteurs et pour les couches géologiques qui apparaissent sur les versants du canyon, bien connus des géologues. Les strates racontent l’histoire géologique du site. D’autre part, l’endroit est le résultat spectaculaire du travail de l’érosion, notamment celle de l’Abiod qui coule en contrebas.
Source : www.tresorsdalgerie.com
1 comment
Merci redha…
C est trop beau…la nature à l ètat pure…
J ai mème presque envi de la guarder que pour nous algerien.😄
Merci encore pour ce voyage