lexpressiondz.com
Salim BENALIA.
«Nos banques installées, désormais, à Nouakchott, à Dakar, à Abidjan et bientôt à Bamako, mais également à Londres, à Paris et en Allemagne, vont accompagner les opérateurs algériens dans leurs opérations d’export.»
C’est la bonne nouvelle qu’apporte Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), qui renvoie au «signal fort du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur de l’entreprise algérienne, notamment lorsqu’il s’était rendu, mardi dernier, à la 30e Foire de la production algérienne (FPA 2022), au Palais des expositions Pins-maritimes, à Alger.
À l’occasion de cette manifestation économique, le chef de l’État avait, en effet, mis en avant, l’attachement de l’État à accompagner l’investisseur algérien et promouvoir la production nationale en vue de satisfaire les besoins du marché local et s’orienter vers l’exportation.
«Produire, développer, exporter et promouvoir davantage le «made in Algeria»
C’est l’objectif des opérateurs nationaux et des autorités publiques en ce début de l’année 2023. Pour ce faire, beaucoup de mesures ont déjà été prises», a par ailleurs fait savoir Abdelwahab Ziani, sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, dans l’émission L’invité de la rédaction.
Ziani qui salue la confiance que met le chef de l’État en les entrepreneurs et porteurs de projets algériens, rappelle que l’année 2023 s’annonce sous les meilleurs auspices, surtout qu’elle a été décrétée année économique par excellence.
«L’ouverture de guichets de nos banques au niveau de ces pays nous aidera à rapatrier la devise plus rapidement. Reste le grand chantier de la loi sur la monnaie et le crédit pour permettre aux entreprises d’ouvrir ses représentations dans tous les pays où elles exportent», poursuit Ziani qui estime, en outre, important d’ouvrir des banques dédiées exclusivement aux entreprises nationales. «Mettre en place des banques spécialisées avec des prêts attractifs permet aussi de faciliter l’exportation», fait-il remarquer.
Ziani rappelle également que l’année 2023 sera marquée par des flux d’investissement étrangers en Algérie et l’augmentation du volume des projets d’investissement, grâce aux facilitations et mesures attractives contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement. Il invite toutefois à «travailler davantage en vue de concrétiser les aspirations pour l’Algérie que nous voulons».
«Afin d’appuyer les réformes nécessaires dont a besoin l’entreprise algérienne et aller au bout de nos ambitions, tout le monde doit jouer le jeu de la production nationale», ajoute-t-il. «L’agroalimentaire et la logistique sont autant de secteurs qui rongent subrepticement la devise nationale, notamment le textile lequel engloutit entre 5 à 6 milliards de dollars».
Indique-t-il en appelant à investir des créneaux porteurs à l’instar de la transformation agricole tout en allant à la conquête du Grand Sud algérien, où, l’agriculture à grande échelle devient une réalité.
Ziani précise par ailleurs que les mesures annoncées pour l’accompagnement des opérateurs dans leurs opérations d’export concourront à atteindre rapidement les objectifs assignés aux exportations hors hydrocarbures nationales.
«Le support logistique apporté par l’État pour le transport des marchandises sur terre, en mer et dans les airs, est d’une importance décisive pour les opérateurs algériens. Cet appui logistique se déclinera sous un nouveau mécanisme dès le mois de janvier prochain.»
Poursuit Ziani qui rappelle que le Pavillon national Cnan Med et Cnan Sud devient l’allié du transport de marchandises algériennes en mer, et de citer: «Un bateau algérien qui opère sur la ligne Alger Dakar». Il invite néanmoins à multiplier les expéditions de ce type en multipliant les destinations et les points de cabotage. C’est- à- dire multiplier les destinations, particulièrement vers Nouadhibou et Nouakchott en Mauritanie mais aussi, Dakar, Cotonou… «Dans l’optique de faire connaître nos exportations mais également de recueillir à la source des matières premières telles que le café, le caoutchouc, le latex.»La loi sur la monnaie et le crédit permet, aujourd’hui, d’aller plus loin et d’explorer des territoires lointains, l’Algérie est prête à s’ouvrir à l’extérieur grâce au renforcement des lois et à l’accompagnement apporté par l’État aux entreprises exportatrices, conclut Ziani.